Quels seront, à votre sens, les principaux enjeux au cœur de l’hôpital de demain ?
Jean-Claude Luceno : L'hôpital public de demain devra prendre toute sa place au sein des territoires. La réponse aux enjeux sociétaux en santé ne se fera que par le biais d’un maillage national garantissant un accès équitable aux soins pour tous. Bien entendu, les établissements de santé ne peuvent pas tous avoir toutes les compétences, notamment s’agissant de l’hyperspécialisation des CHU par exemple. Pour autant, leur présence est importante dans tous les territoires, pour répondre aux besoins de la population. Par son importance et son ampleur, la crise sanitaire a d’ailleurs mis cette nécessité en lumière. Nous ne devons pas l’oublier.
Département « hyper-rural », la Lozère ne compte qu’un peu plus de 77 000 habitants pour 5 167 km2. Cette particularité engendre-t-elle des spécificités d’exercice ?
L’exercice hospitalier en Lozère est le même qu’ailleurs… mais nous faisons effectivement face à des enjeux propres à notre territoire. Il y a nécessité de maintenir des services de soins de qualité. L’attractivité est aussi à renforcer, particulièrement auprès des médecins et des aides-soignants. Cela dit, toute la communauté de santé lozérienne est pleinement mobilisée pour attirer et fidéliser les professionnels de santé, qu’ils viennent exercer à l’hôpital ou en ville. Nous travaillons d’ailleurs étroitement avec l’Agence régionale de santé d’Occitanie, sa délégation départementale et le Conseil départemental pour mener une réflexion globale.
L’Hôpital Lozère mise aussi sur l’innovation…
L’innovation fait en effet partie intégrante de notre stratégie, qu’elle soit technologique ou organisationnelle – sur ce dernier point, nous pouvons par exemple citer la réinternalisation de la restauration, ou la création d’une équipe dédiée à la transition énergétique et environnementale en santé (CTEES). En ce qui concerne le volet technologique, nous investissons beaucoup – plus de 15 millions d’euros en quelques années – pour offrir aux professionnels de santé et aux patients des équipements et matériels de qualité. En tant qu’établissement installé en territoire rural, la technologie est facilitante au quotidien, pour nos équipes comme pour les patients. Je pense particulièrement ici aux outils numériques, à l’IA, mais plus simplement aussi à la visioconférence, la téléconsultation et la télé-expertise, qui nous permettent de prendre en charge des pathologies plus complexes, et donc de réduire l’impact sur la vie des patients.
En tant que directeur, de quelle manière accompagnez-vous ces transformations ?
Le directeur d’un établissement de santé agit à deux niveaux : le quotidien – gérer et régler les problèmes –, et bien évidemment il doit avoir une vision stratégique pour anticiper le développement de l’établissement à moyen et long terme. Cela demande un engagement personnel, mais nécessite aussi l’appui de tous, des médecins aux élus en passant par les patients eux-mêmes. À l’Hôpital Lozère, le lien entre direction, CME et conseil de surveillance est donc primordial. Nous œuvrons tous pour le même objectif, même si la manière de l’atteindre peut différer. Nous formons un collectif, une équipe, non seulement pour garantir le bon fonctionnement de l’établissement, mais aussi pouvoir mettre en place une politique réellement ambitieuse sur le long terme.
> Article paru dans Hospitalia #68, édition de février 2025, à lire ici
Jean-Claude Luceno : L'hôpital public de demain devra prendre toute sa place au sein des territoires. La réponse aux enjeux sociétaux en santé ne se fera que par le biais d’un maillage national garantissant un accès équitable aux soins pour tous. Bien entendu, les établissements de santé ne peuvent pas tous avoir toutes les compétences, notamment s’agissant de l’hyperspécialisation des CHU par exemple. Pour autant, leur présence est importante dans tous les territoires, pour répondre aux besoins de la population. Par son importance et son ampleur, la crise sanitaire a d’ailleurs mis cette nécessité en lumière. Nous ne devons pas l’oublier.
Département « hyper-rural », la Lozère ne compte qu’un peu plus de 77 000 habitants pour 5 167 km2. Cette particularité engendre-t-elle des spécificités d’exercice ?
L’exercice hospitalier en Lozère est le même qu’ailleurs… mais nous faisons effectivement face à des enjeux propres à notre territoire. Il y a nécessité de maintenir des services de soins de qualité. L’attractivité est aussi à renforcer, particulièrement auprès des médecins et des aides-soignants. Cela dit, toute la communauté de santé lozérienne est pleinement mobilisée pour attirer et fidéliser les professionnels de santé, qu’ils viennent exercer à l’hôpital ou en ville. Nous travaillons d’ailleurs étroitement avec l’Agence régionale de santé d’Occitanie, sa délégation départementale et le Conseil départemental pour mener une réflexion globale.
L’Hôpital Lozère mise aussi sur l’innovation…
L’innovation fait en effet partie intégrante de notre stratégie, qu’elle soit technologique ou organisationnelle – sur ce dernier point, nous pouvons par exemple citer la réinternalisation de la restauration, ou la création d’une équipe dédiée à la transition énergétique et environnementale en santé (CTEES). En ce qui concerne le volet technologique, nous investissons beaucoup – plus de 15 millions d’euros en quelques années – pour offrir aux professionnels de santé et aux patients des équipements et matériels de qualité. En tant qu’établissement installé en territoire rural, la technologie est facilitante au quotidien, pour nos équipes comme pour les patients. Je pense particulièrement ici aux outils numériques, à l’IA, mais plus simplement aussi à la visioconférence, la téléconsultation et la télé-expertise, qui nous permettent de prendre en charge des pathologies plus complexes, et donc de réduire l’impact sur la vie des patients.
En tant que directeur, de quelle manière accompagnez-vous ces transformations ?
Le directeur d’un établissement de santé agit à deux niveaux : le quotidien – gérer et régler les problèmes –, et bien évidemment il doit avoir une vision stratégique pour anticiper le développement de l’établissement à moyen et long terme. Cela demande un engagement personnel, mais nécessite aussi l’appui de tous, des médecins aux élus en passant par les patients eux-mêmes. À l’Hôpital Lozère, le lien entre direction, CME et conseil de surveillance est donc primordial. Nous œuvrons tous pour le même objectif, même si la manière de l’atteindre peut différer. Nous formons un collectif, une équipe, non seulement pour garantir le bon fonctionnement de l’établissement, mais aussi pouvoir mettre en place une politique réellement ambitieuse sur le long terme.
> Article paru dans Hospitalia #68, édition de février 2025, à lire ici