La grippe nosocomiale est une infection souvent sous-estimée liée à de multiples facteurs. Des clusters sont régulièrement rapportés dans les services hospitaliers de toutes spécialités. Les sources d’infection et de diffusion sont les patients eux-mêmes, les soignants et les visiteurs.
Un point majeur est le risque de transmission lié à des personnes asymptomatiques. Néanmoins, la proportion des personnes infectées et asymptomatiques n’est pas encore connue avec précision. À ce titre, les soignants représentent une population particulière qu’il est essentiel d’inclure dans ce type de projet.
L’équipe du Pr P. Vanhems, Chef de service Unité d'Hygiène, Epidémiologie aux Hospices Civils de Lyon a conduit une étude multicentrique, afin d’estimer la proportion de soignants infectés par le virus grippal et ne présentant pas de symptômes.
Un point majeur est le risque de transmission lié à des personnes asymptomatiques. Néanmoins, la proportion des personnes infectées et asymptomatiques n’est pas encore connue avec précision. À ce titre, les soignants représentent une population particulière qu’il est essentiel d’inclure dans ce type de projet.
L’équipe du Pr P. Vanhems, Chef de service Unité d'Hygiène, Epidémiologie aux Hospices Civils de Lyon a conduit une étude multicentrique, afin d’estimer la proportion de soignants infectés par le virus grippal et ne présentant pas de symptômes.
Une étude menée à Dijon, Grenoble, Saint-Étienne et Lyon
Une des originalités de cette étude est son caractère prospectif : les soignants des services participants ont été « testés » et dépistés systématiquement au virus de la grippe au cours de la saison grippale. Ce design confère à l’étude une très bonne validité, car la plupart des résultats publiés sur ce sujet sont issus d’études rétrospectives ou transversales. Ce projet s’est déroulé sur 4 CHU (Dijon, Grenoble, Saint-Étienne, Lyon) en France en 2016-2017. Il s’agissait d’une étude prospective, dont le but était de collecter de l’information sur les signes cliniques de grippe (présence ou absence) chez les soignants pendant une saison grippale, complétée par des tests viraux et sérologiques (détection d’anticorps).
Sur les 289 soignants inclus (personnel paramédical et médical), 62 ont présenté une grippe confirmée. 46,8% étaient asymptomatiques, 41,9% pauci-symptomatiques (très peu de symptômes) et 11,3% ont présenté des symptômes grippaux plus intenses.
Cette étude met en évidence qu’une proportion importante de soignants porteurs de la grippe, présentent peu ou pas de symptômes. Cela confirme l’importance des campagnes de vaccination des professionnels, ainsi que la mise en place de mesures de contrôle du risque nosocomial rigoureuses dans les établissements de santé durant la saison grippale, afin que ces professionnels ne soient pas malgré eux, sources de transmission nosocomiale de l’infection.
(1) Financement DGOS- Ministère de la Santé.
(2) La crise sanitaire mondiale a retardé la publication dans les revues scientifiques d’un grand nombre d’études.
Sur les 289 soignants inclus (personnel paramédical et médical), 62 ont présenté une grippe confirmée. 46,8% étaient asymptomatiques, 41,9% pauci-symptomatiques (très peu de symptômes) et 11,3% ont présenté des symptômes grippaux plus intenses.
Cette étude met en évidence qu’une proportion importante de soignants porteurs de la grippe, présentent peu ou pas de symptômes. Cela confirme l’importance des campagnes de vaccination des professionnels, ainsi que la mise en place de mesures de contrôle du risque nosocomial rigoureuses dans les établissements de santé durant la saison grippale, afin que ces professionnels ne soient pas malgré eux, sources de transmission nosocomiale de l’infection.
(1) Financement DGOS- Ministère de la Santé.
(2) La crise sanitaire mondiale a retardé la publication dans les revues scientifiques d’un grand nombre d’études.