Installé dans ses locaux depuis 10 ans, le Laboratoire de Biologie Médicale (LBM) du Centre Hospitalier de Béthune Beuvry, dans l’Artois, s’est équipé cette année d’une nouvelle chaîne automatisée, constituée d’un automate de préparation et de tri et de deux lignes analytiques. Prenant en charge l’ensemble des tubes sanguins et urinaires arrivant au LBM, ce nouveau dispositif peut potentiellement traiter 1 000 tubes par jour. « Cette nouvelle chaîne est dimensionnée pour une activité hospitalière ininterrompue », confie le Dr Dominique Descamps, cheffe du laboratoire du CH de Béthune et cheffe du Pôle inter-établissement Biologie médicale - Hygiène hospitalière des Hôpitaux Publics de l’Artois (HPA).
Représentant un investissement de 1,8 million d’euros, auxquels s’ajoutent 450 000 euros par an pour les réactifs et les consommables, ce projet a été lancé en 2019 avec pour objectif principal le renouvellement des anciens automates arrivés en fin de maintenance. « Nous avons initié ce chantier en gardant à l’esprit notre intégration à un groupement hospitalier de territoire (GHT) », indique le Dr Dominique Descamps en soulignant que les réflexions ont été menées en lien avec le Centre Hospitalier de Lens, établissement support du GHT de l’Artois. « L’approche collégiale est toujours intéressante, car elle permet de centraliser les besoins et points de vue pour construire un projet cohérent et pouvoir, à terme, mutualiser les achats », ajoute la biologiste.
Représentant un investissement de 1,8 million d’euros, auxquels s’ajoutent 450 000 euros par an pour les réactifs et les consommables, ce projet a été lancé en 2019 avec pour objectif principal le renouvellement des anciens automates arrivés en fin de maintenance. « Nous avons initié ce chantier en gardant à l’esprit notre intégration à un groupement hospitalier de territoire (GHT) », indique le Dr Dominique Descamps en soulignant que les réflexions ont été menées en lien avec le Centre Hospitalier de Lens, établissement support du GHT de l’Artois. « L’approche collégiale est toujours intéressante, car elle permet de centraliser les besoins et points de vue pour construire un projet cohérent et pouvoir, à terme, mutualiser les achats », ajoute la biologiste.
Une chaîne de pré-analytique pour améliorer la traçabilité
Opérationnelle depuis avril 2022, la nouvelle chaîne analytique du LBM du CH de Béthune Beuvry se compose ainsi de deux unités analytiques et de deux modules d’analyses immunologiques, reliés par une chaîne de convoyage. En amont, le système pré-analytique automatisé associe plusieurs modules de centrifugation et de reconnaissance des tubes, « améliorant la traçabilité et la conformité de l’échantillon », précise le Dr Dominique Descamps. Bénéficiant actuellement d’un déploiement progressif, il devrait à terme prendre en charge l’ensemble des tubes et matrices sanguins et urinaires.
« Ces équipements, ainsi que le nouveau logiciel de gestion du laboratoire, nécessitent des paramétrages importants. Nous avons donc décidé de progresser par étapes. Par exemple, en ce qui concerne la chaîne de pré-analytique, nous avons commencé par traiter les tubes de biochimie, avant d’intégrer par la suite les tubes d’hémostase puis tous les tubes arrivant au LBM », poursuit la cheffe de service. Mobilisées durant plusieurs mois pour mener à bien le projet de modernisation du laboratoire, les équipes du CH de Béthune Beuvry ont néanmoins commencé à préparer ce chantier dès l’attribution du marché en 2020, entamant une série de travaux pour préparer la configuration finale.
« Ces équipements, ainsi que le nouveau logiciel de gestion du laboratoire, nécessitent des paramétrages importants. Nous avons donc décidé de progresser par étapes. Par exemple, en ce qui concerne la chaîne de pré-analytique, nous avons commencé par traiter les tubes de biochimie, avant d’intégrer par la suite les tubes d’hémostase puis tous les tubes arrivant au LBM », poursuit la cheffe de service. Mobilisées durant plusieurs mois pour mener à bien le projet de modernisation du laboratoire, les équipes du CH de Béthune Beuvry ont néanmoins commencé à préparer ce chantier dès l’attribution du marché en 2020, entamant une série de travaux pour préparer la configuration finale.
Deux biologistes biochimistes et trois référents techniques pour suivre et coordonner le projet
« Dès la réception des premiers automates courant 2021, nous avons rapidement isolé une zone pour y installer les modules analytiques en “stand alone”, c’est-à-dire sans connexion au reste de la chaîne, et pouvoir ainsi démarrer la formation du personnel, prélude au déploiement en tant que tel », se souvient le Dr Dominique Descamps. Trois référents ont ainsi été choisis, l’un pour le volet logiciel et informatique, l’autre pour les modules analytiques, l’environnement de gestion documentaire et la vérification des méthodes, et le dernier pour le pré-analytique. Formés par le nouveau partenaire industriel du LBM, ces trois référents ont ensuite à leur tour formé leurs collègues lors de sessions organisées en petits groupes. « La première période, lorsque le matériel était en “stand alone”, était la plus compliquée, car les techniciens n’avaient plus cette fluidité de centrifugation normalement effectuée automatiquement », raconte la responsable. Néanmoins, dès mars 2022 et l’installation de la nouvelle chaîne, « ces difficultés ont progressivement diminué pour arriver à une utilisation beaucoup plus fluide », poursuit-elle.
« Un grand bouleversement »
En avril 2022, le déploiement des automates de biochimie et la connexion de l’ensemble des modules, y compris sur le volet pré-analytique, ont permis de bénéficier d’une chaîne désormais intégralement opérationnelle, ce qui a encore amélioré la fluidité organisationnelle. Tous les agents du LBM sont aujourd’hui formés à la maintenance et à l’utilisation des différents outils, le nouveau logiciel inclus. « Modifier et moderniser notre chaîne analytique a représenté un grand bouleversement pour nos équipes, mais nous sommes heureux d’avoir mené à bien ce projet ambitieux », résume le Dr Dominique Descamps en insistant sur le soutien important reçu de la part des services de soins, de la direction générale et de l’équipe travaux. Cette dernière a d’ailleurs « tout mis en œuvre afin que les choses se passent au mieux, en particulier durant les périodes transitoires où nous avions accueilli, quasiment en parallèle, l’ancien et le nouveau système », complète la responsable.
Inaugurée le 27 juin dernier, cette nouvelle chaîne analytique devrait encore évoluer, avec notamment l’arrivée d’un automate d’hématologie spécialisé de numération - formule sanguine. Composée pour l’instant d’automates de biochimie et d’immunologie, la chaîne devrait également, d’ici la fin de l’année 2023, pouvoir intégrer des modules d’hémostase, assurant ainsi l’automatisation de l’ensemble des examens de routine. L’activité du laboratoire devrait alors encore gagner en fluidité, « notamment lors de périodes tendues, lorsqu’un technicien est seul, par exemple, ou quand il faut effectuer en urgence des bilans d’hémodialyse », indique la cheffe de service. Le CH de Béthune Beuvry prévoit d’ailleurs, à terme, une nouvelle organisation « sans réduction de personnel », insiste le Dr Dominique Descamps qui veut ici « redéployer du temps technique sur d’autres tâches à meilleure valeur ajoutée ».
Article publié dans l'édition de décembre 2022 d'Hospitalia à lire ici.
Inaugurée le 27 juin dernier, cette nouvelle chaîne analytique devrait encore évoluer, avec notamment l’arrivée d’un automate d’hématologie spécialisé de numération - formule sanguine. Composée pour l’instant d’automates de biochimie et d’immunologie, la chaîne devrait également, d’ici la fin de l’année 2023, pouvoir intégrer des modules d’hémostase, assurant ainsi l’automatisation de l’ensemble des examens de routine. L’activité du laboratoire devrait alors encore gagner en fluidité, « notamment lors de périodes tendues, lorsqu’un technicien est seul, par exemple, ou quand il faut effectuer en urgence des bilans d’hémodialyse », indique la cheffe de service. Le CH de Béthune Beuvry prévoit d’ailleurs, à terme, une nouvelle organisation « sans réduction de personnel », insiste le Dr Dominique Descamps qui veut ici « redéployer du temps technique sur d’autres tâches à meilleure valeur ajoutée ».
Article publié dans l'édition de décembre 2022 d'Hospitalia à lire ici.