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Biologie

Greiner Bio-One s'engage pour la digitalisation de la phase pré-analytique


Rédigé par Rédaction le Mercredi 25 Octobre 2023 à 15:18 | Lu 1454 fois


Principal acteur mondial dans le domaine de la biologie médicale, Greiner Bio-One accompagne les mutations de cette spécialité exigeante depuis plus de soixante ans. Identifiant la digitalisation de la phase pré-analytique comme un enjeu stratégique à forte valeur ajoutée, la société européenne a développé une offre inédite aux résultats déjà prometteurs, comme nous l’expliquent Alain Rave, directeur général de Greiner Bio-One, et Céline Tomasso, spécialiste de ses solutions digitales.



Pourriez-vous, pour commencer, nous présenter Greiner Bio-One ?

Alain Rave : Acteurs majeurs de la biologie médicale, aussi bien publique que privée, nous sommes spécialisés dans le développement et la fabrication de dispositifs à usage médical de haute qualité. Notre expertise est notamment reconnue sur le segment pré-analytique, pour lequel Greiner Bio-One produit entre autres des systèmes de prélèvement sanguin et urinaire innovants, permettant de faciliter et de sécuriser l’exercice quotidien des soignants. Engagés dans une démarche d’amélioration continue, nous avons plus récemment pris le virage de la digitalisation, mettant au point une offre complète inédite pour renforcer la traçabilité et la performance de la phase pré-analytique, tout en simplifiant encore ce processus exigeant.

Céline Tomasso : Aujourd’hui plus que jamais, l’examen biologique revêt en effet une importance capitale pour poser rapidement un diagnostic et mettre en œuvre la stratégie thérapeutique adaptée. Or les problématiques de non-conformités sont pour l’essentiel rencontrées lors de la phase pré-analytique, ce qui peut non seulement retarder la prise en charge du patient, mais aussi générer des coûts masqués pour le laboratoire de biologie médicale (LBM). C’est justement un enjeu que Greiner Bio-One a cherché à relever avec sa solution de digitalisation de la phase pré-analytique, basée sur l’association de tubes de prélèvement sanguin pré code-barrés et du logiciel de traçabilité « Tracie ».

Comment fonctionne plus concrètement cette nouvelle solution ?

Céline Tomasso : Tracie est le « miroir » du système de gestion du laboratoire (SIL) et du dossier patient informatisé (DPI) – avec lesquels il est interfacé. La demande issue de ces outils métiers (SIL, DPI, prescription connectée) est instantanément transmise à Tracie et accessible au chevet du patient. Un simple scan des tubes pré code-barrés, suivant le plan de prélèvement indiqué dans Tracie, permet l’association automatique des numéros d’identification uniques des tubes au patient et aux analyses concernées. Ces informations sont transmises au laboratoire aussitôt le prélèvement terminé, ce qui lui permet d’ailleurs d’anticiper les analyses à réaliser avant même de recevoir les tubes physiquement. En supprimant l’étiquetage manuel des tubes et la gestion des feuilles de transmission, des étapes chronophages et potentiellement sources d’erreurs, la digitalisation de la phase pré-analytique permet donc d’accélérer et de sécuriser ce processus, tout en participant à l’optimisation globale des flux du laboratoire. 

Alain Rave : Configurable en fonction des spécificités de chaque structure, Tracie permet ainsi à chaque établissement de disposer d’une solution standardisée pour optimiser sa phase pré-analytique. Toutes nos gammes de tubes de prélèvements sanguins et urinaires existent d’ailleurs aujourd’hui en version pré code-barrée. Et, pour les dispositifs de prélèvement complémentaires, comme les hémocultures ou l’écouvillonnage bactériologique, nous proposons également des étiquettes avec code-barres unique pour une gestion via Tracie. L’établissement peut donc mettre en place un flux digitalisé complet, quel que soit le type d’examen à réaliser.

Déjà implémenté dans d’autres pays, le concept est désormais disponible pour la France…

Alain Rave : Cela fait en effet près de dix ans que des laboratoires de biologie médicale en sont équipés ailleurs dans le monde. En France, la première installation a eu lieu en 2021 dans un LBM privé du groupe Cerba Healthcare. Les premiers résultats, présentés lors de la dernière édition du congrès EuromedLab, sont éloquents : 65 secondes sont ainsi gagnées dans le traitement des dossiers enregistrés en interne, et 130 secondes pour ceux en provenance de l’extérieur du LBM, ce qui est conséquent ! Une étude plus détaillée sera publiée en fin d’année.
Céline Tomasso : Pour les LBM hospitaliers, les principaux bénéfices portent pour l’essentiel sur l’amélioration des taux des non-conformités. Une étude menée dans un hôpital autrichien équipé dès 2016 a ainsi montré ici une réduction de l’ordre de 70 % des non-conformités, avec un impact non négligeable sur les coûts associés à leur gestion. L’établissement avait également constaté que l’optimisation de la phase pré-analytique s’était traduite par une réduction des durées moyennes de séjour, un point d’autant plus intéressant dans un contexte marqué par des tensions croissantes sur les ressources hospitalières. 

Pourriez-vous évoquer les modalités de déploiement de cette solution ?

Céline Tomasso : Chaque établissement bénéficie d’un accompagnement étroit par les équipes de Greiner Bio-One, depuis la préparation et la configuration des interfaces jusqu’à la formation des utilisateurs, en passant par la refonte des flux du LBM – car un projet de digitalisation est avant tout un projet organisationnel. Cette présence forte au plus près des utilisateurs représente d’ailleurs un atout indéniable car, une fois le périmètre du projet validé, quatre à six mois suffisent pour pouvoir bénéficier d’une solution pleinement opérationnelle. Nous avons ici développé une méthodologie éprouvée, qui impose toutefois de pouvoir travailler en mode projet avec les équipes de l’établissement. Et privilégions un déploiement progressif, service de soins par service de soins, quitte à gérer, un temps, un flux standard et un flux digitalisé de manière parallèle. La conduite du changement est ainsi plus fluide, et le retour sur investissement plus rapide.

Le mot de la fin ?

Alain Rave : La biologie clinique connaît aujourd’hui de fortes mutations, sur le plan organisationnel comme règlementaire. Nous avons, pour notre part, identifié la digitalisation de la phase pré-analytique comme un virage capital, et mettons donc tout en œuvre pour l’accompagner. Notre offre digitale est d’ailleurs de mieux en mieux positionnée dans les appels d’offres publics, avec des établissements et des groupements hospitaliers chaque jour plus nombreux à solliciter notre expertise. Le secteur privé n’est pas en reste, conscient qu’une telle solution est observée avec attention par ses propres partenaires. Les perspectives à venir sont donc très prometteuses !

> Plus d'informations sur www.gbo.com/fr-fr/   

> Article publié dans l'édition de septembre d'Hospitalia à lire ici.






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