Enjeu ô combien prégnant dans la vie d’une blanchisserie hospitalière, la prévention des troubles musculo-squelettiques (TMS) peut prendre plusieurs formes. Si les formations relatives à l’acquisition des bons gestes et postures y ont cours depuis déjà plusieurs années, un nouvel équipement a plus récemment fait son apparition et s’est depuis, lui aussi, intégré au panel d’outils disponibles pour toujours mieux lutter contre les TMS. Il s’agit de l’exosquelette, une technologie déjà utilisée dans l’industrie, notamment aéronautique et automobile, pour faciliter le port de charges lourdes et limiter leur impact sur les bras des agents. Dans le monde des blanchisseries hospitalières, le premier à avoir sauté le pas était le GCS Blanchisserie Interhospitalière 77 de Meaux. Puis, progressivement, les exosquelettes ont trouvé leur place au sein d’autres structures, notamment lors de la mise des sacs de linge sale sur tapis ou lors de leur ouverture.
À La Rochelle, un exosquelette depuis plus d’un an
C’est dans ce cadre que la blanchisserie du Groupe Hospitalier Littoral Atlantique, installée à La Rochelle, a décidé de prendre ce nouveau virage technologique. Depuis un peu plus d’un an, ses agents ont à leur disposition un exosquelette dans la zone de tri, où sont réceptionnés chaque jour 700 sacs pesant chacun entre 10 et 15 kg. Transmis par les établissements membres du Groupement Hospitalier de Territoire (GHT), ces sacs sont soulevés, accrochés et ouverts pour permettre le tri du linge.
« Il s’agit d’une tâche lourde et répétitive, qui engendre clairement un risque important de troubles musculo-squelettiques », constate Xavier Cadilhac, directeur des achats, de la logistique et des travaux pour le Groupe Hospitalier. Face cette problématique identifiée depuis de nombreuses années, l’établissement a déjà mis en place plusieurs actions préventives – rotation des agents, formations Gestes et Postures, consultation d’un ergonome… « Mais cela n’était pas suffisant. En 2021, à la suite d’une réunion associant un groupe de dialogue social, il a été décidé de tester puis d’investir dans un exosquelette », poursuit le responsable.
« Il s’agit d’une tâche lourde et répétitive, qui engendre clairement un risque important de troubles musculo-squelettiques », constate Xavier Cadilhac, directeur des achats, de la logistique et des travaux pour le Groupe Hospitalier. Face cette problématique identifiée depuis de nombreuses années, l’établissement a déjà mis en place plusieurs actions préventives – rotation des agents, formations Gestes et Postures, consultation d’un ergonome… « Mais cela n’était pas suffisant. En 2021, à la suite d’une réunion associant un groupe de dialogue social, il a été décidé de tester puis d’investir dans un exosquelette », poursuit le responsable.
Une utilisation quotidienne…
« L’essai réalisé avant l’achat a associé l’ensemble des agents, ce qui a permis de lever les doutes et les inquiétudes », abonde Vincent Pacton, responsable d’exploitation pour la blanchisserie. L’équipement retenu, d’une valeur de 5 500 euros, couvre uniquement le haut du corps. Mais cet exosquelette mécanique – au fonctionnement donc passif – intègre tout un système de ressorts réglables, ce qui lui permet d’apporter de l’aide sur environ 30 % du poids d’un sac. Un allègement bénéfique pour les agents, qui « s’en servent au quotidien », assure Vincent Pacton. « Tous les opérateurs du secteur Tri du linge et accrochage ont été formés au réglage et à l’utilisation de l’exosquelette, qui est mis à leur disposition et utilisé suivant les préférences de chacun. Certains y ont recours en continu, d’autres ne s’en servent que sur certains temps de la journée », ajoute le responsable.
… pour réduire la fatigue et mieux prévenir les TMS
En tout état de cause, cet exosquelette sélectionné et testé avec les utilisateurs eux-mêmes plaît, d’autant plus qu’il contribue à réduire la fatigue quotidienne. « Il s’agit là d’un effet immédiat, régulièrement souligné dès lors que nous interrogeons les agents sur leur satisfaction vis-à-vis de l’équipement », poursuit Vincent Pacton qui précise également que « si l’exosquelette apporte une aide indéniable dans le cadre de la lutte contre les TMS, il est bien évident que celles-ci ne diminuent pas du jour au lendemain. Il s’agit d’un objectif à long terme ».
Dans cette même optique, plusieurs unités du Groupement Hospitalier Littoral Atlantique confrontées à des problématiques similaires considèrent également l’acquisition de systèmes d’aides posturales, à l’instar du service Restauration. La blanchisserie du groupement continue pour sa part de tracer sa voie avec l’installation prochaine d’un nouveau robot pour l’engagement automatisé des serviettes de toilette, ce qui permettra de limiter les gestes répétitifs. Ses équipes avaient aussi testé l’exosquelette pour l’engagement des draps, mais « nous avons rapidement constaté que notre équipement n’était pas adapté à ces mouvements », note Vincent Pacton en insistant sur la nécessité « de réaliser une étude préalable sur les postes concernés » et de « bien connaître ses besoins » pour sélectionner les solutions les mieux adaptées à chaque situation.
Article publié dans l'édition de février 2023 d'Hospitalia à lire ici.
Dans cette même optique, plusieurs unités du Groupement Hospitalier Littoral Atlantique confrontées à des problématiques similaires considèrent également l’acquisition de systèmes d’aides posturales, à l’instar du service Restauration. La blanchisserie du groupement continue pour sa part de tracer sa voie avec l’installation prochaine d’un nouveau robot pour l’engagement automatisé des serviettes de toilette, ce qui permettra de limiter les gestes répétitifs. Ses équipes avaient aussi testé l’exosquelette pour l’engagement des draps, mais « nous avons rapidement constaté que notre équipement n’était pas adapté à ces mouvements », note Vincent Pacton en insistant sur la nécessité « de réaliser une étude préalable sur les postes concernés » et de « bien connaître ses besoins » pour sélectionner les solutions les mieux adaptées à chaque situation.
Article publié dans l'édition de février 2023 d'Hospitalia à lire ici.