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Hygiène

Pour Decitex, « il y a de réelles aspirations pour des pratiques plus écoresponsables»


Rédigé par Joëlle Hayek le Mercredi 30 Octobre 2024 à 09:08 | Lu 708 fois


Désormais pleinement entré dans les pratiques des établissements de santé, le nettoyage des sols à la microfibre et l’eau a notamment pu bénéficier de l’expertise Decitex, qui a mis à leur disposition des solutions à l’efficacité éprouvée. Allant toujours plus loin, l’entreprise française porte désormais son attention sur l’éco-nettoyage des surfaces, dans un contexte où les hôpitaux sont plus que jamais vigilants à leur écoresponsabilité. Les explications d’Hugues Bolomier, responsable commercial pour la France.



Précurseur du nettoyage des sols à la microfibre et à l’eau, Decitex a joué un rôle actif dans l’évolution des pratiques en milieu hospitalier. Pourriez-vous nous en parler ?

Hugues Bolomier : Spécialiste des textiles microfibres techniques, cette entreprise française a en effet créé le textile microfibre permettant le nettoyage sans chimie il y a déjà plus d’une quinzaine d’années, s’attachant à développer des bandeaux toujours plus performants pour accompagner l’émergence de pratiques plus saines et plus durables. Le premier établissement de santé à avoir sauté le pas était le CH de Toulon, où l’éco-nettoyage des sols est toujours en place 15 ans plus tard – preuve, s’il en est, de son efficacité et de son acceptabilité par les opérateurs. La méthode s’est d’ailleurs rapidement étendue à tous les membres du GHT du Var, dont il est l’établissement support. D’autres institutions ont suivi, les CHU de Toulouse, Bordeaux, Dijon, Grenoble et Amiens, les CH de Libourne, Guéret et Compiègne, ou encore les Hôpitaux universitaires de Genève.

Comment expliquez-vous ce succès ?

Il tient, d’une part, à la forte mobilisation de nos équipes de prescription, qui ont toujours répondu présentes pour fournir aux hygiénistes des données scientifiques fiables, conseiller les blanchisseurs sur les meilleures modalités d’entretien des textiles, sensibiliser les chargés de QVCT aux bénéfices de notre méthode pour la santé et le confort des opérateurs, et accompagner les ASH afin que les résultats escomptés soient au rendez-vous. Il est, d’autre part et surtout, à mettre en regard avec l’efficacité éprouvée de nos bandeaux microfibres. Leur performance sur Staphylococcus aureusCandida albicans ou encore Enterococcus hirae, est par exemple similaire à celle offerte par la chimie. Les bandeaux microfibres Decitex obtiennent d’ailleurs des résultats conformes à ceux exigés par la norme NF EN 16615 applicable aux antiseptiques et désinfectants chimiques, sachant qu’il n’existe pas de référentiel concernant spécifiquement le nettoyage sans chimie. Enfin, le système Decitex connaît une dynamique favorable car il répond aux trois piliers du développement durable : le pilier social par son ergonomie, le pilier environnemental par sa dimension écologique, et le pilier financier par sa capacité à générer des économies.

Le développement exponentiel de l’éco-nettoyage des sols suscite d’ailleurs aussi un fort l’intérêt de la part des instances scientifiques…

Il a fallu un certain temps pour que le nettoyage des sols à la microfibre et à l’eau fasse consensus auprès de la communauté scientifique, alors même que la méthode faisait ses preuves depuis déjà plus d’une décennie sur le terrain. L’éco-nettoyage des sols n’a par exemple été officiellement admis qu’en 2021. C’est une évolution assurément favorable, mais une autre problématique a alors émergé : plusieurs établissements ont cru, à tort, pouvoir prendre ce virage avec n’importe quel textile. Or, si la qualité du bandeau importe effectivement peu lorsque l’on utilise un produit chimique, elle est particulièrement primordiale pour le nettoyage sans chimie ! 

Pourquoi ? 

L’efficacité d’un nettoyage des sols à la microfibre et à l’eau ne peut être garantie que si la mop est en mesure de décrocher et d’emprisonner efficacement les micro-déchets (biofilm et micro-organismes) dans la fibre. Les bandeaux de Decitex, par exemple, permettent une réduction de 5 log sur Staphylococcus aureus, ce qui est conforme aux exigences de la norme NF EN 16615. Mais cette propriété n’est pas offerte par toutes les solutions du marché. C’est donc là un réel point de vigilance, d’autant qu’en matière de sécurité sanitaire, les établissements de santé font office de prescripteurs auprès du reste de la société. D’ailleurs, les écoles, les crèches ou encore les entreprises de nettoyage leur ont déjà emboîté le pas sur l’éco-nettoyage des sols. Peut-être serait-il utile de clarifier les recommandations, afin que chacun puisse faire des choix éclairés.

Sur un autre registre, Decitex a récemment levé le voile sur une innovation qui pourrait révolutionner le nettoyage des surfaces. Que pourriez-vous nous en dire ?

Nous avons la chance de disposer d’une équipe R&D particulièrement dynamique, et qui n’a eu de cesse de rechercher une solution d’éco-nettoyage efficace pour les points de contact. Ce qui est assez complexe car il s’agit d’un processus très opérateur-dépendant : pour les sols, une force mécanique supplémentaire est apportée par le poids du balai , quel qu’il soit ; le nettoyage des surfaces, lui, dépend exclusivement de la force qu’y mettra l’opérateur. Nos équipes ont toutefois réussi à mettre au point une lavette microfibre permettant d’obtenir des résultats homogènes, quel que soit l’utilisateur. Cette innovation a été montrée lors du dernier congrès de la SF2H. Nous avions en parallèle sondé les congressistes sur leurs pratiques actuelles en termes de nettoyage des surfaces. Sont-ils certains que les désinfectants chimiques étaient dilués selon les recommandations du fabricant ? Que le temps de contact préconisé était réellement respecté ? Que le produit était rincé pour éviter ses effets sur la santé humaine ? Sans surprise, la plupart ont répondu par la négative. En apprenant que nous étions en mesure de proposer une alternative tout aussi efficace, mais ne nécessitant ni dilution, ni temps de contact, ni rinçage, ils étaient tous très enthousiastes !

Quelles seront les prochaines étapes ?

Les tests scientifiques sont probants, et plusieurs établissements se sont déjà portés volontaires pour des tests en conditions réelles. Notre lavette microfibre de nouvelle génération peut potentiellement être utilisée sur toutes les surfaces, mais il nous faut maintenant confronter la théorie à la pratique, en associant les utilisateurs. Cette solution révolutionnaire, qui elle aussi répond aux trois cibles du développement durable – c’est là une exigence pour tous nos produits – devrait arriver sur le marché dans le courant de l’année 2025. L’attente est en tout cas palpable, car il y a de réelles aspirations pour des pratiques plus écoresponsables. Pierre Rabhi disait : « C’est dans les utopies d’aujourd’hui que sont les solutions de demain ». Ce qui implique, aussi, que les utopies d’hier sont les solutions d’aujourd’hui et, en matière d’éco-nettoyage, Decitex travaille à leur donner corps, pour un monde plus sain, nettoyé sans chimie. 

Pourquoi un test sur le Staphylococcus aureus ?
  1. Prévalence élevée : Ce germe est présent chez 100 % de la population, et 30 % peuvent développer ou transmettre des infections car ils sont porteurs sains.
  2. Risque d’infections nosocomiales : Ce micro-organisme présente un risque majeur dans les établissements de santé en raison de sa forte prévalence et de sa capacité à causer des infections graves.
  3. Fiabilité des résultats : Le Staphylococcus aureus sert d’organisme de référence pour garantir des résultats pertinents lors des tests d’efficacité des procédures de désinfection.

> Plus d'informations sur le site de Decitex

> Article paru dans Hospitalia #66, édition de septembre 2024, 
à lire ici 
 






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