Quels enjeux ont particulièrement mobilisé l’URBH cette année ?
Marc Drezen : Essentiellement ceux ayant trait à la gestion des énergies, car il y a ici de réels leviers pour répondre aux exigences de performance qui nous sont imposées, tout en assurant notre efficience financière et en renforçant notre responsabilité sociale et environnementale. Cela étant dit, l’optimisation des consommations d’électricité, d’eau et de gaz est un sujet sur lequel les responsables de blanchisserie hospitalière travaillent depuis longtemps. Mais il nous faut, aussi et de plus en plus, tenir compte des tensions croissantes sur les ressources en eau.
Evelyne Thierry : Plusieurs confrères ont déjà mis en place des initiatives vertueuses, et la question des économies d’eau sera d’ailleurs abordée dès l’ouverture des prochaines Journées d’études et de formation de l’URBH. Les blanchisseries du CHU de Nantes et du CH de Samur viendront ainsi évoquer leur expérience, pour contribuer à la diffusion des meilleures pratiques. Le CCTN-IREN et le GCS Santalys détailleront, pour leur part, le principe de l’eau perpétuelle, c’est-à-dire le lavage en boucle à partir de la même eau, afin de nourrir le débat.
C’est justement là un point appelé à évoluer…
Evelyne Thierry : Des évolutions règlementaires sont effectivement attendues pour autoriser la réutilisation de nos eaux usées dans les process de lavage, à l’instar de ce qui se fait déjà dans d’autres pays, comme la Belgique. Lorsqu’il a été connu, ce projet de décret a suscité un certain émoi au sein de notre profession, car il impose d’importants investissements afin d’équiper les blanchisseries concernées d’un système de retraitement des eaux. Il ne sera finalement pas mis en œuvre tout de suite et n’a donc, de ce fait, pas encore d’impact sur notre métier. Mais il nous faut clairement l’anticiper.
Marc Drezen : Nous sommes, dans tous les cas, soumis à des objectifs de réduction de nos consommations d’eau à moyen terme, qui vont finalement de pair avec les exigences en matière d’économies énergétiques. Ce champ sera d’ailleurs lui aussi traité dès le premier jour des Journées d’études 2024, pour découvrir des projets inspirants et évoquer quelques bonnes pratiques et notions clés. Une table ronde accueillera notamment le GIP de Tréguier, en Bretagne, le GCS de La Rochelle et la Blanchisserie territoriale de Moselle Est, à Sarreguemines, qui ont réussi à relever le défi des économies d’énergies par la rénovation ou la construction neuve. Toutefois, comme je l’évoquais plus haut, cette question n’est qu’un volet parmi d’autres pour répondre à nos enjeux de performance.
Comment les adressez-vous ?
Marc Drezen : Plusieurs pistes sont sur la table, les économies d’énergies, mais aussi les achats, l’optimisation organisationnelle et financière, ou encore la mise en œuvre d’une politique de maintenance efficiente – un point qui sera notamment adressé à travers les témoignages des blanchisseries de Dijon, Poitiers et Tours. Cette édition 2024 reviendra également sur l’outil Benchmark conçu par l’URBH et qui, lors des précédentes Journées d’Études, avait fait salle comble. Librement mis à disposition de tous les adhérents de l’association, il permet aux blanchisseries hospitalières de disposer d’un ratio comparatif avec des structures de taille similaire selon une approche Business model, et d’identifier de potentielles pistes d’amélioration, dans un contexte fortement concurrentiel. Pour autant, les blanchisseries hospitalièresparviennent à tirer leur épingle du jeu, et voient d’ailleurs leur activité croître depuis la crise Covid, car elles ont su gagner la confiance des établissements de santé.
Les prochaines Journées d’Études laisseront également une forte place à l’inclusion. Que pourriez-vous nous en dire ?
Evelyne Thierry : L’inclusion des personnes en situation de handicap est pour nous une préoccupation de longue date. Pour preuve, le sujet a déjà été évoqué dans les éditions précédentes, car il s’agit d’un enjeu au long cours. L’URBH s’engage d’ailleurs désormais de manière beaucoup plus visible auprès d’autres associations œuvrant en faveur de cette inclusion. Lors des Journées d’études 2023, nous avions ainsi apporté notre soutien à l’association Ruban Rose, dédiée à l’information et au soutien à la recherche sur le cancer du sein, et au profit de laquelle avait été reversée une partie du montant des inscriptions. Une démarche similaire sera menée lors de l’édition 2024, cette fois-ci au profit de la Société d’édition des artistes peignant de la bouche et du pied (APBP). Nous avons également mis à sa disposition un stand, qui accueillera deux artistes.
Le mot de la fin ?
Marc Drezen : Cette année encore, les Journées d’études et de formation de l’URBH confirment leur grand intérêt auprès des responsables de blanchisseries hospitalières et de leurs partenaires. L’exposition technique était complète dès la fin du mois de mai, tandis que les adhérents blanchisseurs avaient rempli le salon dès le mois de juin ! Cette édition 2024 s’annonce donc riche en échanges entre tous les acteurs de la fonction linge, y compris pour découvrir les dernières évolutions du Guide RABC ou renforcer les liens avec les membres de l’Association des responsables du bionettoyage en santé (ARBS), dont nous accueillerons les Journées d’études pour la troisième année consécutive.
Evelyne Thierry : Nous vous donnons en outre dès à présent rendez-vous à La Rochelle pour l’édition 2025, qui marquera les 40 ans de l’URBH. Et nous continuerons d’œuvrer pour assurer le développement de notre association, notamment en nouant des liens avec nos confrères dans d’autres pays européens, dans la continuité de ceux existant avec nos amis québécois. Ainsi, pour la première fois, l’URBH enverra une délégation au salon Texcare International de Francfort, pour justement initier ces nouveaux échanges.
> Informations et programme détaillé sur http://www.urbh.net
> Article paru dans Hospitalia #66, édition de septembre 2024, à lire ici
Marc Drezen : Essentiellement ceux ayant trait à la gestion des énergies, car il y a ici de réels leviers pour répondre aux exigences de performance qui nous sont imposées, tout en assurant notre efficience financière et en renforçant notre responsabilité sociale et environnementale. Cela étant dit, l’optimisation des consommations d’électricité, d’eau et de gaz est un sujet sur lequel les responsables de blanchisserie hospitalière travaillent depuis longtemps. Mais il nous faut, aussi et de plus en plus, tenir compte des tensions croissantes sur les ressources en eau.
Evelyne Thierry : Plusieurs confrères ont déjà mis en place des initiatives vertueuses, et la question des économies d’eau sera d’ailleurs abordée dès l’ouverture des prochaines Journées d’études et de formation de l’URBH. Les blanchisseries du CHU de Nantes et du CH de Samur viendront ainsi évoquer leur expérience, pour contribuer à la diffusion des meilleures pratiques. Le CCTN-IREN et le GCS Santalys détailleront, pour leur part, le principe de l’eau perpétuelle, c’est-à-dire le lavage en boucle à partir de la même eau, afin de nourrir le débat.
C’est justement là un point appelé à évoluer…
Evelyne Thierry : Des évolutions règlementaires sont effectivement attendues pour autoriser la réutilisation de nos eaux usées dans les process de lavage, à l’instar de ce qui se fait déjà dans d’autres pays, comme la Belgique. Lorsqu’il a été connu, ce projet de décret a suscité un certain émoi au sein de notre profession, car il impose d’importants investissements afin d’équiper les blanchisseries concernées d’un système de retraitement des eaux. Il ne sera finalement pas mis en œuvre tout de suite et n’a donc, de ce fait, pas encore d’impact sur notre métier. Mais il nous faut clairement l’anticiper.
Marc Drezen : Nous sommes, dans tous les cas, soumis à des objectifs de réduction de nos consommations d’eau à moyen terme, qui vont finalement de pair avec les exigences en matière d’économies énergétiques. Ce champ sera d’ailleurs lui aussi traité dès le premier jour des Journées d’études 2024, pour découvrir des projets inspirants et évoquer quelques bonnes pratiques et notions clés. Une table ronde accueillera notamment le GIP de Tréguier, en Bretagne, le GCS de La Rochelle et la Blanchisserie territoriale de Moselle Est, à Sarreguemines, qui ont réussi à relever le défi des économies d’énergies par la rénovation ou la construction neuve. Toutefois, comme je l’évoquais plus haut, cette question n’est qu’un volet parmi d’autres pour répondre à nos enjeux de performance.
Comment les adressez-vous ?
Marc Drezen : Plusieurs pistes sont sur la table, les économies d’énergies, mais aussi les achats, l’optimisation organisationnelle et financière, ou encore la mise en œuvre d’une politique de maintenance efficiente – un point qui sera notamment adressé à travers les témoignages des blanchisseries de Dijon, Poitiers et Tours. Cette édition 2024 reviendra également sur l’outil Benchmark conçu par l’URBH et qui, lors des précédentes Journées d’Études, avait fait salle comble. Librement mis à disposition de tous les adhérents de l’association, il permet aux blanchisseries hospitalières de disposer d’un ratio comparatif avec des structures de taille similaire selon une approche Business model, et d’identifier de potentielles pistes d’amélioration, dans un contexte fortement concurrentiel. Pour autant, les blanchisseries hospitalièresparviennent à tirer leur épingle du jeu, et voient d’ailleurs leur activité croître depuis la crise Covid, car elles ont su gagner la confiance des établissements de santé.
Les prochaines Journées d’Études laisseront également une forte place à l’inclusion. Que pourriez-vous nous en dire ?
Evelyne Thierry : L’inclusion des personnes en situation de handicap est pour nous une préoccupation de longue date. Pour preuve, le sujet a déjà été évoqué dans les éditions précédentes, car il s’agit d’un enjeu au long cours. L’URBH s’engage d’ailleurs désormais de manière beaucoup plus visible auprès d’autres associations œuvrant en faveur de cette inclusion. Lors des Journées d’études 2023, nous avions ainsi apporté notre soutien à l’association Ruban Rose, dédiée à l’information et au soutien à la recherche sur le cancer du sein, et au profit de laquelle avait été reversée une partie du montant des inscriptions. Une démarche similaire sera menée lors de l’édition 2024, cette fois-ci au profit de la Société d’édition des artistes peignant de la bouche et du pied (APBP). Nous avons également mis à sa disposition un stand, qui accueillera deux artistes.
Le mot de la fin ?
Marc Drezen : Cette année encore, les Journées d’études et de formation de l’URBH confirment leur grand intérêt auprès des responsables de blanchisseries hospitalières et de leurs partenaires. L’exposition technique était complète dès la fin du mois de mai, tandis que les adhérents blanchisseurs avaient rempli le salon dès le mois de juin ! Cette édition 2024 s’annonce donc riche en échanges entre tous les acteurs de la fonction linge, y compris pour découvrir les dernières évolutions du Guide RABC ou renforcer les liens avec les membres de l’Association des responsables du bionettoyage en santé (ARBS), dont nous accueillerons les Journées d’études pour la troisième année consécutive.
Evelyne Thierry : Nous vous donnons en outre dès à présent rendez-vous à La Rochelle pour l’édition 2025, qui marquera les 40 ans de l’URBH. Et nous continuerons d’œuvrer pour assurer le développement de notre association, notamment en nouant des liens avec nos confrères dans d’autres pays européens, dans la continuité de ceux existant avec nos amis québécois. Ainsi, pour la première fois, l’URBH enverra une délégation au salon Texcare International de Francfort, pour justement initier ces nouveaux échanges.
> Informations et programme détaillé sur http://www.urbh.net
> Article paru dans Hospitalia #66, édition de septembre 2024, à lire ici