L’organisation professionnelle invite les candidats à l’élection présidentielle de 2017 à considérer les enjeux de l’innovation en santé, qu’il s’agisse par exemple de l’accès des Français à la médecine de pointe et aux produits innovants, de l’emploi dans ce secteur stratégique ou de la préservation d’un écosystème d’entreprises innovantes. Pluri-technologique, le secteur du dispositif médical est ancré dans les territoires. Il a aussi un fort impact organisationnel dans le système de soins.
Cette position lui permet de diagnostiquer un certain nombre des blocages qui font perdre du terrain à la France (elle n’est que 24e d’un classement publié par le Lancet en septembre, prenant en compte 33 critères de l’ONU relatifs à la santé) et de proposer 12 mesures. Ces propositions du SNITEM pour que la France redevienne un grand pays de l’innovation en santé sont à lire sur www.snitem.fr/presse.
Elles s’articulent autour de trois axes principaux.
Cette position lui permet de diagnostiquer un certain nombre des blocages qui font perdre du terrain à la France (elle n’est que 24e d’un classement publié par le Lancet en septembre, prenant en compte 33 critères de l’ONU relatifs à la santé) et de proposer 12 mesures. Ces propositions du SNITEM pour que la France redevienne un grand pays de l’innovation en santé sont à lire sur www.snitem.fr/presse.
Elles s’articulent autour de trois axes principaux.
1/ Une industrie innovante au bénéfice des patients
Chaque année, les dispositifs médicaux transforment des vies, en répondant aux besoins des divers pathologies et handicaps. D’immenses progrès réalisés ces dernières années en attestent : chirurgie de la cataracte, radiologie interventionnelle, organes artificiels, membres bioniques, etc.
Continuer à améliorer les solutions innovantes en santé, la qualité et la sécurité des soins au bénéfice des patients, c’est d’autant plus important que la part des personnes en affections longue durée (ALD) passera de 15% de la population en 2011 à environ 20% en 2025. Pourtant, que soit en termes d’accès des patients et des professionnels de santé à l’innovation ou de diffusion des innovations de nombreux freins empêchent la mise à disposition rapide ou le déploiement à plus grande échelle de technologies.
Continuer à améliorer les solutions innovantes en santé, la qualité et la sécurité des soins au bénéfice des patients, c’est d’autant plus important que la part des personnes en affections longue durée (ALD) passera de 15% de la population en 2011 à environ 20% en 2025. Pourtant, que soit en termes d’accès des patients et des professionnels de santé à l’innovation ou de diffusion des innovations de nombreux freins empêchent la mise à disposition rapide ou le déploiement à plus grande échelle de technologies.
2/ Créer un cadre favorable à l’efficience du système de soins et de santé
Les dispositifs médicaux jouent également un rôle majeur pour l’évolution de l’organisation des soins, en permettant : de diminuer les durées d’hospitalisation (par exemple grâce aux techniques mini-invasives dans le domaine cardiovasculaire), de développer et d’améliorer la prise en charge ambulatoire (dispositifs plus petits et autonomes, notamment dans le traitement de l’apnée du sommeil), d’améliorer le maintien et le retour à domicile ou dans l’emploi, mais aussi de disposer de diagnostics plus précoces (progrès de l’imagerie médicale).
L’augmentation des dépenses liées par exemple à la perte d’autonomie (selon la Drees, elles devraient passer de 28,2 milliards d’euros en 2011 à 51,6 milliards en 2060, soit 2,6 % du PIB) illustre la nécessité de mettre en œuvre des solutions efficientes. Cependant, l’évolution des soins reste freinée par une évaluation qui ne valorise pas l’apport organisationnel des nouvelles technologies et par des difficultés qui handicapent la reconnaissance et la diffusion des technologies dans des délais raisonnables.
L’augmentation des dépenses liées par exemple à la perte d’autonomie (selon la Drees, elles devraient passer de 28,2 milliards d’euros en 2011 à 51,6 milliards en 2060, soit 2,6 % du PIB) illustre la nécessité de mettre en œuvre des solutions efficientes. Cependant, l’évolution des soins reste freinée par une évaluation qui ne valorise pas l’apport organisationnel des nouvelles technologies et par des difficultés qui handicapent la reconnaissance et la diffusion des technologies dans des délais raisonnables.
3/ L’industrie du DM au service de la compétitivité et de l’attractivité de la France : un rôle à favoriser
Le secteur de la santé représente 10 % de l’emploi total en France. L’industrie du dispositif médical fait partie intégrante de ce secteur, enjeu de vitalité économique et sociale ainsi que de souveraineté nationale. Industrie de main d’œuvre, au carrefour de multiples technologies (mécanique, électrique, électronique, informatique, biomatériaux, textile, chimie, etc.), la filière du dispositif médical représente dans notre pays un marché de près de 25 milliards d’euros et plus de 85.000 emplois répartis sur le territoire.
Près de 1 300 fabricants de dispositifs médicaux sont actifs en France. Le secteur est à l’origine de nouveaux métiers liés aux solutions d’e- santé. Pour la seule télémédecine, ce potentiel est estimé à 12 500 créations d’emplois directs en France à horizon 2020. Selon une étude du cabinet Xerfi-Precepta publiée en 2014, le secteur de l’e-santé représentait 2,7 milliards d’euros en 2014 avec une croissance entre 4% et 7% par an jusqu’à 2017.
Malgré ce potentiel, le développement de la filière des dispositifs médicaux reste entravé par un cadre juridico- administratif souvent inadapté. Les procédures d’accès au marché des nouveaux produits sont particulièrement contraignantes et sujettes à des délais conséquents, retardant l’accès des patients à l’innovation et privant le système de nouvelles sources d’efficience. Par ailleurs sur le plan économique et industriel, cette situation freine les investissements en France des entreprises étrangères, et contraint de jeunes entreprises françaises à s’implanter directement à l’étranger ou à tout miser sur l’export.
La levée de ces freins et la mise en place d’une stratégie de développement ambitieuse, cohérente et concertée est nécessaire : elle permettra le développement d’un tissu industriel fort, qui dispose déjà de nombreux atouts, technologiques notamment, et sera source d’export dans un domaine à haute valeur ajoutée.
Près de 1 300 fabricants de dispositifs médicaux sont actifs en France. Le secteur est à l’origine de nouveaux métiers liés aux solutions d’e- santé. Pour la seule télémédecine, ce potentiel est estimé à 12 500 créations d’emplois directs en France à horizon 2020. Selon une étude du cabinet Xerfi-Precepta publiée en 2014, le secteur de l’e-santé représentait 2,7 milliards d’euros en 2014 avec une croissance entre 4% et 7% par an jusqu’à 2017.
Malgré ce potentiel, le développement de la filière des dispositifs médicaux reste entravé par un cadre juridico- administratif souvent inadapté. Les procédures d’accès au marché des nouveaux produits sont particulièrement contraignantes et sujettes à des délais conséquents, retardant l’accès des patients à l’innovation et privant le système de nouvelles sources d’efficience. Par ailleurs sur le plan économique et industriel, cette situation freine les investissements en France des entreprises étrangères, et contraint de jeunes entreprises françaises à s’implanter directement à l’étranger ou à tout miser sur l’export.
La levée de ces freins et la mise en place d’une stratégie de développement ambitieuse, cohérente et concertée est nécessaire : elle permettra le développement d’un tissu industriel fort, qui dispose déjà de nombreux atouts, technologiques notamment, et sera source d’export dans un domaine à haute valeur ajoutée.