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Le magazine de l'innovation hospitalière
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Hospitalia #49 - Spécial Covid-19 : MERCI !


Rédigé par Admin le Vendredi 19 Juin 2020 à 12:56 | Lu 5508 fois




Chères lectrices, chers lecteurs,

Les trois derniers mois ont assurément été les plus étranges qu’il nous ait été donné de vivre. 

Au fur et à mesure que la vague épidémique nous emportait, et qu’Hospitalia se confinait comme la large majorité de la population, l’Hôpital, lui, restait debout, devenant littéralement ce phare dans la tempête que nous contemplions, tous les soirs, avec une gratitude teintée d’inquiétude. 

Oui, l’Hôpital a été pris de court face à la violence de l’épidémie. Oui, ses soignants, ses agents, ses personnels ont été confrontés à la pénurie inacceptable des équipements de protection individuels – les responsabilités devront être ici pointées. Oui, les respirateurs artificiels ô combien nécessaires sont venus à manquer. Oui, l’Hôpital a plié, mais il n’a pas rompu. Il a tenu par la seule force de ceux qui le font vivre au quotidien et qui, ensemble, ont fait front face à l’adversité.

C’est vers eux, vers vous, chers lectrices et lecteurs, qu’Hospitalia tourne aujourd’hui son regard. Nous avons souhaité mettre en lumière ces professionnels sur lesquels les soignants, dans les services de réanimation comme ailleurs, ont pu s’appuyer durant cet épisode particulièrement difficile, et qui ont dû, eux aussi, se réinventer en un temps record pour répondre à l’urgence sanitaire.

La vague est aujourd’hui passée. Nous nous inclinons devant le combat que vous avez mené, et qui a emporté plusieurs des vôtres. 

Il nous faut désormais penser la suite. À l’heure où nous mettons sous presse, les soignants sont redescendus dans la rue. Ceux que l’on applaudissait hier ont une fois de plus manifesté pour exiger que l’on sauve cet Hôpital qu’ils portent à bout de bras. Ce n’est pas la première fois qu’ils lancent l’alerte. Depuis, nous avons tous vu le sous-équipement chronique des hôpitaux publics, et le gouvernement a lancé le Ségur de la santé, grand-messe qui ambitionne de tout résoudre – et qui semble déjà s’essouffler. Les réflexes de l’ancien monde sont déjà de retour.

Les demandes des soignants sont claires, elles le sont depuis dix-huit longs mois. L’État français a ouvert les vannes pour sauver notre économie. L’argument de l’impossibilité financière, cette fin de non recevoir que l’on opposait systématiquement aux hôpitaux, ne tient plus. L’Hôpital ne l’acceptera plus et nous nous tiendrons à ses côtés. C’est bien le moindre que nous puissions faire.

Merci.
Merci aux soignants et à tous les professionnels hospitaliers.
Merci à ceux qui, parmi les industriels et autres acteurs privés, n’ont pas 
abandonné le navire et sont, eux aussi, montés au combat.
Merci enfin à vous, lectrices et lecteurs, pour votre confiance depuis toutes ces années.


Bonne lecture.







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