C’est un drame en 2015 qui a fait réagir Cathie Erissy, infirmière à l’hôpital Saint Louis à Paris : le décès d’un patient immunodéprimé d’une grippe acquise à l’hôpital. Enquêtant alors sur le taux de couverture dans son service de pneumologie, elle fait un alarmant constat : seulement 12% des aides- soignants et 45% du personnel infirmier étaient vaccinés contre la grippe. Ce facteur déclencheur l’incitera à mettre en place une campagne à l’échelle de son service avec succès : 100% des médecins du service couverts en 2017 et 95% du personnel infirmier !
En parallèle, à l’hôpital Bicêtre, le Dr Benjamin Wyplosz, infectiologue, a mené une campagne à l’échelle de tout le campus hospitalier avec des résultats tout aussi probants : le doublement de la couverture vaccinale du site hospitalier en 4 ans.
En parallèle, à l’hôpital Bicêtre, le Dr Benjamin Wyplosz, infectiologue, a mené une campagne à l’échelle de tout le campus hospitalier avec des résultats tout aussi probants : le doublement de la couverture vaccinale du site hospitalier en 4 ans.
Informer, éduquer, rassurer...
L’idée de Mme Erissy ? Incarner un rôle d’infirmière « référente en vaccination » en utilisant les relations humaines et personnelles pour mener un travail de terrain au plus près des 61 soignants du service de pneumologie du Pr Tazi de manière personnalisée.
De 12% en 2015, les aides-soignants sont passés à 50% en 2016 puis 75% en 2017. Parallèlement, le taux de couverture des médecins, déjà très bon en 2015 avec 78%, a progressivement augmenté pour atteindre l’excellence avec 100% en 2017. Enfin, la couverture du personnel infirmier est passée de 45% à 95%, avant une légère rechute à 78%. Une baisse qui rappelle que tout est à recommencer chaque année, et que le succès n’est jamais acquis.
Perspectives pour l’année prochaine ? Passer à deux infirmières référentes et élargir la stratégie au personnel qui interagit avec les malades du service, tel que les radiologues, les brancardiers...
De 12% en 2015, les aides-soignants sont passés à 50% en 2016 puis 75% en 2017. Parallèlement, le taux de couverture des médecins, déjà très bon en 2015 avec 78%, a progressivement augmenté pour atteindre l’excellence avec 100% en 2017. Enfin, la couverture du personnel infirmier est passée de 45% à 95%, avant une légère rechute à 78%. Une baisse qui rappelle que tout est à recommencer chaque année, et que le succès n’est jamais acquis.
Perspectives pour l’année prochaine ? Passer à deux infirmières référentes et élargir la stratégie au personnel qui interagit avec les malades du service, tel que les radiologues, les brancardiers...
...ou faciliter l’accès à la vaccination pour le personnel soignant
De son côté le Dr Wyplosz, constatant que la vaccination ne pouvait être faite qu’à travers la médecine du travail, a décidé d’élargir le nombre de centres de vaccination au sein du site de Bicêtre. Implanté dans un bâtiment majeur de l’hôpital, l’idée était de mettre à disposition de la vaccination grippale du personnel, l’infirmier du Centre de vaccinations internationales, avenant, dynamique et surtout disponible : présence à l’heure du déjeuner, vaccinations sans rdv ; tout était pensé pour limiter les contraintes opérationnelles.
Alors qu’à la première année de l’opération en 2012, 11 vaccinations supplémentaires ont été enregistrées, elles ont été 243 en 2016, soit plus que le nombre de vaccinations réalisées à la médecine du travail : le taux de couverture des soignants a été doublé !
Fort de ce succès, l’administration a aidé à la mise en place d’un troisième foyer de vaccination en 2017 dans l’enceinte hospitalière, et a produit des badges qui sont distribués aux soignants venus se faire vacciner afin qu’ils puissent les afficher sur leurs uniformes de travail. Le but ? Encourager le mouvement de vaccination et amplifier l’effet de masse.
Deux belles initiatives qui méritent d’être soulignées, afin que d’autres puissent s’en inspirer!
Alors qu’à la première année de l’opération en 2012, 11 vaccinations supplémentaires ont été enregistrées, elles ont été 243 en 2016, soit plus que le nombre de vaccinations réalisées à la médecine du travail : le taux de couverture des soignants a été doublé !
Fort de ce succès, l’administration a aidé à la mise en place d’un troisième foyer de vaccination en 2017 dans l’enceinte hospitalière, et a produit des badges qui sont distribués aux soignants venus se faire vacciner afin qu’ils puissent les afficher sur leurs uniformes de travail. Le but ? Encourager le mouvement de vaccination et amplifier l’effet de masse.
Deux belles initiatives qui méritent d’être soulignées, afin que d’autres puissent s’en inspirer!
Source : 5èmes Journées du GREPI, groupe de travail de la Société de Pneumologie de Langue Française