Dans le cadre des journées du GREPI ce jeudi 30 novembre, le sous-groupe infections communautaires, avec le docteur Aurélien Dinh infectiologue à Garches, a exploré une nouvelle piste de réflexion en pneumo-infectiologie.
Au-delà de réduire les indications, doit-on réduire la durée des traitements antibiotiques ?
En France en 2015, la durée de prescription moyenne pour un antibiotique se situait à 9,2 jours et la médiane à 6 jours (1). Avec 500 000 pneumonies aigües communautaires chaque année en France, il s’agit d’une indication fréquente et réduire la durée du traitement est enjeu important permettant de réduire la pression de sélection, les effets indésirables, améliorer l’observance et aussi limiter les coûts financiers. .
Cependant, peut-on réellement parler d’un concept avant-gardiste ?
Étonnamment, pas vraiment comme le souligne le Docteur Dinh : « si vous prenez le JAMA de 1943 et 1944, on voyait déjà des cas de patients guéris avec 2 ou 3 jours de Pénicilline seulement (2)». Cette question de la durée du traitement antibiotique est une question de plus en plus fréquente pour les praticiens, et force est de constater que les recommandations actuelles ne reposent pas sur des données bien solides.
Pour le GREPI, la question première reste celle de l’intérêt du patient : traiter bien est-ce traiter longtemps pour être sûr de la guérison ? Ou bien ne serait-ce pas guérir en traitant le moins longtemps possible pour préparer l’avenir et limiter l’émergence de résistance aux antibiotiques?
Cependant, peut-on réellement parler d’un concept avant-gardiste ?
Étonnamment, pas vraiment comme le souligne le Docteur Dinh : « si vous prenez le JAMA de 1943 et 1944, on voyait déjà des cas de patients guéris avec 2 ou 3 jours de Pénicilline seulement (2)». Cette question de la durée du traitement antibiotique est une question de plus en plus fréquente pour les praticiens, et force est de constater que les recommandations actuelles ne reposent pas sur des données bien solides.
Pour le GREPI, la question première reste celle de l’intérêt du patient : traiter bien est-ce traiter longtemps pour être sûr de la guérison ? Ou bien ne serait-ce pas guérir en traitant le moins longtemps possible pour préparer l’avenir et limiter l’émergence de résistance aux antibiotiques?
Individualiser la durée de l’antibiothérapie : quel intérêt et comment faire ?
Si l’approche exploratoire peut être envisagée chez certaines populations de patients pour identifier une durée de traitement réduite et néanmoins efficace, elle peut paraître risquée dans le cas de pneumonies extrêmement sévères.
Dans le cadre des journées du GREPI, la durée individualisée a été proposée comme piste d’intérêt : se baser sur la réponse clinique du patient au traitement.
Cette approche présente par ailleurs l’avantage de pouvoir s’affranchir de facteurs de variation de souches - comme la sensibilité aux antibiotiques ou la virulence.
Mais alors, comment mesurer la réponse clinique du patient ? Plusieurs pistes de réflexions ont été proposées :
- Utiliser un score d’évaluation spécifique à la pneumopathie communautaire permettant d’évaluer la réponse clinique du patient au traitement, comme celui qui a été développé (3) et validé par les équipes du Docteur El Moussaoui dans une étude clinique randomisée en double aveugle (4) aux Pays-Bas.
- Utiliser une approche reposant sur des biomarqueurs de l’infection comme la procalcitonine (5) comme base des décisions thérapeutiques quant à la durée d’administration de l’antibiothérapie.
- Utiliser les outils existant de médecine connectée afin d’évaluer et de suivre la stabilité clinique tout en permettant un virage ambulatoire, comme actuellement exploré dans une étude clinique menée par le Docteur Dinh en France.
Une certitude pour le Dr Dinh qui a présenté l’étude qu’il mène actuellement dans le cadre d’un programme hospitalier de recherche clinique et qui devrait répondre à la question de savoir si une antibiothérapie de 3 jours est suffisante chez les patients ayant une pneumonie aigue communautaire. et le GREPI : de nombreux outils existent qui méritent d’être étudiés de manière approfondie par les équipes de recherche françaises afin de pouvoir faire évoluer les recommandations vers un meilleur usage des antibiotiques en pneumo-infectiologie.
1http://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/188a6b5cf9cde90848ae9e3419bc3d3f.pdf
2 JAMA: Journal of the American Medical Association
3 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15223867
4 http://www.bmj.com/content/332/7554/1355
5 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5259962/
Dans le cadre des journées du GREPI, la durée individualisée a été proposée comme piste d’intérêt : se baser sur la réponse clinique du patient au traitement.
Cette approche présente par ailleurs l’avantage de pouvoir s’affranchir de facteurs de variation de souches - comme la sensibilité aux antibiotiques ou la virulence.
Mais alors, comment mesurer la réponse clinique du patient ? Plusieurs pistes de réflexions ont été proposées :
- Utiliser un score d’évaluation spécifique à la pneumopathie communautaire permettant d’évaluer la réponse clinique du patient au traitement, comme celui qui a été développé (3) et validé par les équipes du Docteur El Moussaoui dans une étude clinique randomisée en double aveugle (4) aux Pays-Bas.
- Utiliser une approche reposant sur des biomarqueurs de l’infection comme la procalcitonine (5) comme base des décisions thérapeutiques quant à la durée d’administration de l’antibiothérapie.
- Utiliser les outils existant de médecine connectée afin d’évaluer et de suivre la stabilité clinique tout en permettant un virage ambulatoire, comme actuellement exploré dans une étude clinique menée par le Docteur Dinh en France.
Une certitude pour le Dr Dinh qui a présenté l’étude qu’il mène actuellement dans le cadre d’un programme hospitalier de recherche clinique et qui devrait répondre à la question de savoir si une antibiothérapie de 3 jours est suffisante chez les patients ayant une pneumonie aigue communautaire. et le GREPI : de nombreux outils existent qui méritent d’être étudiés de manière approfondie par les équipes de recherche françaises afin de pouvoir faire évoluer les recommandations vers un meilleur usage des antibiotiques en pneumo-infectiologie.
1http://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/188a6b5cf9cde90848ae9e3419bc3d3f.pdf
2 JAMA: Journal of the American Medical Association
3 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15223867
4 http://www.bmj.com/content/332/7554/1355
5 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5259962/
Source : 5èmes Journées du GREPI, groupe de travail de la Société de Pneumologie de Langue Française