Métrologie connectée : Testo Saveris pleinement adopté à Épinal et Remiremont

« Un système de relevé automatique des températures pour les produits thermosensibles était déjà en place au centre hospitalier Jean-Monet, l’ancien hôpital d’Épinal. Nous connaissions donc l’intérêt d’une telle solution, et souhaitions répliquer cette organisation dans le nouvel hôpital Émile Durkheim, en tirant toutefois profit de ses infrastructures ultramodernes. Nous disposions par exemple désormais d’un réseau Wifi performant, sur lequel nous avons souhaité nous appuyer pour la transmission des mesures. À Remiremont cependant, celle-ci devait aussi pouvoir s’effectuer en filaire. Il nous fallait donc un système suffisamment souple pour s’adapter à ces deux cas de figure, et celui de Testo répondait le mieux à ce besoin », explique Zina Sayarth, pilote du processus Métrologie pour le laboratoire de ces deux établissements réunis sous une direction commune depuis 2016. Avec 324 lits et places, le CH Émile Durkheim d’Épinal, qui est également l’établissement support du Groupement hospitalier de territoire des Vosges, est le principal hôpital du département et propose, à cet égard, de nombreuses spécialités médicales et chirurgicales. Son ouverture au printemps 2021 a été l’occasion d’intégrer de nombreuses technologies de pointe, sur les plans diagnostiques et thérapeutiques mais aussi logistiques et médico-techniques. À eux deux, le CH d’Épinal et le CH de Remiremont – qui totalise pour sa part 293 lits et places – desservent un bassin de vie d’environ 240 000 habitants, soit les deux tiers de la population vosgienne.

Pour ce nouveau projet de métrologie, les équipes hospitalières optent pour la gamme de sondes et d’enregistreurs de dernière génération Testo Saveris, qui couvrent aujourd’hui près de 200 points de contrôle climatique au sein des deux établissements. Enceintes réfrigérées, congélateurs, étuves, ambiances des salles techniques et salles de stockage… Les appareils de mesure – soit des sondes équipées chacune de son propre enregistreur pour limiter les risques d’erreurs –, sont compatibles avec une large variété d’équipements. « Nous nous sommes particulièrement concentrés sur les laboratoires de biologie médicale – soit 54 points de mesure à Épinal et une quinzaine à Remiremont – pour, notamment, maîtriser la conservation des réactifs. Nous avons également déployé 15 points de mesure au sein de la pharmacie à usage intérieur, essentiellement pour les produits de santé thermosensibles, mais aussi pour suivre la température ambiante et l’hygrométrie à proximité de l’automate de préparation des traitements. Cela étant dit, tous les services de soins disposent d’au moins une enceinte réfrigérée et donc d’un point de mesure thermale associé, pour sécuriser la gestion de leurs stocks critiques », détaille le Docteur Anthony Léon, biologiste et chef du pôle Médico-technique.

Pour assurer un positionnement stratégique des appareils de mesure, qui lui-même garantit la fiabilité des relevés, les établissements s’appuient aussi sur l’expertise de Testo, à travers sa filiale Testo Industrial Services. « Dans une enceinte réfrigérée, la sonde doit par exemple être disposée dans la zone la plus froide, pour détecter plus rapidement toute variation de température. Pour identifier précisément cette zone, chaque équipement doit être finement cartographié en amont, ce qui est assez fastidieux. Nous avons missionné pour cela Testo Industrial Services, qui a réalisé toutes les cartographies nécessaires, en 9 ou 15 points en fonction du matériel concerné, afin que nous puissions faire des choix éclairés », poursuit-il. Le prestataire s’est également occupé de l’étalonnage métrologique, un processus destiné à garantir une confiance maximale dans les valeurs obtenues en connaissant les incertitudes de mesure. Tous les utilisateurs ont aussi été formés par Testo, dont les équipes ont passé près d’une semaine sur site. « Nous avions l’habitude d’acquitter des alarmes, car nous avions déjà utilisé un système de métrologie. Il nous fallait toutefois nous familiariser avec de nouvelles interfaces et, après le départ des techniciens, les équipes SAV de Testo ont continué d’être présentes et ont répondu à nos sollicitations », témoigne Aurélie Holveck, cadre de santé au laboratoire de biologie médicale.

Aujourd’hui, les mesures sont effectuées toutes les 10 min et transmises au logiciel de gestion Testo Saveris, qui génère des alertes en cas de variation importante ou de dépassement des seuils préparamétrés. Les équipes des centres hospitaliers d’Épinal et de Remiremont ont toutefois demandé quelques adaptations pour « bénéficier d’un système en réelle adéquation avec nos organisations », souligne Carole Fleurance, directrice Qualité Hygiène Sécurité Environnement. Par exemple, la solution Testo Saveris est pensée pour un déploiement autour d’une unité centrale de contrôle métrologique. Mais le CH d’Épinal a préféré disposer d’une gestion décentralisée autour de trois unités, « l’une pour les relevés effectués dans les laboratoires, l’autre pour la pharmacie, et une dernière pour les services de soins », précise le Dr Anthony Léon, qui a pu les mettre en place avec l’appui des équipes Testo. Les modalités de gestion des alertes ont également été revues. « Il fallait être connecté sur Testo Saveris pour prendre connaissance des alertes, ce qui n’est pas toujours possible. Nous avons créé en interne un système de gyrophare pour ne manquer aucune alerte, puis Testo a développé une colonne lumineuse regroupant plusieurs points de mesure, qui se déclenche si l'un d’eux est en défaut. À notre demande, ses équipes réfléchissent aussi à un système de pop-up sur écran », note Zina Sayarth.

Toujours est-il qu’après déjà cinq années d’utilisation, les CH d’Épinal et de Remiremont sont pleinement satisfaits de ce système connecté fiable, évolutif, et porté par une équipe à leur écoute et réactive. Le projet est d’ailleurs appelé à se développer encore car, si les laboratoires et la pharmacie sont désormais complètement équipés, une certaine marge de manœuvre subsiste dans les services de soins. Les fonctions support ne sont pas en reste. « L’unité de production culinaire est par exemple équipée d’une autre solution de contrôle des températures, et il serait opportun, à terme, de basculer sur un système unique, ce qui permettra d’harmoniser notre démarche Qualité », fait valoir le Dr Anthony Léon.

> Article paru dans Hospitalia #68, édition de février 2025, à lire ici 

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