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Quand la technologie vient en aide au personnel soignant


Rédigé par Rédaction le Vendredi 8 Janvier 2021 à 09:27 | Lu 1233 fois


Tribune par Faki Saadi, Regional Enterprise Mobility Director France chez SOTI.



Faki Saadi, Regional Enterprise Mobility Director France chez SOTI
Faki Saadi, Regional Enterprise Mobility Director France chez SOTI
La France a résisté à la première vague de coronavirus, mais la seconde s’annonce plus longue, et avec un personnel soignant déjà éprouvé. Les professionnels de la santé perdent un temps important sur des tâches administratives et à cause de systèmes informatiques inadaptés, notamment à cause d’une sous-exploitation des objets connectés. La première vague a forcé certaines organisations à adopter de nouvelles technologies mais un chemin important reste à faire pour libérer le personnel soignant de ces contraintes-ci pour le laisser travailler plus efficacement. 
 
La France fait aujourd’hui face à la deuxième vague de la COVID-19, et la situation a changé par rapport au mois de mars. Du point de vue des équipements – masques, gel désinfectant pour les mains, appareils respiratoires – le pays a ce dont il a besoin. De plus, les gestes barrière sont, globalement, respectés. 
 
Cependant, ces bonnes nouvelles cachent une réalité plus morose dans le secteur de la santé. Si en mars le personnel soignant était frais et disposé à faire face à la crise, il est aujourd’hui éreinté, comme le montrent les données RH : moral bas, hausse des arrêts maladies, protestations lorsque la suppression ou le report de vacances est évoqué, volonté de quitter le métier pour un grand nombre…
 
La question qui se pose est alors celle de l’accompagnement des soignants dans leurs fonctions, pour répondre à deux enjeux : palier les sous-effectifs et les libérer de ce qui leur fait perdre du temps. L’étude « State of Mobility in Healthcare Industry » réalisée par SOTI en octobre permet d’y voir plus clair sur la situation en France. 

Le personnel soignant perd son temps sur des tâches redondantes

Le premier constat est que les soignants passent moins de la moitié de leur temps (41,8%) à soigner leurs patients. Une multitude de tâches vient grignoter leur temps de travail : accéder et mettre à jour les informations de suivi (10,9%), accéder à des informations ou ressources médicales (9,4%), ou chercher des données lors des visites de patients (9,5%). Mises bout à bout, les tâches administratives occupent 47,3% du temps de travail du personnel soignant. 
 
Ce temps peut être réduit. Prenons l’exemple du temps perdu sur les mises à jour, problèmes de connexion ou autres bugs : ils font perdre une à deux heures par semaine à 50% du personnel et 3 à 5 heures à 16% du personnel. Seul un quart (26%) des répondants estiment y passer moins d’une heure par semaine. Ces problèmes relèvent d’une mauvaise gestion des terminaux, smartphones ou autres objets connectés. 
 
C’est d’ailleurs ce que disent les soignants : 20% estiment que les « problèmes techniques fréquents » rendent leur travail plus difficile, 26% que le système informatique est trop difficile à utiliser, et 12% qu’ils ne sont pas mis à jour assez régulièrement. Les outils informatiques doivent être gérés par l’institution organisatrice, mais ils doivent aussi être pensés en ayant en tête leur prise en main par les utilisateurs finaux. 

Les objets connectés, une aide sous-exploitée

Lorsque l’on se penche sur les IoT, la situation est contrastée. Il apparait que 74% des employeurs fournissent des terminaux aux soignants, ce qui devrait permettre d’en faciliter la mise à jour, l’installation d’applications pertinentes ou la sécurisation. 
 
Cependant, ce potentiel n’est pas exploité : par exemple, pour accéder aux données médicales des patients, les soignants doivent accéder soit à des informations sur papier (22%) soit sur Internet (42%). Seulement 36% accèdent à une application dédiée, ce qui a pour avantager de faire gagner un temps précieux et d’éviter un certain nombre de bugs. 
 
De plus, seuls 18% des soignants rapportent que leur employeur utilise des objets connectés pour soigner des patients et 10% en sont au stade des premiers essais. Les objets connectés peuvent pourtant générer des informations importantes qui, si elles sont accessibles sur une application, peuvent être recoupées entre elles. Le temps d’accès et d’enregistrement des informations est ainsi fortement réduit. 
 
Lors de la première vague, 12% des répondants ont estimé que les systèmes utilisés ne permettaient pas de faire face à la crise, 18% qu’ils ont su y faire face et 16% ont rapidement mis en place de nouvelles technologies pour s’adapter. Au total, 34% ont vu un impact de la crise sur les technologies et systèmes utilisés, mais 36% n’ont pas modifié leur fonctionnement. 
 
La France peut et doit relever de multiples défis sanitaires cet hiver et sans doute jusqu’à l’été en espérant l’arrivée d’un vaccin. Elle s’est adaptée au virus lors de la première vague, mais face à une seconde qui s’annonce bien plus longue, des efforts conséquents doivent être faits pour permettre au personnel soignant de faire ce pour quoi il s’est engagé en premier lieu : être au contact des patients et leur apporter les soins nécessaires. Une meilleure gestion des systèmes informatiques et des terminaux mobiles est à portée de main et permettra une amélioration sensible de la maîtrise de cette deuxième vague. 






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