Quel rôle la direction des soins du groupe MEDIN + joue-t-elle auprès des porteurs d’un projet de télémédecine ?
Matthieu Duriez : Ma mission principale consiste à superviser et à évaluer la transformation organisationnelle des soins par le digital, afin que celle-ci permette d’atteindre les bénéfices escomptés en termes de qualité des soins et de performance organisationnelle. Comme vous le savez, MEDIN + est un opérateur de téléimagerie médicale intervenant sur deux champs, la téléradiologie et la télémédecine nucléaire. Notre métier consiste donc à mettre des établissements de santé ne disposant pas de spécialistes sur site, avec des radiologues fédérés au sein de notre communauté médicale, afin qu’ils puissent interpréter les images à distance et produire le compte-rendu qui permettra de poser un diagnostic. Ce qui, en théorie, peut sembler être un processus relativement simple. Mais, en réalité, faire en sorte que le bon diagnostic soit posé pour le bon patient, par le bon spécialiste, dans les meilleurs délais, pour un coût optimisé et une sécurité optimale, impose un enchaînement complexe d’actions.
Justement, comment garantir cette fluidité d’ensemble ?
Activer les process de téléimagerie adéquats nécessite l’action combinée de trois composantes. D'abord, une première composante technique, CONNECT’IN, notre plateforme digitale développée en interne à Montpellier, garantissant un transfert sécurisé des données patients. Elle respecte les bonnes pratiques et exigences réglementaires, et reste en constante évolution grâce à l’équipe locale de développeurs et d’ingénieurs. Deuxième composante majeure : l’accès à une expertise médicale, afin de proposer une interprétation fiable des images. Ce volet est matérialisé par les radiologues et médecins nucléaires fédérés au sein de nos communautés médicales, soit plus de 250 spécialistes et sur-spécialistes, capables de répondre à tous types de demandes. Et enfin, un accompagnement médico-organisationnel pour venir en appui aux équipes hospitalières. Ce dernier point représente la grande spécificité de
MEDIN +. Nos équipes sont opérationnelles 24h/24 et 7j/7, car l’hôpital aussi fonctionne en continu.
En quoi consiste plus concrètement l’appui proposé ?
Il est de plusieurs ordres. Lorsqu’un établissement de santé nous sollicite pour un projet de téléimagerie, les équipes médico-organisationnelles apportent d’abord leur appui à la direction médicale, pour analyser le projet médical dans lequel il s’inscrit. Cette réflexion leur permet ensuite de déterminer les workflows adéquats – imagerie programmée et/ou permanence des soins –, puis de définir les processus à mettre en œuvre pour assurer un fonctionnement fluide, performant et qualitatif. Il faut, par exemple, pouvoir positionner le bon médecin en fonction du type d’examen demandé, mais aussi faire en sorte que tous les utilisateurs soient formés à la bonne utilisation des outils mis à leur disposition. Il est également impératif que les comptes-rendus soient disponibles dans des délais optimaux. À cet égard, les comptes-rendus réalisés par la communauté MEDIN + dans le cadre de la permanence des soins sont disponibles en 17 minutes en moyenne (source “Déployer la téléradiologie sereinement” par l’ANAP). La tenue de nos engagements en la matière relève également du département médico-organisationnel. Et nous sommes ici totalement transparents, avec la remise régulière de toute une série d’indicateurs pour justement évaluer l’atteinte des objectifs de performance et les inscrire dans une démarche d’amélioration continue.
Matthieu Duriez : Ma mission principale consiste à superviser et à évaluer la transformation organisationnelle des soins par le digital, afin que celle-ci permette d’atteindre les bénéfices escomptés en termes de qualité des soins et de performance organisationnelle. Comme vous le savez, MEDIN + est un opérateur de téléimagerie médicale intervenant sur deux champs, la téléradiologie et la télémédecine nucléaire. Notre métier consiste donc à mettre des établissements de santé ne disposant pas de spécialistes sur site, avec des radiologues fédérés au sein de notre communauté médicale, afin qu’ils puissent interpréter les images à distance et produire le compte-rendu qui permettra de poser un diagnostic. Ce qui, en théorie, peut sembler être un processus relativement simple. Mais, en réalité, faire en sorte que le bon diagnostic soit posé pour le bon patient, par le bon spécialiste, dans les meilleurs délais, pour un coût optimisé et une sécurité optimale, impose un enchaînement complexe d’actions.
Justement, comment garantir cette fluidité d’ensemble ?
Activer les process de téléimagerie adéquats nécessite l’action combinée de trois composantes. D'abord, une première composante technique, CONNECT’IN, notre plateforme digitale développée en interne à Montpellier, garantissant un transfert sécurisé des données patients. Elle respecte les bonnes pratiques et exigences réglementaires, et reste en constante évolution grâce à l’équipe locale de développeurs et d’ingénieurs. Deuxième composante majeure : l’accès à une expertise médicale, afin de proposer une interprétation fiable des images. Ce volet est matérialisé par les radiologues et médecins nucléaires fédérés au sein de nos communautés médicales, soit plus de 250 spécialistes et sur-spécialistes, capables de répondre à tous types de demandes. Et enfin, un accompagnement médico-organisationnel pour venir en appui aux équipes hospitalières. Ce dernier point représente la grande spécificité de
MEDIN +. Nos équipes sont opérationnelles 24h/24 et 7j/7, car l’hôpital aussi fonctionne en continu.
En quoi consiste plus concrètement l’appui proposé ?
Il est de plusieurs ordres. Lorsqu’un établissement de santé nous sollicite pour un projet de téléimagerie, les équipes médico-organisationnelles apportent d’abord leur appui à la direction médicale, pour analyser le projet médical dans lequel il s’inscrit. Cette réflexion leur permet ensuite de déterminer les workflows adéquats – imagerie programmée et/ou permanence des soins –, puis de définir les processus à mettre en œuvre pour assurer un fonctionnement fluide, performant et qualitatif. Il faut, par exemple, pouvoir positionner le bon médecin en fonction du type d’examen demandé, mais aussi faire en sorte que tous les utilisateurs soient formés à la bonne utilisation des outils mis à leur disposition. Il est également impératif que les comptes-rendus soient disponibles dans des délais optimaux. À cet égard, les comptes-rendus réalisés par la communauté MEDIN + dans le cadre de la permanence des soins sont disponibles en 17 minutes en moyenne (source “Déployer la téléradiologie sereinement” par l’ANAP). La tenue de nos engagements en la matière relève également du département médico-organisationnel. Et nous sommes ici totalement transparents, avec la remise régulière de toute une série d’indicateurs pour justement évaluer l’atteinte des objectifs de performance et les inscrire dans une démarche d’amélioration continue.
L’efficience des organisations n’est toutefois pas le seul objectif recherché par l’accompagnement offert par MEDIN +…
Celui-ci, nous l’avons vu, est chargé de garantir l’efficacité et la fluidité des processus. Les équipes hospitalières en tirent parti dans leur exercice au quotidien, mais le premier bénéficiaire est le patient lui-même, car il a ainsi l’assurance de pouvoir bénéficier du bon examen au bon moment, sans perte de temps pour rechercher un spécialiste lorsque celui-ci n’est pas disponible sur son territoire. Une filière de téléimagerie correctement organisée permet, in fine, de garantir l’équité d’accès aux soins, y compris dans les zones confrontées à une forte désertification médicale. Il s’agit d’un cercle vertueux, où la performance des organisations vient nourrir la qualité des soins, contribuant par là même à l’amélioration de la qualité de vie au travail. Vous n’êtes pas sans savoir qu’il y a, aujourd’hui, de réelles pénuries de radiologues hospitaliers, ce qui augmente mécaniquement les tensions sur ceux en exercice. Leur permettre de s’adosser à une filière de téléimagerie fiable sur le plan médico-organisationnel, c’est aussi leur offrir un environnement professionnel plus serein et des conditions de travail plus attractives.
Ce sont autant de bénéfices que vous observez régulièrement. Pourriez-vous nous en parler ?
Je prendrais particulièrement pour exemple les Outre-mer, où nos équipes sont fortement sollicitées pour accompagner de nombreux projets. La Guadeloupe et la Martinique, par exemple, sont confrontées à un important déficit dans l’offre d’imagerie pédiatrique, d’imagerie de la femme et de neuroradiologie, alors même que leurs besoins sont prégnants. Les radiologues de la communauté MEDIN + peuvent, aujourd’hui, suppléer ce manque, ce qui permet de limiter les pertes de chances pour la population, mais aussi de préserver les radiologues sur le terrain. Cela est également le cas à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, où les événements récents se sont traduits par une réduction drastique de l’offre médicale locale. Cette contribution à l’équité d’accès aux soins en tous points du territoire français – et donc aussi à la préservation des professionnels exerçant au sein de ces régions – est une réalité quotidienne, qui anime nos équipes.
MEDIN + a aussi, récemment, souhaité prendre part au projet DRIMbox. Où en êtes-vous aujourd’hui ?
Notre DRIMbox’IN est quasiment prête ! La Délégation du Numérique en Santé a récemment diffusé les derniers éléments du cahier des charges, dont nous finalisons aujourd’hui l’implémentation. Cela dit, nous sommes sereins car nous avons pu anticiper certaines exigences du ministère de la Santé, comme la fourniture de données chiffrées démontrant le bon fonctionnement d’une DRIMbox. La DRIMbox’IN tire en effet parti de la maturité technologique de notre solution de transfert des images MediaBOX, qui offre déjà des performances avancées en routine. C’est donc un volet que nous maîtrisons, ce qui représente à mon sens un réel élément différenciant. La mise en place de la DRIMbox’IN sera d’ailleurs l’un de nos projets majeurs pour 2025. Nous continuerons, en parallèle, à pérenniser notre offre de téléradiologie, tout en musclant notre offre de télémédecine nucléaire. Après le centre d’interprétation de Nouméa, nous avons ouvert, cette année, deux autres centres à Montpellier et à Tahiti, permettant à nos radiologues d'exercer dans un environnement performant et adapté. Nous continuerons de proposer cette approche, à notre sens pertinente car elle favorise les échanges et le partage d’expertises. Nous comptons, enfin, développer de nouvelles filières d’excellence, notamment en oncologie, et mettrons en place un accompagnement dédié aux plateaux d’imagerie médicale mutualisés (PIMM), pour lesquels nous proposons déjà des outils adaptés. Un premier partenariat a d’ailleurs été noué en ce sens avec le CHU de Lille !
> Plus d’informations sur le site de MEDIN + et sur sa page LinkedIn
> Article paru dans Hospitalia #67, édition de décembre 2024, à lire ici
Celui-ci, nous l’avons vu, est chargé de garantir l’efficacité et la fluidité des processus. Les équipes hospitalières en tirent parti dans leur exercice au quotidien, mais le premier bénéficiaire est le patient lui-même, car il a ainsi l’assurance de pouvoir bénéficier du bon examen au bon moment, sans perte de temps pour rechercher un spécialiste lorsque celui-ci n’est pas disponible sur son territoire. Une filière de téléimagerie correctement organisée permet, in fine, de garantir l’équité d’accès aux soins, y compris dans les zones confrontées à une forte désertification médicale. Il s’agit d’un cercle vertueux, où la performance des organisations vient nourrir la qualité des soins, contribuant par là même à l’amélioration de la qualité de vie au travail. Vous n’êtes pas sans savoir qu’il y a, aujourd’hui, de réelles pénuries de radiologues hospitaliers, ce qui augmente mécaniquement les tensions sur ceux en exercice. Leur permettre de s’adosser à une filière de téléimagerie fiable sur le plan médico-organisationnel, c’est aussi leur offrir un environnement professionnel plus serein et des conditions de travail plus attractives.
Ce sont autant de bénéfices que vous observez régulièrement. Pourriez-vous nous en parler ?
Je prendrais particulièrement pour exemple les Outre-mer, où nos équipes sont fortement sollicitées pour accompagner de nombreux projets. La Guadeloupe et la Martinique, par exemple, sont confrontées à un important déficit dans l’offre d’imagerie pédiatrique, d’imagerie de la femme et de neuroradiologie, alors même que leurs besoins sont prégnants. Les radiologues de la communauté MEDIN + peuvent, aujourd’hui, suppléer ce manque, ce qui permet de limiter les pertes de chances pour la population, mais aussi de préserver les radiologues sur le terrain. Cela est également le cas à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, où les événements récents se sont traduits par une réduction drastique de l’offre médicale locale. Cette contribution à l’équité d’accès aux soins en tous points du territoire français – et donc aussi à la préservation des professionnels exerçant au sein de ces régions – est une réalité quotidienne, qui anime nos équipes.
MEDIN + a aussi, récemment, souhaité prendre part au projet DRIMbox. Où en êtes-vous aujourd’hui ?
Notre DRIMbox’IN est quasiment prête ! La Délégation du Numérique en Santé a récemment diffusé les derniers éléments du cahier des charges, dont nous finalisons aujourd’hui l’implémentation. Cela dit, nous sommes sereins car nous avons pu anticiper certaines exigences du ministère de la Santé, comme la fourniture de données chiffrées démontrant le bon fonctionnement d’une DRIMbox. La DRIMbox’IN tire en effet parti de la maturité technologique de notre solution de transfert des images MediaBOX, qui offre déjà des performances avancées en routine. C’est donc un volet que nous maîtrisons, ce qui représente à mon sens un réel élément différenciant. La mise en place de la DRIMbox’IN sera d’ailleurs l’un de nos projets majeurs pour 2025. Nous continuerons, en parallèle, à pérenniser notre offre de téléradiologie, tout en musclant notre offre de télémédecine nucléaire. Après le centre d’interprétation de Nouméa, nous avons ouvert, cette année, deux autres centres à Montpellier et à Tahiti, permettant à nos radiologues d'exercer dans un environnement performant et adapté. Nous continuerons de proposer cette approche, à notre sens pertinente car elle favorise les échanges et le partage d’expertises. Nous comptons, enfin, développer de nouvelles filières d’excellence, notamment en oncologie, et mettrons en place un accompagnement dédié aux plateaux d’imagerie médicale mutualisés (PIMM), pour lesquels nous proposons déjà des outils adaptés. Un premier partenariat a d’ailleurs été noué en ce sens avec le CHU de Lille !
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> Article paru dans Hospitalia #67, édition de décembre 2024, à lire ici
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