De gauche à droite : M. Hanou (agent de bionettoyage), M. Boussard (agent de bionettoyage), Mme Robert-Leclerc (encadrante de proximité du pôle ORG), M. Fontaine (encadrant de proximité du Pôle Pédiatrique), Mme Soulignac (responsable du bionettoyage pour le site Pellegrin, Pôles ORG et Pédiatrique). ©CHU de Bordeaux
Avec 3 041 lits et places répartis entre quatre sites majeurs – les hôpitaux Pellegrin, Haut-Lévêque, Saint-André et Xavier Arnozan –, le CHU de Bordeaux est l’établissement de recours et de référence pour la région Nouvelle-Aquitaine. Totalisant 250 services et des effectifs en conséquence, cet établissement, l’un des trois premiers CHU français en termes d’activité, est engagé depuis quinze ans dans une politique de transformation écologique qui le voit multiplier les initiatives vertueuses, dans une démarche faisant la part belle à la responsabilité sociale et environnementale. Le service bionettoyage est également engagé dans une réflexion de développement durable avec notamment l’exigence de produits écolabélisés, l’introduction du vinaigre et des microfibres pour remplacer certains produits nocifs…
En 2018, l’unité d’hygiène hospitalière et les sept responsables du bionettoyage ont en outre engagé une réflexion collective afin de limiter le recours à la chimie pour le nettoyage des sols. « Nous souhaitions à la fois mieux formaliser notre engagement en faveur du développement durable en réduisant l’impact environnemental de nos actions, mais aussi améliorer la qualité de vie au travail de nos agents », explique Claudine Soulignac, l’une des responsables du bionettoyage au sein de l’établissement aquitain.
En 2018, l’unité d’hygiène hospitalière et les sept responsables du bionettoyage ont en outre engagé une réflexion collective afin de limiter le recours à la chimie pour le nettoyage des sols. « Nous souhaitions à la fois mieux formaliser notre engagement en faveur du développement durable en réduisant l’impact environnemental de nos actions, mais aussi améliorer la qualité de vie au travail de nos agents », explique Claudine Soulignac, l’une des responsables du bionettoyage au sein de l’établissement aquitain.
Des tests concluants effectués par les équipes de bionettoyage
Le CHU avait certes déjà revu ses processus pour ne plus désinfecter les sols dans les secteurs d’hospitalisation classique, privilégiant un simple nettoyage avec des détergents écocertifiés. Mais il souhaitait aller plus loin, convaincu qu’ « avec des équipements adaptés, il est possible de nettoyer les sols sans chimie », poursuit-elle. L’attention des porteurs du projet s’est rapidement tournée vers le bandeau du fabricant lillois le plus abouti en 2019, l’Ultimate 3D S.Café®, une mop microfibre à base de marc de café recyclé. « Cela faisait in fine écho à notre démarche de Développement Durable », note la responsable en précisant que les bandeaux microfibres de Decitex étaient déjà bien implantés au sein de l’établissement pour le nettoyage avec chimie, « car ce sont les seuls à offrir une qualité en adéquation avec nos exigences ».
En 2019, des tests ont été effectués par les agents de bionettoyage dans trois services d’hospitalisation sur plusieurs semaines. Les agents font le nettoyage du sol sans chimie, et les résultats visuels sont concluants, avec « peu voire pas de différences par rapport à l’utilisation d’un détergent ». Deux ans plus tard, en 2021, le bandeau Ultimate 3D S. Café® cède sa place au bandeau Ultimate 3D Infinite composé de fil polyester 100 % recyclé, permettant de faire un pas de plus en faveur du développement durable. La démarche se concrétise pour sa part véritablement en 2022 à travers un premier déploiement, en concertation avec le service d’hygiène hospitalière, dans tous les services de l’hôpital Saint-André et dans deux services à l’hôpital Haut-Lévêque. Puis le Centre Aliénor d’Aquitaine (Pôle ORG), le Pôle Pédiatrique, le Pôle Neurosciences et le Pôle Spécialités Médicales de l’hôpital Pellegrin se joignent à la démarche. « À chaque nouveau déploiement, un représentant de Decitex est venu former les agents et les encadrants de proximité. Il allait également à la rencontre des services précédemment équipés pour répondre à leurs questions éventuelles », détaille Claudine Soulignac.
En 2019, des tests ont été effectués par les agents de bionettoyage dans trois services d’hospitalisation sur plusieurs semaines. Les agents font le nettoyage du sol sans chimie, et les résultats visuels sont concluants, avec « peu voire pas de différences par rapport à l’utilisation d’un détergent ». Deux ans plus tard, en 2021, le bandeau Ultimate 3D S. Café® cède sa place au bandeau Ultimate 3D Infinite composé de fil polyester 100 % recyclé, permettant de faire un pas de plus en faveur du développement durable. La démarche se concrétise pour sa part véritablement en 2022 à travers un premier déploiement, en concertation avec le service d’hygiène hospitalière, dans tous les services de l’hôpital Saint-André et dans deux services à l’hôpital Haut-Lévêque. Puis le Centre Aliénor d’Aquitaine (Pôle ORG), le Pôle Pédiatrique, le Pôle Neurosciences et le Pôle Spécialités Médicales de l’hôpital Pellegrin se joignent à la démarche. « À chaque nouveau déploiement, un représentant de Decitex est venu former les agents et les encadrants de proximité. Il allait également à la rencontre des services précédemment équipés pour répondre à leurs questions éventuelles », détaille Claudine Soulignac.
Des sols toujours plus propres
Cet accompagnement est d’autant plus nécessaire que « cette nouvelle méthode impose une gestuelle différente : plutôt que de détruire chimiquement les micro-organismes et les salissures présents sur le sol, il s’agit désormais de les retirer en les encapsulant dans la microfibre », ajoute-t-elle. L’efficacité de la technologie Decitex réside en effet dans l’alliance de deux facteurs, l’un, mécanique, pour décoller les salissures en profondeur, l’autre, capillaire, pour les capter et les emprisonner en attendant leur élimination lors du traitement de la mop lors du cycle de lavage. « C’est au final le bandeau qui travaille plutôt que l’agent. Celui-ci a donc besoin d’utiliser moins de force pour manipuler le balai », complète la responsable du bionettoyage qui y voit un autre avantage : au fil de leur nettoyage à l’eau avec l’Ultimate 3D Infinite, les sols deviennent visuellement plus propres car « les résidus de détergent et de micro-organismes avaient fini par constituer un biofilm qui en avait terni la couleur. Cette couche est en train d’être retirée, nous le voyons car le sol s’éclaircit ». Ce constat est partagé par les agents de bionettoyage eux-mêmes : « les sols sont lustrés », indique l’un, « ils sont beaucoup moins encrassés au fil du temps », souligne l’autre, il est plus facile de récupérer « le sable, la poussière et surtout les tâches résistantes », abonde un troisième.
Des bénéfices sur toute la ligne
Autre avantage, et non des moindres, la pré-imprégnation de la mop microfibre Ultimate 3D Infinite est largement inférieure à celle d’une mop classique : « Nous utilisons désormais un litre d’eau pour dix bandeaux, ce qui allège considérablement les chariots des agents. C’est là un gain non négligeable pour un métier par définition physique, où les risques de troubles musculo-squelettiques sont déjà très présents », insiste Claudine Soulignac. Un encadrant du Pôle Pédiatrique souligne également la diminution du risque de glissades, « du fait d’un temps de séchage du sol écourté ». Sans oublier, naturellement, les économies réalisées sur l’achat de produits détergents, et surtout la réduction des risques associés à des erreurs de dosages lors de leur dilution. « Cela nous permet de préserver notre santé », sourit un agent de l’hôpital Pellegrin. D’autant que sans utilisation de chimie, la « pollution de l’air » est réduite et par conséquent l’inhalation de substances chimiques diminue.
Une évolution des pratiques qui « va dans le sens de l’histoire »
« À l’hôpital, le nettoyage sans chimie va incontestablement dans le sens de l’histoire. Bien sûr, pour les secteurs sensibles équipés de systèmes de traitement de l’air, comme les blocs opératoires, la réanimation ou l’oncohématologie, nous en restons encore à la désinfection des sols avec détergent-désinfectant chimique. Peut-être passerions-nous également le cap, mais des tests supplémentaires devront préalablement être menés par l’unité d’hygiène hospitalière », indique Claudine Soulignac. La responsable du bionettoyage met toutefois en lumière un point de vigilance à son sens essentiel pour tous ceux souhaitant prendre le virage du nettoyage sans chimie : « Dans les établissements de santé, l’utilisation de la chimie pour le traitement des sols est très ancrée dans les mœurs. Passer à un simple nettoyage à l’eau peut être déroutant pour les agents, et impose de prendre le temps de les informer et de répondre à leurs interrogations. Nous avons pour notre part multiplié les formations pratiques : ils ont ainsi pu constater que la microfibre et l’eau retiraient des salissures alors même que le sol leur semblait être visuellement propre ». Cet effort de communication doit également s’étendre aux soignants, afin que cette évolution des pratiques soit correctement perçue et comprise par tous. « Au final, seul le procédé diffère. L’objectif est le même, et la mop microfibre Ultimate 3D Infinite obtient sans conteste de très bons résultats », conclut-elle.
> Plus d'informations sur le site de Decitex.
Article publié dans l'édition de décembre 2022 d'Hospitalia à lire ici.
> Plus d'informations sur le site de Decitex.
Article publié dans l'édition de décembre 2022 d'Hospitalia à lire ici.