3e saison du Think Tank éphémère «Innovation Days» pour améliorer l’innovation en santé

Face aux défis croissants de la prévention et de l’accès aux soins en France, le Think Tank éphémère « Innovation Days », dont fait partie Amgen France aux côtés de BioLabs, la Fondation Université Paris Cité, Les patients s’engagent, Roland Berger et Unicancer, présente pour sa troisième saison son rapport sur l'efficience de la prévention. Né de la volonté de créer un espace de discussion au sein de l’écosystème, cette démarche collaborative propose des solutions concrètes et applicables pour transformer le paysage de la prévention en France. Sensibilisation dans les écoles, formation des professionnels de santé ou encore utilisation des outils numériques... De nombreux leviers peuvent être mobilisés ou renforcés pour favoriser une amélioration durable de la santé des citoyens tout en allouant de manière plus efficiente les ressources de notre système de santé. Retour sur les propositions des Innovations Days, dévoilées lors du colloque animé par Damien Dubois, Président de Les Patients s’engagent, qui s’est déroulé au ministère de la Santé le 5 mars 2025.

En France, la prévention reste trop souvent reléguée au second plan dans les politiques de santé, bien qu’elle soit un levier essentiel pour améliorer la qualité de vie et réduire les coûts des soins curatifs. Le Think Tank Innovation Days, initié par Amgen en 2020, a décidé de travailler sur cet enjeu pour explorer les moyens d’intégrer plus efficacement la prévention au parcours de soins.

« L’innovation naît de l’intelligence collective. Chez Amgen, nous nous engageons pleinement à améliorer le système de santé en soutenant la recherche, en renforçant nos collaborations et en développant des solutions concrètes au service des patients, des soignants et de la société dans son ensemble. Intégrer plus efficacement la prévention au cœur du système de santé, aux côtés de nos partenaires du Think Tank Innovation Days, s’est imposé comme une évidence », souligne Marie Morice, Directrice associée Innovation chez Amgen France.

Des travaux du Think Tank ont émergé 20 recommandations concrètes pour faire évoluer les pratiques et les politiques publiques afin de mettre en place une prévention plus efficiente. Avec un postulat de départ : il est indispensable d’adopter une approche intégrée et coordonnée, soutenue par des politiques claires, tout en impliquant activement les citoyens dans leur propre santé.

« Une impulsion politique permettra de déployer le potentiel des innovations en prévention, et d’atteindre les résultats souhaités. Pour être efficace, les politiques de prévention doivent être coordonnées, et construites de façon conjointe. Le décloisonnement est la clé d’une stratégie de prévention réussie », explique Sophie Beaupère, Déléguée Générale chez Unicancer.

Ancrer la prévention dans les habitudes des citoyens passe par des actions de sensibilisation et de promotion des comportement préventifs dès le plus jeune âge. L’innovation technologique, via des outils numériques adaptés, permet de personnaliser les actions de prévention à tous les âges de la vie et de renforcer l’engagement des citoyens. Or, actuellement, de trop nombreuses personnes inscrites à des services numériques tels que Mon espace santé ne se connectent pas régulièrement. Pour maximiser leur impact, ces outils doivent être mieux intégrés dans les programmes d’éducation à la santé et rendus accessibles à tous.

« Pour améliorer notre santé publique et nos finances publiques, une politique d’ensemble de prévention est essentielle. Un délégué interministériel en serait le fer de lance, avec le soutien du comité interministériel à la santé et la prévention et le relais des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) sur le terrain. Nous devons agir sur tous les déterminants de santé, en renforçant la prévention à l’école, au travail et dans les bassins de vie dans une logique d’universalisme proportionné », précise Antoine Gizardin, principal chez Roland Berger.

Une prévention efficace ne peut être généraliste : elle doit s’adapter aux besoins spécifiques de chaque population en développant des stratégies d’« aller-vers » qui s’adaptent aux vécus et aux besoins des individus pour s’ancrer dans leur quotidien et générer de l’impact.

« Lorsqu’un message de prévention n’est pas aligné avec l’environnement, les habitudes ou les contraintes du public ciblé, son efficacité s’effondre. Or, il faut pouvoir toucher toutes les populations, en particulier les plus modestes qui sont éloignées du système de soins, pour réduire les pathologies évitables. La mobilisation de relais de confiance (acteurs de terrain, associations, entreprises locales...) et l’exploitation des outils numériques existant sont en cela de véritables leviers d’action pour une prévention accessible à tous, de façon adaptée et personnalisée », appuie Marie Morice, Directrice associée Innovation chez Amgen France.
Ainsi, une étude menée par l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche auprès d’étudiants en 2021  a montré que des campagnes de prévention ciblées, prenant en compte le vécu et les problématiques spécifiques des individus, obtiennent des résultats significativement meilleurs (77 % de réponses positives) par rapport aux campagnes généralistes (53 % de réponses positives).

Pour aller plus loin, ce ciblage peut s’accompagner d’un suivi personnalisé sur le long cours. Jean-Baptiste Kerleroux, Directeur général d'Alliance Médicale Services, a ainsi mis en avant le potentiel de la télé-observance dans la prédiction et la prévention de l'évolution de certaines maladies chroniques chez les personnes à risque, comme cela peut déjà exister pour les patients souffrant de maladies chroniques respiratoires.