Conférence inaugurale avec Marisol Touraine, Ministre des affaires sociales et de la santé et Frédéric Valletoux, Président de la FHF
Débutant sa visite par le Salon Infirmier, Marisol Touraine rappelle que ce corps de métier « est appelé à prendre de plus en plus de responsabilités dans l’avenir ». Sur le stand sur l’hospitalisation à domicile (HAD), elle évoque « un tournant à ne pas manquer ».
Dans son discours inaugural, la Ministre prône un hôpital « ouvert, conquérant, à sa juste place », incarnation de la « République sociale » et qui doit se transformer pour rester fort. L’hôpital s’est renforcé selon elle depuis 2012 avec la fin de la convergence tarifaire et « ses parts de marché ont progressé en chirurgie et en obstétrique ». Elle souligne que, malgré un contexte difficile, « 23 000 personnes de plus travaillent à l’hôpital public en 2016 qu’en 2012 ». Elle confirme l’aide de 2 milliards d’euros sur 5 ans pour l’hôpital annoncée le matin même et ses autres engagements : enveloppe budgétaire spécifique pour les hôpitaux de proximité (« le système de santé ne se modernisera pas en se délestant de ses hôpitaux locaux »), mise en place du nouveau financement des Services de Soins et Réadaptation en 2017, mesures d’attractivité financières pour les praticiens et personnels hospitaliers, lancement avant l’été d’une mission de simplification administrative. Enfin, la mise en œuvre des GHT constitue « une révolution sans doute mesurable à celle des CHU ». « Les GHT ne sont ni une nouvelle strate administrative ni une fusion d’hôpitaux mais une construction innovante, qui doit permettre à l’ensemble des établissements de penser leur coopération autour d’un projet médical à la fois territorial et partagé ».
La Paris Healthcare Week enregistre « une hausse des inscriptions de près de 20% par rapport à l’an passé », se félicite Frédéric Valletoux, Président de la FHF. Il salue les hospitaliers publics qui ont répondu présents suite aux attaques terroristes de 2015. À l’heure où certains le brocardent, « l’’hôpital est debout », c’est un « pilier de notre République ». « L’hôpital doit certes évoluer mais je n’accepterai plus qu’il soit caricaturé » poursuit le Président de la FHF. « Parce que l’hôpital prend soin de nous, nous devons prendre soin de l’hôpital. » Selon lui, les hospitaliers s’inquiètent de l’effet ciseau actuel entre baisse tarifaire et hausse des charges. Côté espoir, ils attendent beaucoup de la réforme du système de financement, qui doit contribuer à décloisonner entre les secteurs de l’hôpital, du médico-social et des soins de ville. Autre outil majeur de décloisonnement, les Groupements Hospitaliers de Territoires : « Nous l’avons rêvé, vous l’avez fait » dit-il à la Ministre. Il exprime aussi l’attente d’un déploiement à plus large échelle de la télémédecine, via un « déverrouillage de son modèle économique ».
Dans son discours inaugural, la Ministre prône un hôpital « ouvert, conquérant, à sa juste place », incarnation de la « République sociale » et qui doit se transformer pour rester fort. L’hôpital s’est renforcé selon elle depuis 2012 avec la fin de la convergence tarifaire et « ses parts de marché ont progressé en chirurgie et en obstétrique ». Elle souligne que, malgré un contexte difficile, « 23 000 personnes de plus travaillent à l’hôpital public en 2016 qu’en 2012 ». Elle confirme l’aide de 2 milliards d’euros sur 5 ans pour l’hôpital annoncée le matin même et ses autres engagements : enveloppe budgétaire spécifique pour les hôpitaux de proximité (« le système de santé ne se modernisera pas en se délestant de ses hôpitaux locaux »), mise en place du nouveau financement des Services de Soins et Réadaptation en 2017, mesures d’attractivité financières pour les praticiens et personnels hospitaliers, lancement avant l’été d’une mission de simplification administrative. Enfin, la mise en œuvre des GHT constitue « une révolution sans doute mesurable à celle des CHU ». « Les GHT ne sont ni une nouvelle strate administrative ni une fusion d’hôpitaux mais une construction innovante, qui doit permettre à l’ensemble des établissements de penser leur coopération autour d’un projet médical à la fois territorial et partagé ».
La Paris Healthcare Week enregistre « une hausse des inscriptions de près de 20% par rapport à l’an passé », se félicite Frédéric Valletoux, Président de la FHF. Il salue les hospitaliers publics qui ont répondu présents suite aux attaques terroristes de 2015. À l’heure où certains le brocardent, « l’’hôpital est debout », c’est un « pilier de notre République ». « L’hôpital doit certes évoluer mais je n’accepterai plus qu’il soit caricaturé » poursuit le Président de la FHF. « Parce que l’hôpital prend soin de nous, nous devons prendre soin de l’hôpital. » Selon lui, les hospitaliers s’inquiètent de l’effet ciseau actuel entre baisse tarifaire et hausse des charges. Côté espoir, ils attendent beaucoup de la réforme du système de financement, qui doit contribuer à décloisonner entre les secteurs de l’hôpital, du médico-social et des soins de ville. Autre outil majeur de décloisonnement, les Groupements Hospitaliers de Territoires : « Nous l’avons rêvé, vous l’avez fait » dit-il à la Ministre. Il exprime aussi l’attente d’un déploiement à plus large échelle de la télémédecine, via un « déverrouillage de son modèle économique ».
Inauguration d’Hospihome Concept
C’est le nouvel « opus » du réseau d’entreprises Clubster Santé et du CHRU de Lille. Après la chambre d’hôpital du futur, le service ambulatoire et l’EHPAD de demain, ils présentent un nouveau concept innovant, à la manière des « concept cars » sur les salons automobile. Hospihome Concept est le prototype d’un logement qui s’adapte à la perte d’autonomie, grâce à des équipements tels que : canne connectée avec téléalarme, capteur de douleur, miroir intelligent…
« Un concentré d’imagination » résume le DG du CHRU de Lille Jean-Olivier Arnaud. Le président de Clubster Santé, Thomas Buffin, expose les « trois packs bourrés d’innovations » au service de la personne fragilisée, pour gérer son hygiène, ses paramètres santé et ses interactions avec l’extérieur. Un projet qui illustre le « cercle d’or » d’une collaboration réussie entre l’université, la recherche et l’entreprise, estime la conseillère régionale Brigitte Mauroy.
« Un concentré d’imagination » résume le DG du CHRU de Lille Jean-Olivier Arnaud. Le président de Clubster Santé, Thomas Buffin, expose les « trois packs bourrés d’innovations » au service de la personne fragilisée, pour gérer son hygiène, ses paramètres santé et ses interactions avec l’extérieur. Un projet qui illustre le « cercle d’or » d’une collaboration réussie entre l’université, la recherche et l’entreprise, estime la conseillère régionale Brigitte Mauroy.
Personnalités politiques : ils ont dit…
Alain Juppé, candidat à la primaire des Républicains :
- « Mon ambition pour l’hôpital si je suis élu à la présidence : l’inscrire avec conviction dans l’innovation et le décloisonnement. »
- « Nous étouffons sous le poids de la bureaucratie. Il faut débureaucratiser l’hôpital, renouveler la confiance entre acteurs de santé et pouvoirs publics. Moins de réglementation, plus d’autonomie. »
- « Il faut réorganiser le temps de travail à l’hôpital. Dans ce secteur comme dans les autres, nous devons sortir des 35 heures. »
- « J’ai vu la tarification des soins changer trop de fois. Aujourd’hui, il faut arrêter, garder ce qui existe et l’ajuster pour plus d’efficacité. »
- « La France doit rattraper son retard sur le plan de l’ambulatoire par rapports aux pays voisins. C’est un axe majeur de mon programme. Ouverture et décloisonnement en sont les maîtres mots. »
- « Je crois au potentiel de l’e-santé. L’hôpital doit achever sa révolution numérique. Des appels d’offres respectant les normes de sécurité du Big Data seront lancés. »
- « La réforme des GHT est mise en place de manière forcée. Ce n’est jamais la bonne solution. »
- « L’hôpital public est un lieu de développement privilégié pour la recherche qui permet à la France de briller à travers le monde. Il faut en renforcer les moyens. »
- « Mon ambition pour l’hôpital si je suis élu à la présidence : l’inscrire avec conviction dans l’innovation et le décloisonnement. »
- « Nous étouffons sous le poids de la bureaucratie. Il faut débureaucratiser l’hôpital, renouveler la confiance entre acteurs de santé et pouvoirs publics. Moins de réglementation, plus d’autonomie. »
- « Il faut réorganiser le temps de travail à l’hôpital. Dans ce secteur comme dans les autres, nous devons sortir des 35 heures. »
- « J’ai vu la tarification des soins changer trop de fois. Aujourd’hui, il faut arrêter, garder ce qui existe et l’ajuster pour plus d’efficacité. »
- « La France doit rattraper son retard sur le plan de l’ambulatoire par rapports aux pays voisins. C’est un axe majeur de mon programme. Ouverture et décloisonnement en sont les maîtres mots. »
- « Je crois au potentiel de l’e-santé. L’hôpital doit achever sa révolution numérique. Des appels d’offres respectant les normes de sécurité du Big Data seront lancés. »
- « La réforme des GHT est mise en place de manière forcée. Ce n’est jamais la bonne solution. »
- « L’hôpital public est un lieu de développement privilégié pour la recherche qui permet à la France de briller à travers le monde. Il faut en renforcer les moyens. »
Entendu au débat AJMED : « Hôpital de demain : quelle place pour l’humain ? »
- « Je vois ces nouvelles technologies comme une nouvelle opportunité pour restaurer la relation patient-soignant », Monique Sorrentino, Directeur des hôpitaux
- « L’hôpital est une structure profondément humaine donc imparfaite. Aujourd’hui on respecte beaucoup plus les patients c’est devenu une pratique généralisée, et on fait attention à ne pas créer de grosses structures hospitalières déshumanisées », Cédric Arcos, Délégué général adjoint de la FHF
- « Nous faisons aujourd’hui face à des organisations défaillantes, pour vraiment changer les choses il faudrait écouter la voix des usagers. Les données de santé sont un débat de société mais il ne faut pas que la peur vis-à-vis d’elles nous bloque dans l’utilisation des nouvelles technologies qui peuvent améliorer le parcours patient. », Muriel Londres, coordonnatrice ajointe chez ChroniCité, e-patiente
- « L’hôpital est un lieu du contrat social et un lieu d’attachement politique fort à l’instar à l’école. Sur les nouvelles technologies, la question est de savoir si elles vont permettre de faire des économies ou renforcer le rôle du patient », Frédéric Worms, professeur de philosophie morale à l’ENS
- « On est en retard sur l’hospitalité virtuelle (prise de rendez-vous en ligne etc.) alors que tous les autres secteurs ont fait un bond en avant dans ces pratiques », Monique Sorrentino, Directeur des hôpitaux
- « Il y a deux axes d’amélioration : l’éducation et la communication. Par exemple, on ne nous a jamais appris lors de notre formation que nous n’étions pas le papa et la maman du patient ».Baptiste Beaulieu, médecin et bloggeur
- « L’hôpital est une structure profondément humaine donc imparfaite. Aujourd’hui on respecte beaucoup plus les patients c’est devenu une pratique généralisée, et on fait attention à ne pas créer de grosses structures hospitalières déshumanisées », Cédric Arcos, Délégué général adjoint de la FHF
- « Nous faisons aujourd’hui face à des organisations défaillantes, pour vraiment changer les choses il faudrait écouter la voix des usagers. Les données de santé sont un débat de société mais il ne faut pas que la peur vis-à-vis d’elles nous bloque dans l’utilisation des nouvelles technologies qui peuvent améliorer le parcours patient. », Muriel Londres, coordonnatrice ajointe chez ChroniCité, e-patiente
- « L’hôpital est un lieu du contrat social et un lieu d’attachement politique fort à l’instar à l’école. Sur les nouvelles technologies, la question est de savoir si elles vont permettre de faire des économies ou renforcer le rôle du patient », Frédéric Worms, professeur de philosophie morale à l’ENS
- « On est en retard sur l’hospitalité virtuelle (prise de rendez-vous en ligne etc.) alors que tous les autres secteurs ont fait un bond en avant dans ces pratiques », Monique Sorrentino, Directeur des hôpitaux
- « Il y a deux axes d’amélioration : l’éducation et la communication. Par exemple, on ne nous a jamais appris lors de notre formation que nous n’étions pas le papa et la maman du patient ».Baptiste Beaulieu, médecin et bloggeur