Chères lectrices, chers lecteurs,
Quinze mois. Cela fait bientôt quinze mois que notre pays, et le monde, font face à une pandémie d’une ampleur exceptionnelle, qui n’en finit pas de nous réserver son lot de surprises. La France, et cela est heureux, n’est aujourd’hui pas la pire lotie, surtout en comparaison d’autres pays où la situation est plus que dramatique.
Mais, malgré la décrue, nos hôpitaux restent sous pression, leurs équipes, épuisées, aussi. La clef, nous le savons tous, réside dans une accélération franche de la campagne de vaccination, chez nous comme partout ailleurs. C’est pourquoi nous ne pouvons que saluer la récente annonce du président américain en faveur d’une levée temporaire de la propriété intellectuelle sur les vaccins anti-Covid. D’aucuns affirment qu’il ne s’agirait que d’un effet de manche. Celui-ci aura au moins eu le mérite de pousser l’Union Européenne à se positionner. Cela dit, elle joue également sa part en exportant, déjà, près de 50% de sa production.
À l’Hôpital, ces relatives querelles de clocher peuvent sembler lointaines. C’est que nos établissements de santé, en plus de lutter activement contre l’épidémie virale, font aussi face aux assauts des cyberpirates qui, depuis également quinze mois, les ciblent plus frontalement, pariant sur leur fragilisation pour tenter de (mal) acquérir une petite fortune – via un rançonnage en bonne et due forme, ou la vente des très précieuses données de santé sur le marché noir.
C’est sur cette problématique que nous avons surtout souhaité nous pencher dans ce numéro. Non qu’elle soit particulièrement inédite : cela fait en effet déjà quelques années que les établissements de santé sont devenus des victimes de choix pour des pirates informatiques sans foi ni loi. Mais cet état de fait, qui puise notamment ses racines dans certaines difficultés structurelles de l’Hôpital, semble enfin avoir été pris à bras-le-corps par les pouvoirs publics. L’heure de la riposte aurait-elle sonné ? Nous l’espérons sincèrement.
Cette contre-attaque doit toutefois être globale et massive : l’Hôpital, ouvert sur son territoire et fourmillant d’applications et d’équipements hétérogènes, ne peut se défendre seul. S’il doit assurément muscler sa cybersécurité, ses partenaires, quels qu’ils soient, doivent s’y mettre tout autant. Ce n’est qu’au prix d’une stratégie de défense collective et solidaire que l’Hôpital, et nous tous, usagers-citoyens, gagneront ce combat vital.
Bonne lecture, et rendez-vous à l’automne !
Quinze mois. Cela fait bientôt quinze mois que notre pays, et le monde, font face à une pandémie d’une ampleur exceptionnelle, qui n’en finit pas de nous réserver son lot de surprises. La France, et cela est heureux, n’est aujourd’hui pas la pire lotie, surtout en comparaison d’autres pays où la situation est plus que dramatique.
Mais, malgré la décrue, nos hôpitaux restent sous pression, leurs équipes, épuisées, aussi. La clef, nous le savons tous, réside dans une accélération franche de la campagne de vaccination, chez nous comme partout ailleurs. C’est pourquoi nous ne pouvons que saluer la récente annonce du président américain en faveur d’une levée temporaire de la propriété intellectuelle sur les vaccins anti-Covid. D’aucuns affirment qu’il ne s’agirait que d’un effet de manche. Celui-ci aura au moins eu le mérite de pousser l’Union Européenne à se positionner. Cela dit, elle joue également sa part en exportant, déjà, près de 50% de sa production.
À l’Hôpital, ces relatives querelles de clocher peuvent sembler lointaines. C’est que nos établissements de santé, en plus de lutter activement contre l’épidémie virale, font aussi face aux assauts des cyberpirates qui, depuis également quinze mois, les ciblent plus frontalement, pariant sur leur fragilisation pour tenter de (mal) acquérir une petite fortune – via un rançonnage en bonne et due forme, ou la vente des très précieuses données de santé sur le marché noir.
C’est sur cette problématique que nous avons surtout souhaité nous pencher dans ce numéro. Non qu’elle soit particulièrement inédite : cela fait en effet déjà quelques années que les établissements de santé sont devenus des victimes de choix pour des pirates informatiques sans foi ni loi. Mais cet état de fait, qui puise notamment ses racines dans certaines difficultés structurelles de l’Hôpital, semble enfin avoir été pris à bras-le-corps par les pouvoirs publics. L’heure de la riposte aurait-elle sonné ? Nous l’espérons sincèrement.
Cette contre-attaque doit toutefois être globale et massive : l’Hôpital, ouvert sur son territoire et fourmillant d’applications et d’équipements hétérogènes, ne peut se défendre seul. S’il doit assurément muscler sa cybersécurité, ses partenaires, quels qu’ils soient, doivent s’y mettre tout autant. Ce n’est qu’au prix d’une stratégie de défense collective et solidaire que l’Hôpital, et nous tous, usagers-citoyens, gagneront ce combat vital.
Bonne lecture, et rendez-vous à l’automne !