Problématique mondiale devenue priorité de l’OMS, l’antibiorésistance pourrait être à l’origine de 238 000 décès en France d’ici 2050. Fort de ce constat et dans une région où la consommation d’antibiotiques est supérieure à la moyenne nationale (Source : ARS des Hauts-de-France), le Centre Hospitalier de Valenciennes décidait, il y a quelques années, de faire de cette thématique et de la lutte contre le sepsis, l’une de ses priorités.
Il y a près d’un an, l’établissement concrétisait ainsi son statut de laboratoire de référence pour la prise en charge des pathologies infectieuses sur son territoire, par la mise en place d’une ligne de microbiologie de dernière génération. En parallèle, il devenait le premier centre d’excellence européen bioMérieux, au travers d’un partenariat stratégique donnant aux équipes du laboratoire un accès privilégié aux dernières innovations développées par le spécialiste mondial du diagnostic in vitro – qu’il s’agisse de réactifs, d’automates, ou encore de solutions informatiques –, en contrepartie d’une participation à des recherches cliniques permettant d’en évaluer les bénéfices.
Il y a près d’un an, l’établissement concrétisait ainsi son statut de laboratoire de référence pour la prise en charge des pathologies infectieuses sur son territoire, par la mise en place d’une ligne de microbiologie de dernière génération. En parallèle, il devenait le premier centre d’excellence européen bioMérieux, au travers d’un partenariat stratégique donnant aux équipes du laboratoire un accès privilégié aux dernières innovations développées par le spécialiste mondial du diagnostic in vitro – qu’il s’agisse de réactifs, d’automates, ou encore de solutions informatiques –, en contrepartie d’une participation à des recherches cliniques permettant d’en évaluer les bénéfices.
Bénéfices mutuels
« C’est une réelle opportunité de pouvoir intégrer ce programme mondial, à la fois par l’accès aux innovations que l’on y propose, mais aussi par les échanges que nous pourrons avoir au sein de cette communauté internationale de centres d’excellence, nous permettant de confronter nos pratiques au sein de l’Europe, mais aussi sur les autres continents »,rappelait notamment le Dr Gisèle Dewulf, cheffe du service de microbiologie du centre hospitalier, lors de la première journée d’excellence contre l’antibiorésistance, organisée conjointement par bioMérieux et le CHV, le 21 septembre dernier.
Du côté de l’industriel, les bénéfices attendus ne sont pas moindres. « Le centre d’excellence tel que nous l’avons développé avec le CH de Valenciennes est un moyen pour nous d’apporter une proximité avec les responsables de laboratoire, les médecins, et d’éclairer les axes de développement que nous devons approfondir pour encore mieux répondre à leurs besoins », souligne François Lacoste, directeur exécutif recherche et développement. C’est aussi l’opportunité de tester et de valider la pertinence de nouvelles solutions « en vie réelle », au sein de véritables flux de travail et parcours patients.
Du côté de l’industriel, les bénéfices attendus ne sont pas moindres. « Le centre d’excellence tel que nous l’avons développé avec le CH de Valenciennes est un moyen pour nous d’apporter une proximité avec les responsables de laboratoire, les médecins, et d’éclairer les axes de développement que nous devons approfondir pour encore mieux répondre à leurs besoins », souligne François Lacoste, directeur exécutif recherche et développement. C’est aussi l’opportunité de tester et de valider la pertinence de nouvelles solutions « en vie réelle », au sein de véritables flux de travail et parcours patients.
Apports du digital
Différents outils de culture bactérienne de pointe, tels que la chaîne robotisée WASPLab®, la dernière génération d’automate d’hémoculture BACT/ALERT® VIRTUO®, ou des logiciels d’intelligence artificielle, à l’image de PhenoMATRIX™ pour l’analyse fine des milieux de culture, ont donc déjà investi les paillasses de Valenciennes. Autant d’innovations permettant aux biologistes d’améliorer considérablement la démarche diagnostique et de gagner, par exemple, jusqu’à 72h dans la documentation des infections.
« Nous faisons en sorte que nos instruments de laboratoire donnent des résultats plus rapidement et toujours de meilleure qualité », notamment par le recours croissant à des solutions digitales, explique Marc Bonnet, directeur data santé et IT au sein de bioMérieux. « Nous intégrons dans le cycle de nos instruments, des nouvelles technologies comme la biologie moléculaire ou le séquençage génomique. Nous travaillons également sur la rapidité avec laquelle nous sommes capables d’accéder à la bonne antibiothérapie en fournissant aux laboratoires et aux cliniciens des analytiques qui leur permettent de prendre une décision éclairée, basée sur le diagnostic et le contexte du patient ».
Toujours en s’appuyant sur les apports du digital et au-delà du seul diagnostic patient, l’objectif de bioMérieux concerne enfin la surveillance de l’évolution des pathogènes. Pour parvenir à identifier, là encore le plus rapidement possible, l’émergence d’épidémies ou de nouvelles résistances aux antibiotiques.
Études et perspectives
« Nous avons plusieurs études en cours. Notamment sur les patients bactériémiques de réanimation, pour démontrer qu’un diagnostic plus rapide et plus précis a un impact sur la prise en charge thérapeutique et sur le devenir du patient »,précise le Dr Dewulf.
« Nous envisageons également, toujours dans cette filière sepsis, de pouvoir tester dans les mois à venir, les dernières technologies d'identification des pathogènes par biologie moléculaire directement sur le flacon d’hémoculture, et de les associer à un antibiogramme rapide permettant de disposer de CMI, afin d’ajuster au mieux les traitements et d’identifier le gain qui pourrait être obtenu sur le diagnostic patient », poursuit la cheffe du service de microbiologie.
Pour l’avenir, cette dernière imagine d’ailleurs d’autres axes de travail, comme l’amélioration de la définition des stratégies diagnostiques en évaluant la place de chaque outil pour le bon patient au bon moment. Et, pourquoi pas, parvenir à terme à « construire et suivre des indicateurs médico-économiques qui entreraient pleinement dans le bon usage de la biologie ».
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L’innovation selon bioMérieux
« Le rôle de l’innovation est majeur dans la lutte contre l’antibiorésistance, c’est pourquoi 75 % de notre budget recherche et développement est dédié à ce thème. L’objectif est d’apporter des solutions innovantes pour améliorer la prise en charge du patient au travers de la valeur médicale, mais également par l’augmentation de l’efficience et la productivité du laboratoire. En ce qui concerne la valeur médicale, nous nous intéressons particulièrement à tout ce qui va permettre de mieux détecter, identifier et caractériser les pathogènes, mais aussi aux aspects relatifs à la réponse de l’hôte. Pour ce qui est de la productivité de laboratoire, nos axes de développement se concentrent notamment sur l’automatisation, la connectivité, l’amélioration des temps de résultats et l’information qui peut être produite tant au niveau du laboratoire qu’auprès des personnels qui auront en charge les patients », indique François Lacoste, directeur exécutif recherche et développement bioMérieux.
« Le rôle de l’innovation est majeur dans la lutte contre l’antibiorésistance, c’est pourquoi 75 % de notre budget recherche et développement est dédié à ce thème. L’objectif est d’apporter des solutions innovantes pour améliorer la prise en charge du patient au travers de la valeur médicale, mais également par l’augmentation de l’efficience et la productivité du laboratoire. En ce qui concerne la valeur médicale, nous nous intéressons particulièrement à tout ce qui va permettre de mieux détecter, identifier et caractériser les pathogènes, mais aussi aux aspects relatifs à la réponse de l’hôte. Pour ce qui est de la productivité de laboratoire, nos axes de développement se concentrent notamment sur l’automatisation, la connectivité, l’amélioration des temps de résultats et l’information qui peut être produite tant au niveau du laboratoire qu’auprès des personnels qui auront en charge les patients », indique François Lacoste, directeur exécutif recherche et développement bioMérieux.
> Plus d'informations sur le site de bioMérieux.
> Article paru dans Hospitalia #63, édition de décembre 2023, à lire ici
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