Jean-Olivier Arnaud, Directeur Général
Quels sont, à votre sens, les principaux atouts de l’AP-HM ?
Jean-Olivier Arnaud : Ceux-ci tiennent, pour l’essentiel, à sa taille et à la qualité de ses équipes : l’AP-HM est animée par quelques 15 000 professionnels dont près de 2 000 médecins et près de 400 universitaires permanents, engagés dans une dynamique de soins d’excellence pour tous les âges de la vie, et qui déploient leur expertise dans toutes ses missions hospitalo-universitaires. L’institution est ainsi à la fois en mesure de développer une offre de proximité pour les 850 000 habitants de la deuxième ville de France, et des activités de pointe dont l’attractivité dépasse les frontières régionales. Ses équipes sont particulièrement performantes en cardiologie, chirurgie cardiaque et thoracique, neurosciences, chirurgie néonatale et pédiatrique, dans les greffes d’organes (foie, rein, cœur, poumon), dans les maladies rares et la génétique, en infectiologie avec l’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) Méditerranée Infection, et en immunologie avec Marseille Immunopôle, le premier cluster français dédié à cette spécialité. L’AP-HM a également fait valider et financer deux projets de recherche hospitalo-universitaires (RHU), pour le cancer du poumon et l’épilepsie, et se fait régulièrement remarquer pour le dynamisme de sa recherche, qui témoigne des échanges féconds qu’elle entretient avec l’Université unifiée Aix-Marseille.
Quels ont été les principaux projets de l’AP-HM ces dernières années ?
Dans les dernières années, le CHU a engagé des opérations immobilières lourdes pour ses infrastructures médico-techniques, qui ont notamment abouti à l’ouverture du bâtiment Timone 2 en 2013. Cette structure de haute technologie, conçue pour améliorer les circuits patients en offrant des prises en charge plus fluides, a permis de rassembler les services d’urgences des hôpitaux de La Timone et de la Conception, ainsi que les blocs opératoires, les plateaux d’imagerie, et les activités de réanimation, soins critiques et surveillance continue. En 2010, l’Hôpital Nord a également ouvert un bâtiment médico-technique de 41 000 m2 entièrement neuf, doté de services de spécialités et de recours de haut niveau autour d’un plateau technique de pointe. Citons aussi le « Biogéno-pôle » centralisant l’ensemble des laboratoires de biologie médicale, en cours de création sur le site de La Timone.
Aujourd’hui, l’AP-HM s’est engagée dans un vaste projet de transformation à hauteur de 300 millions d’euros, en cours de validation par les tutelles.
Il s’agira, en premier lieu, de rénover toutes les unités d’hospitalisation vétustes afin d’offrir à nos patients un confort hôtelier à hauteur de leurs exigences, mais aussi de construire, à l’horizon 2022, une nouvelle maternité à proximité de l’hôpital pédiatrique de la Timone, en remplacement de celle de La Conception et un bâtiment pour le SAMU (800 000 appels par an, soit 2 200 par jour) et le SMUR (20 000 interventions par an soit 55 par jour). Un hôpital ne peut toutefois être modernisé par la seule réhabilitation de ses infrastructures d’hébergement ! Les organisations des soins ambulatoires vont être restructurées pour offrir des prises en charges accueillantes, raccourcies et lisibles ; la création d’unités de chirurgie et de médecine ambulatoires, et le regroupement des plateaux de consultations et d’hospitalisation de jour permettront cette mutation.
Au-delà de ce programme de modernisation, l’AP-HM s’attachera également à mieux répondre aux nouveaux enjeux populationnels et scientifiques. Pouvez- vous nous en parler ?
Il s’agira en effet d’adapter l’organisation de nos activités à l’évolution géographique et démo-graphique de la ville, de manière à garantir l’accès aux soins en proximité. Nous continuerons donc de constituer des pôles hospitalo-universitaires rassemblant les soins et la recherche, tout en y rattachant des services déportés sur des sites secondaires. En parallèle, une attention forte sera portée à la recherche translationnelle, en coordination avec Aix-Marseille Université, l’INSERM et le CNRS pour accélérer le développement d’innovations diagnostiques et thérapeutiques répondant aux nouveaux besoins sanitaires. Ce sont d’ailleurs autant de caps stratégiques inscrits au cœur du projet d’établissement 2017-2022, lui-même articulé autour de deux axes, rayonnement et modernité. Le CHU va par ailleurs consolider son positionnement au sein du territoire, en particulier dans le cadre du GHT des Bouches-du- Rhône qui réunit les 13 établissements du département, y compris les établissements psychiatriques. Huit filières médicales ont été identifiées, et nos efforts se concentrent actuellement sur la mise en œuvre d’outils communicants pour appuyer la coordination des parcours territoriaux, en lien avec la médecine de ville. L’AP-HM dispose à ce titre de nombreux atouts – portail patient MyAPHM, plateforme de prise de rendez-vous en ligne, messagerie sécurisée, agrément Hébergeur de Données de Santé, archivage numérique des images médicales – pour mieux répondre à cet enjeu structurant de l’hôpital public de demain.
Jean-Olivier Arnaud : Ceux-ci tiennent, pour l’essentiel, à sa taille et à la qualité de ses équipes : l’AP-HM est animée par quelques 15 000 professionnels dont près de 2 000 médecins et près de 400 universitaires permanents, engagés dans une dynamique de soins d’excellence pour tous les âges de la vie, et qui déploient leur expertise dans toutes ses missions hospitalo-universitaires. L’institution est ainsi à la fois en mesure de développer une offre de proximité pour les 850 000 habitants de la deuxième ville de France, et des activités de pointe dont l’attractivité dépasse les frontières régionales. Ses équipes sont particulièrement performantes en cardiologie, chirurgie cardiaque et thoracique, neurosciences, chirurgie néonatale et pédiatrique, dans les greffes d’organes (foie, rein, cœur, poumon), dans les maladies rares et la génétique, en infectiologie avec l’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) Méditerranée Infection, et en immunologie avec Marseille Immunopôle, le premier cluster français dédié à cette spécialité. L’AP-HM a également fait valider et financer deux projets de recherche hospitalo-universitaires (RHU), pour le cancer du poumon et l’épilepsie, et se fait régulièrement remarquer pour le dynamisme de sa recherche, qui témoigne des échanges féconds qu’elle entretient avec l’Université unifiée Aix-Marseille.
Quels ont été les principaux projets de l’AP-HM ces dernières années ?
Dans les dernières années, le CHU a engagé des opérations immobilières lourdes pour ses infrastructures médico-techniques, qui ont notamment abouti à l’ouverture du bâtiment Timone 2 en 2013. Cette structure de haute technologie, conçue pour améliorer les circuits patients en offrant des prises en charge plus fluides, a permis de rassembler les services d’urgences des hôpitaux de La Timone et de la Conception, ainsi que les blocs opératoires, les plateaux d’imagerie, et les activités de réanimation, soins critiques et surveillance continue. En 2010, l’Hôpital Nord a également ouvert un bâtiment médico-technique de 41 000 m2 entièrement neuf, doté de services de spécialités et de recours de haut niveau autour d’un plateau technique de pointe. Citons aussi le « Biogéno-pôle » centralisant l’ensemble des laboratoires de biologie médicale, en cours de création sur le site de La Timone.
Aujourd’hui, l’AP-HM s’est engagée dans un vaste projet de transformation à hauteur de 300 millions d’euros, en cours de validation par les tutelles.
Il s’agira, en premier lieu, de rénover toutes les unités d’hospitalisation vétustes afin d’offrir à nos patients un confort hôtelier à hauteur de leurs exigences, mais aussi de construire, à l’horizon 2022, une nouvelle maternité à proximité de l’hôpital pédiatrique de la Timone, en remplacement de celle de La Conception et un bâtiment pour le SAMU (800 000 appels par an, soit 2 200 par jour) et le SMUR (20 000 interventions par an soit 55 par jour). Un hôpital ne peut toutefois être modernisé par la seule réhabilitation de ses infrastructures d’hébergement ! Les organisations des soins ambulatoires vont être restructurées pour offrir des prises en charges accueillantes, raccourcies et lisibles ; la création d’unités de chirurgie et de médecine ambulatoires, et le regroupement des plateaux de consultations et d’hospitalisation de jour permettront cette mutation.
Au-delà de ce programme de modernisation, l’AP-HM s’attachera également à mieux répondre aux nouveaux enjeux populationnels et scientifiques. Pouvez- vous nous en parler ?
Il s’agira en effet d’adapter l’organisation de nos activités à l’évolution géographique et démo-graphique de la ville, de manière à garantir l’accès aux soins en proximité. Nous continuerons donc de constituer des pôles hospitalo-universitaires rassemblant les soins et la recherche, tout en y rattachant des services déportés sur des sites secondaires. En parallèle, une attention forte sera portée à la recherche translationnelle, en coordination avec Aix-Marseille Université, l’INSERM et le CNRS pour accélérer le développement d’innovations diagnostiques et thérapeutiques répondant aux nouveaux besoins sanitaires. Ce sont d’ailleurs autant de caps stratégiques inscrits au cœur du projet d’établissement 2017-2022, lui-même articulé autour de deux axes, rayonnement et modernité. Le CHU va par ailleurs consolider son positionnement au sein du territoire, en particulier dans le cadre du GHT des Bouches-du- Rhône qui réunit les 13 établissements du département, y compris les établissements psychiatriques. Huit filières médicales ont été identifiées, et nos efforts se concentrent actuellement sur la mise en œuvre d’outils communicants pour appuyer la coordination des parcours territoriaux, en lien avec la médecine de ville. L’AP-HM dispose à ce titre de nombreux atouts – portail patient MyAPHM, plateforme de prise de rendez-vous en ligne, messagerie sécurisée, agrément Hébergeur de Données de Santé, archivage numérique des images médicales – pour mieux répondre à cet enjeu structurant de l’hôpital public de demain.
HISTOIRE DES HôPITAUX DE MARSEILLE
• Celle-ci commence en 1188 avec la fondation de l’hôpital du Saint- Esprit. Au XVIème siècle, sa réunion avec l’hôpital Saint-Jacques-de-la-Galice créé en 1344, donne naissance à l’Hôtel-Dieu. L’hospice de La Charité, également appelé La Vieille Charité, ouvre quant à lui ses portes au XVIIème siècle.
• À la fin du XIXème siècle, la croissance démographique de Marseille impose de nouvelles constructions : l’hôpital de l'Immaculée Conception en 1858, la Nouvelle Charité, futur hôpital Sainte-Marguerite, en 1897, l'Hôpital Salvator en 1908 et la Maternité de la Belle de Mai en 1920. L’Assistance Publique de Marseille est, elle, créée en 1939. L’hôpital de La Timone voit alors le jour en 1943 sur les terrains occupés par l'asile d'aliénés Saint-Pierre, avant d’être rejoint par la nouvelle Faculté de médecine en 1958.
• En 1964, le CHU nord est inauguré, et en 1970, de grands travaux sont entrepris pour faire de la Timone le plus grand CHU de Marseille, qui devient l’une des premières villes de France à disposer d’un hôpital pour enfants. L’hôpital de La Conception, devenu vétuste, est reconstruit à partir de 1981. En 1997, l’hôpital Nord se dote d’un pavillon mère enfants et urgences. Dans les années 2000, de nouvelles opérations immobilières permettent la construction de deux hôpitaux de psychiatrie, d’un bâtiment médico-technique, le pavillon étoile à l’hôpital Nord en 2011 et le bâtiment médico-technique Timone 2 en 2013. L’IHU méditerranée Infection ouvre quant à lui ses portes fin 2015.
Sources : INSERM, Association des Amis du Patrimoine Médical de Marseille.
Interview réalisée par Joëlle Hayek dans le numéro 43 d'Hospitalia, magazine à consulter en intégralité ici
• Celle-ci commence en 1188 avec la fondation de l’hôpital du Saint- Esprit. Au XVIème siècle, sa réunion avec l’hôpital Saint-Jacques-de-la-Galice créé en 1344, donne naissance à l’Hôtel-Dieu. L’hospice de La Charité, également appelé La Vieille Charité, ouvre quant à lui ses portes au XVIIème siècle.
• À la fin du XIXème siècle, la croissance démographique de Marseille impose de nouvelles constructions : l’hôpital de l'Immaculée Conception en 1858, la Nouvelle Charité, futur hôpital Sainte-Marguerite, en 1897, l'Hôpital Salvator en 1908 et la Maternité de la Belle de Mai en 1920. L’Assistance Publique de Marseille est, elle, créée en 1939. L’hôpital de La Timone voit alors le jour en 1943 sur les terrains occupés par l'asile d'aliénés Saint-Pierre, avant d’être rejoint par la nouvelle Faculté de médecine en 1958.
• En 1964, le CHU nord est inauguré, et en 1970, de grands travaux sont entrepris pour faire de la Timone le plus grand CHU de Marseille, qui devient l’une des premières villes de France à disposer d’un hôpital pour enfants. L’hôpital de La Conception, devenu vétuste, est reconstruit à partir de 1981. En 1997, l’hôpital Nord se dote d’un pavillon mère enfants et urgences. Dans les années 2000, de nouvelles opérations immobilières permettent la construction de deux hôpitaux de psychiatrie, d’un bâtiment médico-technique, le pavillon étoile à l’hôpital Nord en 2011 et le bâtiment médico-technique Timone 2 en 2013. L’IHU méditerranée Infection ouvre quant à lui ses portes fin 2015.
Sources : INSERM, Association des Amis du Patrimoine Médical de Marseille.
Interview réalisée par Joëlle Hayek dans le numéro 43 d'Hospitalia, magazine à consulter en intégralité ici