Un concept unique basé sur une double-solidarité
Dans un contexte tendu et morose pour la médecine générale, c’est l’occasion pour le jeune collectif Médecins Solidaires de dresser un premier bilan très positif de ce dispositif inédit, basé sur le concept novateur de « temps partagé solidaire » : permettre aux généralistes de tous les profils (âge, origine géographique, statut) d’aménager dans leur agenda médical une semaine au profit de ce projet solidaire.
Alors que la situation actuelle de pénurie mettra plusieurs années avant d’être endiguée au niveau national, l’objectif du Collectif Médecins Solidaires est double : la solidarité envers les patients - privés d’accès aux soins primaires - mais aussi envers les médecins généralistes, eux-mêmes souvent en grande difficulté dans ces zones sous-denses pour exercer une médecine de qualité et faire face à l’afflux de patients.
Tout est mis en place au centre de santé Médecins solidaires d’Ajain pour assurer la continuité des soins et permettre aux généralistes d’exercer dans les meilleures conditions : logistique coordonnée par une équipe permanente, outils novateurs, possibilité de personnaliser leur rythme et leur activité, etc.
40 médecins ont déjà rejoint l'aventure, en acceptant de venir exercer au moins une semaine au sein du cabinet médical d’Ajain entre octobre et août 2023. Plus de 500 patients ont choisi le cabinet d’Ajain comme médecin traitant au 18 février 2023.
Alors que la situation actuelle de pénurie mettra plusieurs années avant d’être endiguée au niveau national, l’objectif du Collectif Médecins Solidaires est double : la solidarité envers les patients - privés d’accès aux soins primaires - mais aussi envers les médecins généralistes, eux-mêmes souvent en grande difficulté dans ces zones sous-denses pour exercer une médecine de qualité et faire face à l’afflux de patients.
Tout est mis en place au centre de santé Médecins solidaires d’Ajain pour assurer la continuité des soins et permettre aux généralistes d’exercer dans les meilleures conditions : logistique coordonnée par une équipe permanente, outils novateurs, possibilité de personnaliser leur rythme et leur activité, etc.
40 médecins ont déjà rejoint l'aventure, en acceptant de venir exercer au moins une semaine au sein du cabinet médical d’Ajain entre octobre et août 2023. Plus de 500 patients ont choisi le cabinet d’Ajain comme médecin traitant au 18 février 2023.
Un projet qui mise sur l'engagement collectif
Ce projet audacieux et collectif a été imaginé par le docteur Martial Jardel, jeune médecin généraliste de retour de son « Tour de France des remplacements » entrepris en 2021, où il était parti plusieurs semaines en camping-car, à la rencontre de ses confrères en zone rurale.
L'idée est devenue un projet concret grâce à la rencontre déterminante avec Emmanuel et Christophe Brochot, fondateurs de l’association Bouge ton Coq, qui agit depuis plus de deux ans en apportant des réponses innovantes aux besoins essentiels des habitants de nos territoires ruraux.
Depuis six mois, un ensemble mixte et intergénérationnel de sept médecins « pionniers » s’est engagé pour structurer et enrichir le projet initial. Tous partagent des valeurs humanistes et la volonté de s’inscrire dans une perspective de ré- enchantement de la médecine de campagne et derevitalisation du lien social dans les zones sous- dotées.
Car les chiffres sont alarmants :
• 7 millions de Français vivent aujourd’hui dans des zones dites de « déserts médicaux », soit 12% de la population
• 27 millions de Français pourraient être privés d’accès à un généraliste en 2027
• 45 % des médecins généralistes sont en situation de burn-out, selon un rapport sénatorial du 19 mars 2022
• 6 millions de patients sont sans médecin traitant actuellement, selon l’Assurance Maladie, dont 600.000 en ALD
• 2 ans, c'est la perte d’espérance de vie en zone rurale estimée par rapport aux métropoles.
L'idée est devenue un projet concret grâce à la rencontre déterminante avec Emmanuel et Christophe Brochot, fondateurs de l’association Bouge ton Coq, qui agit depuis plus de deux ans en apportant des réponses innovantes aux besoins essentiels des habitants de nos territoires ruraux.
Depuis six mois, un ensemble mixte et intergénérationnel de sept médecins « pionniers » s’est engagé pour structurer et enrichir le projet initial. Tous partagent des valeurs humanistes et la volonté de s’inscrire dans une perspective de ré- enchantement de la médecine de campagne et derevitalisation du lien social dans les zones sous- dotées.
Car les chiffres sont alarmants :
• 7 millions de Français vivent aujourd’hui dans des zones dites de « déserts médicaux », soit 12% de la population
• 27 millions de Français pourraient être privés d’accès à un généraliste en 2027
• 45 % des médecins généralistes sont en situation de burn-out, selon un rapport sénatorial du 19 mars 2022
• 6 millions de patients sont sans médecin traitant actuellement, selon l’Assurance Maladie, dont 600.000 en ALD
• 2 ans, c'est la perte d’espérance de vie en zone rurale estimée par rapport aux métropoles.
Un centre médical pionnier dans la Creuse
C’est ensemble que le Dr Martial Jardel et les frères Emmanuel et Christophe Brochot co-fondent en 2022 l’association Médecins Solidaires et élaborent le projet d’ouverture du premier centre médical expérimental en « temps partagé solidaire » dans la Creuse, à Ajain.
Ouvert depuis octobre 2022, ce centre médical a permis de viabiliser de manière opérationnelle le bon fonctionnement de toutes les composantes que sont l’adhésion des patients, la qualité de la continuité des soins, la faisabilité logistique et surtout l’adhésion d’une population significative de médecins.
Malgré un appel à volontariat lancé en toute discrétion fin octobre 2022 sur les réseaux sociaux, le calendrier des médecins généralistes volontaires est déjà rempli jusqu’en septembre prochain.
« On ressent que beaucoup de nos confrères sont heureux de pouvoir contribuer à une initiative qui porte un message d'espoir, d'action et d'enthousiasme. Beaucoup ont envie d'agir, de se mobiliser, mais ne savent pas comment. Avec Médecins Solidaires, on leur propose d'être le maillon d'une chaîne qui démultiplie leur impact, en devenant les militants d’une médecine ré-enchantée qui doit apprendre à se réinventer », explique le Docteur Martial Jardel.
« On est très nombreux à avoir choisi ce métier par humanisme et par envie d’aider les patients. La situation actuelle est très compliquée mais on se doit de trouver une nouvelle voie. Au sentiment d’impuissance, on veut opposer l’enthousiasme. A la tétanie, on veut opposer le mouvement. Et tenter de proposer des solutions, à notre échelle, en misant sur le collectif et la solidarité, dans un esprit de confraternité bienveillante », poursuit-il.
Les retours des premiers généralistes à avoir rejoint le centre médical Médecins Solidaires dans la Creuse sont unanimes :
> Dr Emmanuel Nolot, médecin hospitalier : « Un dispositif qui offre l’opportunité de venir une semaine en aide aux zones les plus sous-dotées et médicalement précaires »
> Dr Elsa Leclercq, médecin remplaçante : « Exercer mon métier de médecin remplaçante, en me sentant utile au sein d'un collectif amenant dans les déserts médicaux de la médecine de premier recours de qualité. »
> Dr Alain Jallais, médecin retraité actif : « Rejoindre une aventure humaine, innovante et solidaire, qui apporte une bouffée d’optimisme dans une période de morosité ambiante »
> Dr Perrine Molinié, médecin remplaçante : « S’engager pour retrouver les racines du métier de généraliste avec du temps médical de qualité »
> Dr Pierre Aubois, médecin retraité actif : « Pouvoir assurer une prise en charge cohérente et pérenne en harmonisant nos pratiques grâce à un système de transmission très bien conçu »
> Dr Cindy Boizard, médecin remplaçante : « Très inspirant de participer à retisser le lien avec la ruralité via l’accès aux soins ! »
Ouvert depuis octobre 2022, ce centre médical a permis de viabiliser de manière opérationnelle le bon fonctionnement de toutes les composantes que sont l’adhésion des patients, la qualité de la continuité des soins, la faisabilité logistique et surtout l’adhésion d’une population significative de médecins.
Malgré un appel à volontariat lancé en toute discrétion fin octobre 2022 sur les réseaux sociaux, le calendrier des médecins généralistes volontaires est déjà rempli jusqu’en septembre prochain.
« On ressent que beaucoup de nos confrères sont heureux de pouvoir contribuer à une initiative qui porte un message d'espoir, d'action et d'enthousiasme. Beaucoup ont envie d'agir, de se mobiliser, mais ne savent pas comment. Avec Médecins Solidaires, on leur propose d'être le maillon d'une chaîne qui démultiplie leur impact, en devenant les militants d’une médecine ré-enchantée qui doit apprendre à se réinventer », explique le Docteur Martial Jardel.
« On est très nombreux à avoir choisi ce métier par humanisme et par envie d’aider les patients. La situation actuelle est très compliquée mais on se doit de trouver une nouvelle voie. Au sentiment d’impuissance, on veut opposer l’enthousiasme. A la tétanie, on veut opposer le mouvement. Et tenter de proposer des solutions, à notre échelle, en misant sur le collectif et la solidarité, dans un esprit de confraternité bienveillante », poursuit-il.
Les retours des premiers généralistes à avoir rejoint le centre médical Médecins Solidaires dans la Creuse sont unanimes :
> Dr Emmanuel Nolot, médecin hospitalier : « Un dispositif qui offre l’opportunité de venir une semaine en aide aux zones les plus sous-dotées et médicalement précaires »
> Dr Elsa Leclercq, médecin remplaçante : « Exercer mon métier de médecin remplaçante, en me sentant utile au sein d'un collectif amenant dans les déserts médicaux de la médecine de premier recours de qualité. »
> Dr Alain Jallais, médecin retraité actif : « Rejoindre une aventure humaine, innovante et solidaire, qui apporte une bouffée d’optimisme dans une période de morosité ambiante »
> Dr Perrine Molinié, médecin remplaçante : « S’engager pour retrouver les racines du métier de généraliste avec du temps médical de qualité »
> Dr Pierre Aubois, médecin retraité actif : « Pouvoir assurer une prise en charge cohérente et pérenne en harmonisant nos pratiques grâce à un système de transmission très bien conçu »
> Dr Cindy Boizard, médecin remplaçante : « Très inspirant de participer à retisser le lien avec la ruralité via l’accès aux soins ! »
Un dispositif qui vise à s'étendre
Devant cet enthousiasme, partagé par les patients, mais aussi par les partenaires locaux soutiens du projet (la Préfecture de la Creuse, l’ARS de Nouvelle-Aquitaine, la CPAM de la Creuse, l’Ordre des médecins, la mairie d’Ajain, la Communauté d’Agglomération du Grand Guéret, la région Nouvelle-Aquitaine), le Collectif Médecins Solidaires envisage d’étendre le dispositif dans les prochains mois sur d’autres territoires ruraux sous dotés.
Jeunes diplômés, jeunes retraités, déjà installés ou pas encore, médecins salariés, remplaçants, exerçant à l’hôpital ou en libéral, tous les profils de généralistes sont les bienvenus au sein du Collectif pour venir exercer une semaine dans l’année au sein d’un centre médical Médecins Solidaires.
« Nous avons une forte ambition et beaucoup de détermination mais pas encore d’objectif chiffré. C'est le nombre de médecins qui nous rejoindront qui définira le nombre de centres médicaux que l'on pourra ouvrir. Les besoins sont énormes, partout », conclut le docteur Paul-Henri Lambert, 32 ans, médecin pionnier de la première heure.
> Médecins généralistes : Rejoignez l'aventure Médecins Solidaires
Jeunes diplômés, jeunes retraités, déjà installés ou pas encore, médecins salariés, remplaçants, exerçant à l’hôpital ou en libéral, tous les profils de généralistes sont les bienvenus au sein du Collectif pour venir exercer une semaine dans l’année au sein d’un centre médical Médecins Solidaires.
« Nous avons une forte ambition et beaucoup de détermination mais pas encore d’objectif chiffré. C'est le nombre de médecins qui nous rejoindront qui définira le nombre de centres médicaux que l'on pourra ouvrir. Les besoins sont énormes, partout », conclut le docteur Paul-Henri Lambert, 32 ans, médecin pionnier de la première heure.
> Médecins généralistes : Rejoignez l'aventure Médecins Solidaires
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