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Hygiène

Eau froide sanitaire : des risques dès 25°C!


Rédigé par Rédaction le Lundi 6 Mai 2024 à 09:30 | Lu 1649 fois


À l’instar des autres établissements recevant du public, les établissements de santé sont soumis à une réglementation stricte pour prévenir la prolifération des légionelles. Longtemps centrée sur les réseaux d’eau chaude sanitaire (ECS), celle-ci a été élargie en 2022 aux réseaux d’eau froide (EFS) pour tenir compte des dernières données de la littérature. Pour autant, mettre en œuvre une politique de prévention optimale impose, aussi, d’opter pour les bons équipements afin de notamment maintenir la température de l’eau froide sous le seuil critique des 25°C, comme le rappelle Céline Caille, cheffe de marché santé pour le spécialiste français DELABIE.



Retrouvées dans les réseaux d’eau potable, les bactéries du genre Legionella apprécient tout particulièrement les eaux stagnantes, ou celles dont la température est comprise entre 25°C et 45°C. Diffusées par aérosols, elles sont à l’origine d’infections pulmonaires graves, qui font régulièrement l’objet d’épidémies communautaires au sein des établissements recevant du public (ERP). 1 897 cas de légionellose ont ainsi été recensés en France en 2022, un taux qui continue de se maintenir à des niveaux élevés et dont la létalité ne diminue pas. Pour maîtriser cet enjeu et prévenir ses conséquences délétères chez les personnes fragilisées par l’âge ou la maladie, le législateur a imposé aux ERP la mise en œuvre d’une surveillance bactériologique des réseaux d’eau chaude sanitaire (ECS). Celle-ci a récemment été étendue aux réseaux d’eau froide sanitaire (EFS) qui ne sont pas, non plus, à l’abri du risque Légionelle, en particulier lorsque des facteurs extérieurs font monter leur température.

En France, l’eau froide sanitaire doit être maintenue à une température maximale de 25°C, un seuil perçu comme relativement sécurisé. Pour autant, une étude allemande publiée dans la revue médicale Eurosurveillance, a montré que 35 % des réseaux d’eau froide dans les établissements de santé, contenaient des légionelles dans une eau inférieure ou égale à 20°C. Il est par ailleurs difficile, pour un ERP, d’avoir la garantie que ses réseaux d’eau froide sanitaire demeureront sous la barre fatidique des 25°C. Il suffit, par exemple, que les canalisations d’EFS et d’ECS soient confinées dans une même gaine pour que, malgré la présence d’un bon isolant, la proximité de l’eau chaude – obligatoirement supérieure à 50°C – augmente mécaniquement la température de l’eau froide. La chaleur extérieure est également un facteur de variabilité : il n’est ainsi pas rare, qu’en été, l’EFS atteigne les 30°C ! « Éviter le développement de bactéries pathogènes dans les réseaux d’eau froide sanitaire, impose en réalité de travailler sur deux axes complémentaires : la température et la stagnation. Celle-ci est en effet particulièrement favorable à la colonisation bactérienne dès lors que la température augmente », indique Céline Caille. 

Des équipements hautement technologiques, pour une maîtrise des risques à 360°

Ce double défi peut notamment être relevé en combinant climatisation des gaines techniques, et purge régulière des canalisations d’eau froide sanitaire. « Il peut toutefois être difficile, pour les équipes locales, d’identifier avec précision les équipements à risque de stagnation, ou de purger manuellement toutes les robinetteries. Pour leur faciliter la tâche, nous avons donc intégré une fonction de purge automatique sur la plupart de nos robinetteries automatiques de lavabos, douches et WC, déclenchée au bout de 24 heures après la dernière utilisation », poursuit-elle. 

Et, parce que la température de l’eau froide sanitaire dépend aussi de l’état de la robinetterie – la présence de clapets antiretours défaillants permettant en effet une interconnexion entre l’ECS et l’EFS aux points de puisage –, DELABIE a également mis au point des mitigeurs mécaniques et thermostatiques sans clapets anti-retours sur les arrivées d’eau, conformément à la norme NF Médical. « La conception de nos produits BIOSAFE réduit significativement le risque d’interconnexion EFS/ECS, tout en limitant le volume d’eau en stagnation dans le corps. Pour une prévention des risques à 360°, il est possible de la combiner avec la technologie antibrûlure SECURITHERM, qui coupe automatiquement l’alimentation en eau chaude en cas de coupure de l’eau froide (et inversement), et le système Securitouch pour l’isolation thermique du corps de robinetterie. Ces solutions exclusives, qui mobilisent un savoir-faire bientôt centenaire, sont plébiscitées par les établissements de santé eux-mêmes, où elles s’implantent chaque jour plus durablement », conclut Céline Caille.

> Plus d'informations sur le site de DELABIE

> Article paru dans Hospitalia #65, édition de mai 2024, à lire ici 
 






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