Lavage des sols à la microfibre et l’eau, diminution de sa consommation de viande, mise en place de 26 filières de tri des déchets, installation de garages à vélo et organisation d’ateliers gratuits de réparation… Les initiatives du CHU Grenoble Alpes (CHUGA) en matière de développement durable sont nombreuses, et pour certaines anciennes. « Le CHUGA a été pionnier sur le nettoyage des locaux et des sols sans chimie. Depuis 2017, grâce à l’utilisation de microfibre et d’eau, nous évitons chaque année l’usage de 110 000 litres de produits lessivés », illustre Sébastien Vial, son directeur adjoint, particulièrement sensible aux sujets de transition écologique. Mais ce n’est pas le seul grenoblois à s’intéresser à cette thématique citoyenne. Au fil des années, de nombreux projets ont vu le jour au sein du CHU qui a décidé de structurer plus largement la démarche.
Depuis 2021, l’établissement s’est ainsi doté d’un comité de pilotage Transformation écologique (Copil TE) pluriprofessionnel « pour rassembler les porteurs de projets et y amener une portée plus institutionnelle », explique le directeur adjoint. Ses membres, des volontaires issus des différents services du CHU, se réunissent tous les mois. « Le Copil TE est principalement composé des personnes qui étaient à l'origine de la démarche, ainsi que des pilotes des huit groupes de travail thématiques liés à la transformation écologique », détaille Anicet Gohi Bi Gohi, chargé de mission Transition écologique au CHUGA. Mis en place en même temps que le Copil TE, ces huit groupes de travail sont chacun focalisés autour d’une « thématique prioritaire » : la formation et la sensibilisation ; la communication ; les achats, l’usage unique, les blocs opératoires et les déchets ; la nutrition et le gaspillage alimentaire ; les mobilités ; la maîtrise des énergies ; la dématérialisation et le numérique responsable ; et la lutte contre les discriminations.
Depuis 2021, l’établissement s’est ainsi doté d’un comité de pilotage Transformation écologique (Copil TE) pluriprofessionnel « pour rassembler les porteurs de projets et y amener une portée plus institutionnelle », explique le directeur adjoint. Ses membres, des volontaires issus des différents services du CHU, se réunissent tous les mois. « Le Copil TE est principalement composé des personnes qui étaient à l'origine de la démarche, ainsi que des pilotes des huit groupes de travail thématiques liés à la transformation écologique », détaille Anicet Gohi Bi Gohi, chargé de mission Transition écologique au CHUGA. Mis en place en même temps que le Copil TE, ces huit groupes de travail sont chacun focalisés autour d’une « thématique prioritaire » : la formation et la sensibilisation ; la communication ; les achats, l’usage unique, les blocs opératoires et les déchets ; la nutrition et le gaspillage alimentaire ; les mobilités ; la maîtrise des énergies ; la dématérialisation et le numérique responsable ; et la lutte contre les discriminations.
Abandon du protoxyde d’azote mural
« Chaque groupe réunit quinze à vingt personnes, des volontaires issus des professions de santé comme des autres métiers de l’hôpital, pour un total d’environ 150 personnes mobilisées au sein des groupes de travail et dans le Copil », complète Sébastien Vial. Amené à s’intéresser à un champ plus restreint, chaque groupe est alors libre d’engager des réflexions et des actions pour réduire l’impact environnemental du CHU. Dans le groupe 3 portant sur « les achats, l’usage unique, les blocs opératoires et les déchets », une grande réflexion a par exemple été engagée sur le protoxyde d’azote, amenant à l’arrêt du protoxyde mural sur les sites Nord et Sud du CHUGA. « Une enquête interne sur l’usage du protoxyde d’azote, réalisée auprès des médecins, infirmiers et internes en anesthésie, a mis en évidence que 80 % des professionnels utilisaient “peu ou pas” le protoxyde mural », se souvient le Dr Fabienne Germi, médecin anesthésiste et membre du Copil TE. Après un an de travaux, la décision d’arrêter le protoxyde d’azote mural a donc été actée et est en place depuis l’été 2023. « On estime le gain potentiel de l’opération à 1 400 tonnes équivalent CO2 », indique l’anesthésiste en précisant néanmoins que des bouteilles de secours sont « disponibles en cas de besoin ». « La première bouteille installée en salle de réveil, d’une capacité de 5 litres, n’a été changée qu’au bout d’un an », souligne le Dr Fabienne Germi, insistant sur le gain « écologique et financier ».
Des objectifs en matière de sobriété énergétique
Bien qu’il ne représente pas l’objectif principal des démarches de transition écologique, le gain financier fait aussi parfois partie des bénéfices issus des actions engagées. Fin 2022, le CHUGA a ainsi lancé un grand plan de sobriété énergétique « pour maîtriser les consommations énergétiques de l'établissement », indique Anicet Gohi Bi Gohi. « D’ici fin 2025, l’objectif est de les réduire d’au moins 10 % », poursuit le chargé de mission, confiant : « aujourd’hui, à mi-parcours, nous en sommes déjà à 5,8 % de consommations énergétiques en moins ». Mais ce chiffre n’est pas uniforme et diffère suivant le type d’énergie. Ainsi, le CHUGA a réduit son chauffage de 8,3 %, son gaz de 9,2 % et ses consommations d’eau de 9 %, en travaillant notamment sur son réseau pour limiter les fuites. « Concernant l’électricité, le chiffre n’est pour l’instant pas aussi bon. Nous avons lancé plusieurs actions, mais leurs résultats restent limités ; nous avons surtout réussi à stabiliser notre consommation », constate Sébastien Vial. Il n’en est pas moins optimiste : « la transformation écologique demande du temps, c’est aussi pour cela que nous avons voulu structurer la démarche autour d’un Copil qui permettra de faciliter l’action sur le temps long ».
Des idées pour maintenir la dynamique
Avec un groupe de travail entièrement dédié à la communication et un autre à la formation et à la sensibilisation, le Copil TE du CHUGA mise aussi sur le partage d’informations pour maintenir une dynamique maintenant bien engagée. « Le Flash Info distribué avec les bulletins de salaire, l’intranet de l’hôpital et même le journal interne proposent régulièrement des articles autour de la transition écologique du CHU », note le Dr Fabienne Germi, saluant ici le travail mené avec les équipes du service de communication de l’établissement.
Toujours avec cette volonté d’informer et de sensibiliser, le Copil TE a également organisé deux conférences en octobre et novembre derniers, à l’occasion des Semaines européennes du développement durable : l’une portée par deux membres grenoblois du Shift Project, et l’autre accueillant Gerhard Krinner, co-auteur et coordinateur du 6ème rapport du GIEC. « Ces deux interventions, et particulièrement la seconde, ont été des temps forts de cette année 2023 », constate Anicet Gohi Bi Gohi.
Et le Copil TE compte bien capitaliser sur cet engouement et sur la mobilisation des professionnels de l’hôpital grenoblois pour étendre et structurer davantage son action. Le CHUGA est ainsi en train de recruter des ambassadeurs « Transformation écologique » volontaires, au sein des différentes unités de soins. « Ces ambassadeurs seront de réels relais pour faire remonter les initiatives de terrain, communiquer et inciter les équipes à s’engager dans des évènements en faveur de la transition écologique », explique Sébastien Vial qui constate déjà l’enthousiasme soulevé par ce nouveau projet, au vu des candidatures reçues pour ces postes d’ambassadeurs. « D’une manière globale, les professionnels de l’hôpital sont demandeurs de ce type d’initiatives. Ils souhaitent mettre en adéquation leurs convictions personnelles et leur travail », abonde le Dr Fabienne Germi, pour qui il s’agit là d’un autre argument de poids afin d’accélérer encore la transformation écologique de l’institution.
> Article paru dans Hospitalia #66, édition de septembre 2024, à lire ici
Toujours avec cette volonté d’informer et de sensibiliser, le Copil TE a également organisé deux conférences en octobre et novembre derniers, à l’occasion des Semaines européennes du développement durable : l’une portée par deux membres grenoblois du Shift Project, et l’autre accueillant Gerhard Krinner, co-auteur et coordinateur du 6ème rapport du GIEC. « Ces deux interventions, et particulièrement la seconde, ont été des temps forts de cette année 2023 », constate Anicet Gohi Bi Gohi.
Et le Copil TE compte bien capitaliser sur cet engouement et sur la mobilisation des professionnels de l’hôpital grenoblois pour étendre et structurer davantage son action. Le CHUGA est ainsi en train de recruter des ambassadeurs « Transformation écologique » volontaires, au sein des différentes unités de soins. « Ces ambassadeurs seront de réels relais pour faire remonter les initiatives de terrain, communiquer et inciter les équipes à s’engager dans des évènements en faveur de la transition écologique », explique Sébastien Vial qui constate déjà l’enthousiasme soulevé par ce nouveau projet, au vu des candidatures reçues pour ces postes d’ambassadeurs. « D’une manière globale, les professionnels de l’hôpital sont demandeurs de ce type d’initiatives. Ils souhaitent mettre en adéquation leurs convictions personnelles et leur travail », abonde le Dr Fabienne Germi, pour qui il s’agit là d’un autre argument de poids afin d’accélérer encore la transformation écologique de l’institution.
> Article paru dans Hospitalia #66, édition de septembre 2024, à lire ici