« Longtemps, nos agents ont appliqué la méthode traditionnelle pour le bionettoyage des surfaces hautes et des sols, soit l’utilisation d’une chiffonnette réutilisable et d’une dilution de détergent-désinfectant. Ce procédé nous semblait efficace… jusqu’à ce qu’une épidémie de bactéries hautement résistantes émergentes (BHRe) se déclare dans le service de réanimation », explique Cécile Vaubourg, infirmière hygiéniste pour les filières MCO et Gériatrie au CH de Saint-Malo, et membre de l’équipe de prévention des infections associées aux soins (EPias). Les investigations menées permettent d’identifier la source de contamination : les siphons équipant les points d’eau des box de réanimation. « Il est possible qu’à l’origine, un patient ait été porteur d’une BHRe et que celle-ci se soit diffusée lors de la toilette effectuée par les équipes soignantes : les bassines sont en effet vidangées dans les éviers, ce qui pourrait avoir mené à la contamination des siphons, puis à la rétro-contamination des surfaces lorsque l’eau était tirée par effet ”splash”. Les bactéries se seraient diffusées dans l’unité par transmission croisée et manuportage », détaille-t-elle.
Rapidement, l’EPias instaure un nouveau protocole, imposant le versement quotidien d’une solution à base d’eau de javel diluée dans les siphons. « Cela n’était toutefois pas suffisant. Nous avons donc, en parallèle, remplacé tous les siphons des box de réanimation par des modèles à clapet, et recherché une solution de bionettoyage efficace, utilisable sur les points d’eau et l’ensemble des surfaces. Notre choix s’est porté sur un nouveau dispositif Sanivap, qui permet de réaliser un bionettoyage vapeur associé à la diffusion, sous forme gazeuse, d’une solution de peroxyde d’hydrogène en faible dosage, y compris à l’intérieur des siphons pour lesquels il existe un embout spécifique », poursuit l’infirmière hygiéniste.
Rapidement, l’EPias instaure un nouveau protocole, imposant le versement quotidien d’une solution à base d’eau de javel diluée dans les siphons. « Cela n’était toutefois pas suffisant. Nous avons donc, en parallèle, remplacé tous les siphons des box de réanimation par des modèles à clapet, et recherché une solution de bionettoyage efficace, utilisable sur les points d’eau et l’ensemble des surfaces. Notre choix s’est porté sur un nouveau dispositif Sanivap, qui permet de réaliser un bionettoyage vapeur associé à la diffusion, sous forme gazeuse, d’une solution de peroxyde d’hydrogène en faible dosage, y compris à l’intérieur des siphons pour lesquels il existe un embout spécifique », poursuit l’infirmière hygiéniste.
Une épidémie maîtrisée
Ce nouveau procédé qui, à l’instar des autres modèles de la gamme, est conforme à la norme française NF T 72-110 validant ses propriétés bactéricides, levuricides, fongicides, virucides et sporicides, permet donc d’améliorer les propriétés du bionettoyage vapeur en y adjoignant les propriétés oxydantes du peroxyde d’hydrogène. La solution obtenue, qui fait l’objet d’un brevet européen, offre dès lors une efficacité exceptionnelle pour lutter contre des contaminations provenant de bactéries très résistantes, en particulier les formes sporulées telles que Clostridium difficile, Bacillus, Sporosarcina… « Le groupe Oxy’Pharm, qui développe et commercialise le Sanivap, nous a accompagnés dans l’élaboration d’un protocole adapté, mettant à notre disposition de nombreuses ressources documentaires – pictogrammes, tutoriels vidéo, etc. Il s’est également chargé de la formation des aides-soignants en charge du bionettoyage, car l’utilisation d’un dispositif vapeur impose une gestuelle spécifique », indique Cécile Vaubourg. Deux mois plus tard, le CH de Saint-Malo vient enfin à bout de l’épidémie. « L’efficacité du processus a été régulièrement évaluée grâce à une surveillance de la charge bactériologique dans les siphons », précise-t-elle.
Des protocoles revus et un parc élargi
Le Sanivap, lui, continue d’être utilisé par les équipes soignantes pour une « remise à blanc » des box de réanimation à la sortie des patients : « Les lits, les paillasses, les chariots, les murs, les sols, les points d’eau, tout fait alors l’objet d’un bionettoyage vapeur poussé, ce qui permet d’ailleurs de retirer le biofilm s’étant formé à la suite des bionettoyages quotidiens aux détergents-désinfectants chimiques. Cette réfection est immédiatement visible sur les surfaces, qui regagnent aussitôt en brillance », précise Cécile Vaubourg. Les pratiques ont néanmoins été revues car seule la vapeur d’eau est ici utilisée en routine. L’adjonction du peroxyde d’hydrogène est désormais uniquement effectuée de manière ponctuelle pour les surfaces si un micro-organisme potentiellement problématique – comme le Clostridium difficile – y est détecté. Les équipes continuent, pour leur part, à verser quotidiennement une solution à base d’eau de javel diluée dans les siphons.
Pour maintenir ce haut niveau de sécurité, le service de réanimation décide d’ailleurs rapidement de s’équiper d’un second dispositif Sanivap, ce qui lui permet de mieux faire face à des sorties multiples. L’initiative se répand et, quelques mois plus tard, c’est au tour du service de stérilisation d’acquérir un bionettoyeur vapeur pour la zone de conditionnement. « Le modèle classique, c’est-à-dire sans peroxyde d’hydrogène, a ici été privilégié », précise l’infirmière hygiéniste qui souhaiterait continuer à élargir ce parc afin de disposer d’un bionettoyeur vapeur supplémentaire pouvant être mutualisé entre le bloc opératoire et le bloc obstétrical.
Pour maintenir ce haut niveau de sécurité, le service de réanimation décide d’ailleurs rapidement de s’équiper d’un second dispositif Sanivap, ce qui lui permet de mieux faire face à des sorties multiples. L’initiative se répand et, quelques mois plus tard, c’est au tour du service de stérilisation d’acquérir un bionettoyeur vapeur pour la zone de conditionnement. « Le modèle classique, c’est-à-dire sans peroxyde d’hydrogène, a ici été privilégié », précise l’infirmière hygiéniste qui souhaiterait continuer à élargir ce parc afin de disposer d’un bionettoyeur vapeur supplémentaire pouvant être mutualisé entre le bloc opératoire et le bloc obstétrical.
Une solution éprouvée et éco-responsable
Le Sanivap dispose de plusieurs arguments, et de taille. « Il s’agit d’une part d’un dispositif médical de classe IIa [ndlr : les surfaces d’un Dispositif Médical ne peuvent être désinfectées que par un dispositif lui-même Médical], dont l’efficacité est éprouvée sur l’ensemble des micro-organismes dont, comme nous l’avons vu, les plus résistants. C’est, d’autre part, un dispositif fabriqué en France, qui, correctement entretenu, peut nous servir durant de longues années. Le Sanivap est en outre parfaitement transversal car s’accompagnant d’une large gamme d’accessoires pour déterger et désinfecter l’ensemble des surfaces, y compris les moins accessibles. Cette dimension avait d’ailleurs pesé dans notre choix initial, et continue de se confirmer. Ce nettoyeur vapeur est, enfin, totalement éco-responsable, et permet de ce fait d’appuyer notre propre engagement en matière de développement durable », insiste Cécile Vaubourg en évoquant également la très faible consommation d’eau d’un tel équipement. Combinée à la suppression des achats de produits détergents, elle est synonyme de retour sur investissement assuré. « Tout le monde y gagne, sur le plan financier et budgétaire, comme sur celui de la qualité et de la sécurité des soins – sans oublier la propre santé de nos équipes, de fait moins exposées à des produits chimiques potentiellement nocifs et à des rejets polluants », conclut-elle.
> Plus d'informations sur le site d'Oxy'Pharm
> Article publié dans l'édition de septembre d'Hospitalia à lire ici.
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