Une réalité peu abordée…
En intégrant la société Tristel, spécialisée dans la désinfection de haut niveau des dispositifs médicaux, j’ai découvert un aspect alarmant : le risque de transmission du HPV via les dispositifs médicaux. Les sondes endovaginales, endorectales et autres dispositifs semi-critiques utilisés lors des examens gynécologiques, urologiques ou ORL peuvent être porteurs de virus HPV à haut risque et provoquer des cancers s'ils ne sont pas correctement décontaminés. Cette réalité est d'autant plus inquiétante que peu d'informations circulent à ce sujet dans les campagnes de prévention.
Un virus particulièrement résistant
Le HPV est un virus non enveloppé, ce qui le rend particulièrement résistant aux désinfectants les plus couramment utilisés en milieu clinique. Par exemple dans une étude [1], l’isopropanol (60 % et 70 %) n’a montré aucune efficacité virucide contre le pseudovirus HPV16. L’éthanol (60 % et 70 %) a démontré une activité limitée, nécessitant un temps de contact prolongé de 5 minutes, difficile à maintenir en milieu clinique en raison de l’évaporation rapide du produit appliqué.
Tristel, efficace contre le HPV ?
Tristel a mandaté le Dr Meyers, un microbiologiste américain spécialiste des papillomavirus humains, pour évaluer l’efficacité de sa solution désinfectante de haut niveau à base de dioxyde de chlore contre le HPV, dans des conditions simulant le milieu clinique. L’étude [2], novatrice dans le domaine, a été menée sans l’utilisation de gaines de protection sur les dispositifs médicaux afin de simuler le pire des scénarios, notamment la rupture de gaine. La méthodologie s’est déroulée en quatre étapes : culture du virus (pas de substitut tel que le polyomavirus SV40), contamination des dispositifs (sonde endovaginale et naso-fibroscope), désinfection et analyse de l'efficacité.
Les résultats sont clairs : une réduction de plus de 99,99 % du HPV viable dans des conditions les plus exigeantes. Tristel est donc l’une des rares entreprises à pouvoir revendiquer une efficacité scientifiquement prouvée contre le HPV natif à haut risque de type 16 et 18 qui, rappelons-le, sont à l’origine de nombreux cancers, grâce à la méthodologie rigoureuse du Dr Meyers. Les résultats obtenus révèlent une réduction logarithmique supérieure à 4, répondant ainsi aux exigences générales des institutions de réglementation européennes et américaines en matière d’efficacité contre les virus.
Les résultats sont clairs : une réduction de plus de 99,99 % du HPV viable dans des conditions les plus exigeantes. Tristel est donc l’une des rares entreprises à pouvoir revendiquer une efficacité scientifiquement prouvée contre le HPV natif à haut risque de type 16 et 18 qui, rappelons-le, sont à l’origine de nombreux cancers, grâce à la méthodologie rigoureuse du Dr Meyers. Les résultats obtenus révèlent une réduction logarithmique supérieure à 4, répondant ainsi aux exigences générales des institutions de réglementation européennes et américaines en matière d’efficacité contre les virus.
Un appel à la prise de conscience
Aujourd’hui, quand je passe la porte d’un cabinet médical, je m’interroge : Comment les instruments et les surfaces sont-ils désinfectés ? Quels sont les protocoles mis en place pour éviter la transmission de pathogènes infectieux comme le HPV ? À mon sens, peu de patients s’interrogent sur ces questions, et je me demande s’il ne serait pas pertinent d’en parler davantage.
Nous devons continuer à sensibiliser les professionnels de santé à l’importance d'une désinfection efficace et adaptée. De même, en tant que patients, nous devrions peut-être nous informer et poser les bonnes questions lors de nos rendez-vous médicaux. Je suis convaincue que nous pouvons continuer à faire évoluer les pratiques et veiller à ce que chaque consultation se déroule en toute confiance.
[1] https://doi.org/10.3390/v13112207 Hufbauer, M. ; Wieland, U. ; Gebel, J. ; Steinmann, J. ; Akgül, B. ; Eggers, M. Inactivation of Polyomavirus SV40 as Surrogate for Human Papillomaviruses by Chemical Disinfectants
[2] Journal of Medical Virology, DOI: 10.1002/jmv.25666
> Article paru dans Hospitalia #68, édition de février 2025, à lire ici
> Plus d'informations sur le site de Tristel
Nous devons continuer à sensibiliser les professionnels de santé à l’importance d'une désinfection efficace et adaptée. De même, en tant que patients, nous devrions peut-être nous informer et poser les bonnes questions lors de nos rendez-vous médicaux. Je suis convaincue que nous pouvons continuer à faire évoluer les pratiques et veiller à ce que chaque consultation se déroule en toute confiance.
[1] https://doi.org/10.3390/v13112207 Hufbauer, M. ; Wieland, U. ; Gebel, J. ; Steinmann, J. ; Akgül, B. ; Eggers, M. Inactivation of Polyomavirus SV40 as Surrogate for Human Papillomaviruses by Chemical Disinfectants
[2] Journal of Medical Virology, DOI: 10.1002/jmv.25666
> Article paru dans Hospitalia #68, édition de février 2025, à lire ici
> Plus d'informations sur le site de Tristel