2023 a été une année particulièrement positive pour l’ASPEC. Pourriez-vous nous en parler ?
Stéphane Ortu : Elle a en effet été marquée par plusieurs temps forts, notamment une 18ème édition très réussie pour ContaminExpo, le salon de référence en matière de maîtrise de la contamination et des salles propres, avec pas moins de 150 exposants et 3 500 visiteurs. ContaminExpert, le congrès scientifique auquel il est adossé, n’était pas en reste avec 40 experts et conférenciers, dont plusieurs professionnels de santé, pour favoriser le partage d’expériences et de bonnes pratiques auprès de plus d’une centaine de congressistes.
Quelles ont été les thématiques abordées ?
Par exemple, l’hôpital Cochin (AP-HP) a détaillé la conduite à tenir en cas de non-conformité bactériologique, le CH de Cambrai est revenu sur la conception des locaux de stérilisation, l’hôpital universitaire de Parme, en Italie, s’est penché sur la surveillance de l’air et des surfaces, le CHU Saint-Pierre de Bruxelles a présenté des modalités de surveillance informatique des paramètres environnementaux… Parmi les autres temps forts, je citerai aussi la remise des très attendus Prix de l’Innovation, et la soirée de gala organisée à l’Aquarium de Paris. Nous préparons déjà l’opus suivant qui se tiendra fin mars 2025, toujours dans la capitale.
L’ASPEC est également présente en région...
Le 9 novembre dernier, nous avons ainsi animé la première édition de Contamin@Bordeaux, qui s’est concentrée sur le traitement de l’air et l’efficacité énergétique en salle propre. Il s’agit en effet d’un enjeu majeur dans le contexte actuel, eu égard aux prix de l’énergie et aux tensions sur les budgets de fonctionnement des établissements de santé. Il faut ici savoir que la norme NF S 90-350, qui guide la conception, la réalisation, l’exploitation et la maintenance des installations de traitement d’air des salles propres et des environnements apparentés en milieu hospitalier, autorise la mise en veille des installations de bloc opératoire pour réduire la facture énergétique. Mais moins de 10 % des établissements de santé français se sont aujourd’hui engagés sur cette voie. Pourtant, les gains attendus sont loin d’être négligeables !
Par exemple ?
D’après une évaluation réalisée par l’ASPEC en partenariat avec EDF, cette mise en veille se traduirait par des économies d’énergie comprises entre 30 et 50 % – soit 100 millions d’euros, sur une facture totale de 250 millions. Nous avons, à cet égard, obtenu un rendez-vous avec le ministère de la Santé, pour évoquer directement la question avec les pouvoirs publics, d’autant que l’implication d’acteurs institutionnels, comme BPIfrance, l’ADEME et l’AFNOR, lors de la dernière édition de Contamin@Bordeaux, montre l’intérêt général du sujet. Pour favoriser l’entrée dans les mœurs du mode dégradé, nous préparons aussi un fascicule technique en association avec l’ADEME, prévu pour novembre 2024, et proposons déjà plusieurs modules de formation visant à accompagner sa mise en œuvre sur le terrain.
La prochaine version de la norme NF S 90-350 devrait également apporter ici des précisions utiles…
Dans le cadre des travaux de révision, effectués sous la coordination de Denis Lopez, notre vice-président des opérations, et Philippe Bourbon, notre nouveau responsable des formations, il est effectivement prévu d’enrichir le texte normatif avec des données factuelles, pour justement initier une dynamique vertueuse à plus grande échelle. La nouvelle version de la norme devrait être finalisée d’ici deux ans et, si les principales évolutions sont encore en cours d’arbitrage avec l’AFNOR, je pourrai apporter de premières précisions dès le mois de juin 2024, lors du 34ème congrès de la SF2H.
En attendant, l’ASPEC donne rendez-vous aux professionnels de santé les 27 et 28 mars prochains pour la 2èmeédition de Contamin@Lyon. Pourriez-vous nous en parler ?
Combinant exposition technique, conférences et ateliers, Contamin@Lyon 2024 se penchera sur les fondamentaux de la salle propre, en théorie et en pratique. Nous y aborderons, naturellement, l’application du mode veille recommandé par la norme NF S 90-351, mais évoquerons également de nombreux autres sujets d’intérêt pour les professionnels hospitaliers : classification particulaire des zones à risque, contrôles microbiologiques, rédaction de cahiers des charges pour la conception d’un bloc opératoire, validation du nettoyage, tenues et comportements… Cela dit, deux autres journées techniques régionales sont programmées en 2024 : le 13 juin pour Contamin@Lille qui se concentrera sur l’utilisation des salles blanches, et le 7 novembre pour Contamin@Marseille, qui laissera une large place aux retours d’expériences autour des utilités et de la technique.
Vous avez évoqué les formations dispensées par l’ASPEC, dont la dynamique a également été positive en 2023. Que pourriez-vous nous en dire ?
Nous avons en effet créé une dizaine de nouveaux modules de formation et obtenu la certification Qualiopi ! Je rappellerai ici que l’ASPEC propose trois offres de formation. Les formations inter, organisées dans nos locaux à Paris où nous disposons d’une mini salle propre, mais aussi à Lyon et à Bordeaux. La formation diplômante en métrologie, proposée en partenariat avec l’Université de Paris Créteil. Et les formations intra, avec une cinquantaine de formateurs experts intervenant directement sur site pour former à de nombreux sujets dont l’efficacité énergétique des systèmes de traitement de l’air, la mise en œuvre de la norme NF S 90-351, et les bonnes pratiques comportementales. En termes de supports documentaires, outre le fascicule technique annoncé plus haut, nous prévoyons deux autres publications en 2024, sur les tenues professionnelles et le nettoyage des salles propres. À savoir aussi : nous avons récemment développé une activité de conseil et d’audit en établissement de santé, pour bénéficier de recommandations adaptées au contexte local.
Le mot de la fin ?
L’ASPEC est pleinement mobilisée pour continuer de favoriser la mise en commun des connaissances, le partage des expériences et la diffusion des meilleures pratiques. À cet égard, nous incitons fortement les établissements de santé à se joindre à notre réseau expert, pour un accès simplifié à nos publications et des tarifs de formation préférentiels. Nous leur proposons d’ailleurs, pour cela, une offre d’adhésion particulièrement attractive !
> Plus d'informations sur le site de l'ASPEC
> Article paru dans Hospitalia #64, édition de février 2024, à lire ici
Stéphane Ortu : Elle a en effet été marquée par plusieurs temps forts, notamment une 18ème édition très réussie pour ContaminExpo, le salon de référence en matière de maîtrise de la contamination et des salles propres, avec pas moins de 150 exposants et 3 500 visiteurs. ContaminExpert, le congrès scientifique auquel il est adossé, n’était pas en reste avec 40 experts et conférenciers, dont plusieurs professionnels de santé, pour favoriser le partage d’expériences et de bonnes pratiques auprès de plus d’une centaine de congressistes.
Quelles ont été les thématiques abordées ?
Par exemple, l’hôpital Cochin (AP-HP) a détaillé la conduite à tenir en cas de non-conformité bactériologique, le CH de Cambrai est revenu sur la conception des locaux de stérilisation, l’hôpital universitaire de Parme, en Italie, s’est penché sur la surveillance de l’air et des surfaces, le CHU Saint-Pierre de Bruxelles a présenté des modalités de surveillance informatique des paramètres environnementaux… Parmi les autres temps forts, je citerai aussi la remise des très attendus Prix de l’Innovation, et la soirée de gala organisée à l’Aquarium de Paris. Nous préparons déjà l’opus suivant qui se tiendra fin mars 2025, toujours dans la capitale.
L’ASPEC est également présente en région...
Le 9 novembre dernier, nous avons ainsi animé la première édition de Contamin@Bordeaux, qui s’est concentrée sur le traitement de l’air et l’efficacité énergétique en salle propre. Il s’agit en effet d’un enjeu majeur dans le contexte actuel, eu égard aux prix de l’énergie et aux tensions sur les budgets de fonctionnement des établissements de santé. Il faut ici savoir que la norme NF S 90-350, qui guide la conception, la réalisation, l’exploitation et la maintenance des installations de traitement d’air des salles propres et des environnements apparentés en milieu hospitalier, autorise la mise en veille des installations de bloc opératoire pour réduire la facture énergétique. Mais moins de 10 % des établissements de santé français se sont aujourd’hui engagés sur cette voie. Pourtant, les gains attendus sont loin d’être négligeables !
Par exemple ?
D’après une évaluation réalisée par l’ASPEC en partenariat avec EDF, cette mise en veille se traduirait par des économies d’énergie comprises entre 30 et 50 % – soit 100 millions d’euros, sur une facture totale de 250 millions. Nous avons, à cet égard, obtenu un rendez-vous avec le ministère de la Santé, pour évoquer directement la question avec les pouvoirs publics, d’autant que l’implication d’acteurs institutionnels, comme BPIfrance, l’ADEME et l’AFNOR, lors de la dernière édition de Contamin@Bordeaux, montre l’intérêt général du sujet. Pour favoriser l’entrée dans les mœurs du mode dégradé, nous préparons aussi un fascicule technique en association avec l’ADEME, prévu pour novembre 2024, et proposons déjà plusieurs modules de formation visant à accompagner sa mise en œuvre sur le terrain.
La prochaine version de la norme NF S 90-350 devrait également apporter ici des précisions utiles…
Dans le cadre des travaux de révision, effectués sous la coordination de Denis Lopez, notre vice-président des opérations, et Philippe Bourbon, notre nouveau responsable des formations, il est effectivement prévu d’enrichir le texte normatif avec des données factuelles, pour justement initier une dynamique vertueuse à plus grande échelle. La nouvelle version de la norme devrait être finalisée d’ici deux ans et, si les principales évolutions sont encore en cours d’arbitrage avec l’AFNOR, je pourrai apporter de premières précisions dès le mois de juin 2024, lors du 34ème congrès de la SF2H.
En attendant, l’ASPEC donne rendez-vous aux professionnels de santé les 27 et 28 mars prochains pour la 2èmeédition de Contamin@Lyon. Pourriez-vous nous en parler ?
Combinant exposition technique, conférences et ateliers, Contamin@Lyon 2024 se penchera sur les fondamentaux de la salle propre, en théorie et en pratique. Nous y aborderons, naturellement, l’application du mode veille recommandé par la norme NF S 90-351, mais évoquerons également de nombreux autres sujets d’intérêt pour les professionnels hospitaliers : classification particulaire des zones à risque, contrôles microbiologiques, rédaction de cahiers des charges pour la conception d’un bloc opératoire, validation du nettoyage, tenues et comportements… Cela dit, deux autres journées techniques régionales sont programmées en 2024 : le 13 juin pour Contamin@Lille qui se concentrera sur l’utilisation des salles blanches, et le 7 novembre pour Contamin@Marseille, qui laissera une large place aux retours d’expériences autour des utilités et de la technique.
Vous avez évoqué les formations dispensées par l’ASPEC, dont la dynamique a également été positive en 2023. Que pourriez-vous nous en dire ?
Nous avons en effet créé une dizaine de nouveaux modules de formation et obtenu la certification Qualiopi ! Je rappellerai ici que l’ASPEC propose trois offres de formation. Les formations inter, organisées dans nos locaux à Paris où nous disposons d’une mini salle propre, mais aussi à Lyon et à Bordeaux. La formation diplômante en métrologie, proposée en partenariat avec l’Université de Paris Créteil. Et les formations intra, avec une cinquantaine de formateurs experts intervenant directement sur site pour former à de nombreux sujets dont l’efficacité énergétique des systèmes de traitement de l’air, la mise en œuvre de la norme NF S 90-351, et les bonnes pratiques comportementales. En termes de supports documentaires, outre le fascicule technique annoncé plus haut, nous prévoyons deux autres publications en 2024, sur les tenues professionnelles et le nettoyage des salles propres. À savoir aussi : nous avons récemment développé une activité de conseil et d’audit en établissement de santé, pour bénéficier de recommandations adaptées au contexte local.
Le mot de la fin ?
L’ASPEC est pleinement mobilisée pour continuer de favoriser la mise en commun des connaissances, le partage des expériences et la diffusion des meilleures pratiques. À cet égard, nous incitons fortement les établissements de santé à se joindre à notre réseau expert, pour un accès simplifié à nos publications et des tarifs de formation préférentiels. Nous leur proposons d’ailleurs, pour cela, une offre d’adhésion particulièrement attractive !
> Plus d'informations sur le site de l'ASPEC
> Article paru dans Hospitalia #64, édition de février 2024, à lire ici