Chères lectrices, chers lecteurs,
L’année 2023 s’achève sur une promesse attendue de longue date : la réforme du financement des activités de médecine, chirurgie et obstétrique (MCO) des établissements de santé, avec pour objectif de réduire la part relevant de la tarification à l’activité (T2A) au profit d’un financement sur objectifs de santé publique. Vingt ans, et une série de vœux pieux, auront été nécessaires pour dégainer l’article 49 du Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2024, qui entend – enfin – s’attaquer à un système qui cristallise les tensions. Il ne nous reste qu’à espérer vivement que la suite des événements soit à la hauteur de cette attente.
Et c’est loin d’être la seule note d’espoir. Le même PLFSS entend inscrire les expérimentations dites « article 51 », dans le droit commun. Il faut dire que le dispositif s’est révélé prometteur : en cinq ans, il a donné lieu à pas moins de 144 expérimentations, dont 14 sont arrivées à leur terme. Sa généralisation est un signal fort envoyé à tous les innovateurs en santé qui, gageons-le, accélèreront encore la cadence.
La dynamique se poursuit également du côté de la santé numérique, dans toutes ses composantes. Lancement de la feuille de route 2023-2027, évolution de la doctrine technique, cap mis sur les usages et l’acculturation des utilisateurs, renforcement de la cybersécurité, annonce d’un plan sur l’utilisation secondaire des données… Sans oublier le lancement officiel du programme de recherche porté par l’Inserm et l’Inria, qui ambitionne de positionner la France comme leader européen de l’innovation en santé numérique, avec pour objectif l’émergence de technologies de rupture d’ici cinq à dix ans.
2024 s’apprête donc à démarrer sous de bons auspices et, si des efforts restent à faire pour notamment apporter du répit aux professionnels de santé en exercice, notre pays semble s’être engagé dans une direction prometteuse. Il y a, bien sûr, un monde entre des annonces et leur concrétisation, et les équipes hospitalières le savent, peut-être, mieux que quiconque. Pour autant, si la vigilance demeure de mise, nous choisissons la voie de l’optimisme.
Nous nous y rallions d’autant plus que nous observons, tous les jours, le volontarisme de ceux qui sont les forces vives de nos établissements de santé. Nous le mettons régulièrement en lumière entre ces pages, comme vous aurez une fois de plus l’occasion de le constater. Nous nous sommes, notamment, concentrés ici sur la manière dont la transformation numérique se concrétisait sur le terrain, confirmant les perspectives enthousiasmantes ouvertes par l’alignement de ses acteurs. Mais préservons le plaisir de la découverte…
Nous espérons que cette nouvelle année vous sera douce, et vous donnons rendez-vous en février.
Bonne lecture !