Comptant un peu plus de 300 000 habitants, la Mayenne souffre d’une démographie médicale libérale relativement faible, rendant parfois l’accès au soin difficile pour sa population. Une situation qui a poussé l’Agence Régionale de Santé (ARS) des Pays de la Loire, le Conseil régional, le Conseil départemental de la Mayenne, la Caisse Primaire d’Assurance Maladie du département ainsi que le Groupement de Coopération Sanitaire e-santé des Pays de la Loire à s’associer pour financer un projet territorial de télésanté.
Lancée en 2019, cette initiative s’adresse notamment aux 60 EHPAD du département, qui ont ainsi pu bénéficier d’un accompagnement financier, technique et organisationnel pour mettre en place de nouvelles modalités d’accès aux soins. Car les acteurs du projet en sont convaincus : la télésanté a de nombreux avantages, « les téléconsultations limitent les déplacements des résidents les plus fragiles et optimisent le temps médical, tandis que les téléexpertises offrent un gain de temps précieux pour bénéficier d’avis spécialisés », indique Jean-Loïc Retaud, chargé du développement de la e-santé pour l’ARS Pays de la Loire.
Lancée en 2019, cette initiative s’adresse notamment aux 60 EHPAD du département, qui ont ainsi pu bénéficier d’un accompagnement financier, technique et organisationnel pour mettre en place de nouvelles modalités d’accès aux soins. Car les acteurs du projet en sont convaincus : la télésanté a de nombreux avantages, « les téléconsultations limitent les déplacements des résidents les plus fragiles et optimisent le temps médical, tandis que les téléexpertises offrent un gain de temps précieux pour bénéficier d’avis spécialisés », indique Jean-Loïc Retaud, chargé du développement de la e-santé pour l’ARS Pays de la Loire.
Cinq filières prioritaires
Bénéficiant d’un financement tripartite de la part de l’ARS, de la Région et du Département, pour un coût global de 360 000 euros, le projet mayennais s’est construit en plusieurs étapes avec, en premier lieu, l’envoi de questionnaires aux différents EHPAD du territoire pour identifier leurs besoins en matière de télésanté. Cinq filières prioritaires ont ainsi pu être distinguées : la gériatrie, la dermatologie, la cardiologie, la psychiatrie et le suivi des plaies et cicatrisations. Ces cinq spécialités ont donc été largement mobilisées pour la mise en place de l’initiative Télésanté, dont le déploiement s’est également appuyé sur la plateforme e-santé régionale. Financée par l’ARS, celle-ci offre de nombreux services, dont la téléconsultation, la télé-expertise (recueil d’avis spécialisé à distance), les télésoins (pratique de soins à distance par un auxiliaire médical), ou encore la télérégulation en lien avec le médecin régulateur du SAMU.
Le GCS e-santé des Pays de la Loire a pour sa part été sollicité sur le volet opérationnel, pour apporter son appui aux structures et professionnels embarqués dans le projet, depuis l’analyse des besoins jusqu’à l’accompagnement des nouveaux usages en passant par le cadrage stratégique et fonctionnel, le déploiement technique, la mise en place du modèle organisationnel et, bien entendu, la formation des utilisateurs. « Chaque département des Pays de la Loire, y compris donc la Mayenne, dispose aujourd’hui d’un chef de projet télésanté et de deux chargés d’appui, intégrés au GCS e-santé. Ensemble, ils assurent le pilotage stratégique, le déploiement, l’animation et le suivi de différents projets de télésanté mis en œuvre à l’échelle régionale », indique Jean-Loïc Retaud.
Le GCS e-santé des Pays de la Loire a pour sa part été sollicité sur le volet opérationnel, pour apporter son appui aux structures et professionnels embarqués dans le projet, depuis l’analyse des besoins jusqu’à l’accompagnement des nouveaux usages en passant par le cadrage stratégique et fonctionnel, le déploiement technique, la mise en place du modèle organisationnel et, bien entendu, la formation des utilisateurs. « Chaque département des Pays de la Loire, y compris donc la Mayenne, dispose aujourd’hui d’un chef de projet télésanté et de deux chargés d’appui, intégrés au GCS e-santé. Ensemble, ils assurent le pilotage stratégique, le déploiement, l’animation et le suivi de différents projets de télésanté mis en œuvre à l’échelle régionale », indique Jean-Loïc Retaud.
Le GCS, acteur de terrain
« Notre approche est à chaque fois la même. Nous commençons par rencontrer toutes les structures concernées par un projet donné, y compris les requérants, comme dans le cas des EHPAD mayennais », précise Karine Reix, chef de projet Télémédecine au sein du GCS. En ce qui concerne plus spécifiquement le déploiement opérationnel du projet Télésanté en Mayenne, le GCS a ensuite structuré son accompagnement autour de plusieurs « briques » : le matériel, l’accès à la plateforme régionale de e-santé, et l’accompagnement des professionnels – définition des organisations, développement d’un réseau d’experts, animation d’un club utilisateurs, inscription dans le parcours patient.
« Beaucoup pensent que la télésanté est uniquement question de matériel, mais il ne s’agit, in fine, que de la plus petite brique. Le véritable enjeu réside dans son intégration dans le parcours du patient, en l’occurrence ici du résident », constate Alice Jouanny, responsable du Pôle Télésanté pour le GCS. Au quotidien, celui-ci intervient donc auprès des équipes des établissements sanitaires et médico-sociaux pour former et informer les utilisateurs à l’usage et aux spécificités des différentes modalités de télésanté.
Toujours est-il que le projet lancé en 2019 affiche aujourd’hui de bons résultats. Au 31 décembre 2022, 98 % des EHPAD mayennais étaient ainsi équipés ou en cours d'équipement. 680 professionnels de santé du département étaient quant à eux inscrits dans la démarche, avec 800 téléconsultations et 230 téléexpertises réalisées en 2022. « Sur les cinq filières prioritaires préalablement identifiées, cinq autres ont depuis été déployées : la médecine physique et de réadaptation, les soins palliatifs, la néphrologie, la diabétologie et la stomatothérapie », précise Jean-Loïc Retaud. « Le succès est réel », ajoute Karine Reix qui évoque également les nombreux retours positifs des EHPAD : « La mise en place de téléconsultations ou de téléexpertises demande certes un peu plus de temps, mais les équipes de ces établissements, et plus particulièrement les infirmières, constatent une réelle montée en compétence due à des échanges médicaux plus nombreux ».
« Beaucoup pensent que la télésanté est uniquement question de matériel, mais il ne s’agit, in fine, que de la plus petite brique. Le véritable enjeu réside dans son intégration dans le parcours du patient, en l’occurrence ici du résident », constate Alice Jouanny, responsable du Pôle Télésanté pour le GCS. Au quotidien, celui-ci intervient donc auprès des équipes des établissements sanitaires et médico-sociaux pour former et informer les utilisateurs à l’usage et aux spécificités des différentes modalités de télésanté.
Toujours est-il que le projet lancé en 2019 affiche aujourd’hui de bons résultats. Au 31 décembre 2022, 98 % des EHPAD mayennais étaient ainsi équipés ou en cours d'équipement. 680 professionnels de santé du département étaient quant à eux inscrits dans la démarche, avec 800 téléconsultations et 230 téléexpertises réalisées en 2022. « Sur les cinq filières prioritaires préalablement identifiées, cinq autres ont depuis été déployées : la médecine physique et de réadaptation, les soins palliatifs, la néphrologie, la diabétologie et la stomatothérapie », précise Jean-Loïc Retaud. « Le succès est réel », ajoute Karine Reix qui évoque également les nombreux retours positifs des EHPAD : « La mise en place de téléconsultations ou de téléexpertises demande certes un peu plus de temps, mais les équipes de ces établissements, et plus particulièrement les infirmières, constatent une réelle montée en compétence due à des échanges médicaux plus nombreux ».
Vers un déploiement élargi
Pour développer ces nouvelles modalités, l’ARS et le GCS sont d’ailleurs en lien constant avec les professionnels médicaux, hospitaliers comme libéraux. Le projet territorial mayennais associe ainsi les Centres Hospitaliers de Laval, du Nord-Mayenne, du Haut-Anjou ainsi que le Pôle d’expertises du CH d’Ernée. Des réunions sont fréquemment organisées, notamment avec les présidents des Commissions Médicales d’Établissement, pour expliquer et faciliter le déploiement. « Récemment, la Polyclinique du Maine, seul établissement privé du département, s'est ainsi engagée pour développer des téléconsultations de pré-anesthésie », se félicite Jean-Loïc Retaud. Et, si un spécialiste en particulier est absent du département, les professionnels exerçant dans les territoires limitrophes, comme ici la Sarthe ou le Maine-et-Loire, sont également consultés.
« Le développement de la télésanté est inscrit au cœur d’une dynamique régionale et interrégionale forte », poursuit le responsable. Le projet territorial mayennais a ainsi plusieurs « frères », en Sarthe, dans le Maine-et-Loire, et plus récemment en Loire-Atlantique. Et il compte désormais s’élargir à d’autres établissements avec l’édition, cette année, d’un questionnaire Télésanté spécifiquement destiné aux structures du handicap. « Après réception des réponses, un comité e-santé décidera d’un potentiel plan d’action et de financement », indique Jean-Loïc Retaud, qui espère bien renouveler le succès obtenu auprès des EHPAD mayennais.
Article publié dans l'édition de février 2023 d'Hospitalia à lire ici.
« Le développement de la télésanté est inscrit au cœur d’une dynamique régionale et interrégionale forte », poursuit le responsable. Le projet territorial mayennais a ainsi plusieurs « frères », en Sarthe, dans le Maine-et-Loire, et plus récemment en Loire-Atlantique. Et il compte désormais s’élargir à d’autres établissements avec l’édition, cette année, d’un questionnaire Télésanté spécifiquement destiné aux structures du handicap. « Après réception des réponses, un comité e-santé décidera d’un potentiel plan d’action et de financement », indique Jean-Loïc Retaud, qui espère bien renouveler le succès obtenu auprès des EHPAD mayennais.
Article publié dans l'édition de février 2023 d'Hospitalia à lire ici.