En quoi consiste, plus concrètement, la stratégie de soutien à l’innovation mise en œuvre par la FEHAP ?
Antoine Perrin : Elle s’articulera autour de deux axes, déclinés dans les prochaines années. La Fédération s’attachera, d’une part, à apporter son appui aux adhérents pour faciliter l’appropriation des innovations ayant fait leurs preuves dans d’autres structures, mais aussi pour permettre la montée en compétences des équipes dirigeantes sur les stratégies et cultures managériales propices à l’innovation. Il s’agira, plus concrètement, de mettre en œuvre un accompagnement individualisé sur l’évaluation et le financement de l’innovation, tout en portant des actions de formation ciblées. La FEHAP cherchera, d’autre part, à démontrer le rôle privilégié du secteur PNL dans l’innovation en santé grâce à la recherche, en partenariat avec des universités françaises et étrangères et en orientant prioritairement les travaux sur les parcours de santé des citoyens.
Cette stratégie se matérialise notamment à travers l’Observatoire Nov’ap. En quoi consiste-t-il, plus précisément ?
Œuvrer pour l’innovation est inscrit dans l’ADN du secteur PNL en général, et de la FEHAP en particulier, qui se positionne depuis toujours comme un acteur capable d’anticiper et de révéler les nouveaux besoins des territoires ou les nouvelles manières d’y répondre, inspirant dès lors les politiques publiques plutôt que de les subir. L’Observatoire Nov’ap a justement été créé pour proposer une réponse globale à l’ensemble des enjeux liés à l’innovation : faire émerger de nouvelles réponses en matière d’accompagnement et de prise en charge sanitaire, les analyser, évaluer et valoriser auprès des adhérents de la FEHAP et du grand public, puis dynamiser les délégations régionales et les territoires autour de ces thématiques. Une telle approche vient appuyer de manière concrète la prise en compte des nouveaux besoins, afin de véritablement contribuer à la transformation du système de santé.
Antoine Perrin : Elle s’articulera autour de deux axes, déclinés dans les prochaines années. La Fédération s’attachera, d’une part, à apporter son appui aux adhérents pour faciliter l’appropriation des innovations ayant fait leurs preuves dans d’autres structures, mais aussi pour permettre la montée en compétences des équipes dirigeantes sur les stratégies et cultures managériales propices à l’innovation. Il s’agira, plus concrètement, de mettre en œuvre un accompagnement individualisé sur l’évaluation et le financement de l’innovation, tout en portant des actions de formation ciblées. La FEHAP cherchera, d’autre part, à démontrer le rôle privilégié du secteur PNL dans l’innovation en santé grâce à la recherche, en partenariat avec des universités françaises et étrangères et en orientant prioritairement les travaux sur les parcours de santé des citoyens.
Cette stratégie se matérialise notamment à travers l’Observatoire Nov’ap. En quoi consiste-t-il, plus précisément ?
Œuvrer pour l’innovation est inscrit dans l’ADN du secteur PNL en général, et de la FEHAP en particulier, qui se positionne depuis toujours comme un acteur capable d’anticiper et de révéler les nouveaux besoins des territoires ou les nouvelles manières d’y répondre, inspirant dès lors les politiques publiques plutôt que de les subir. L’Observatoire Nov’ap a justement été créé pour proposer une réponse globale à l’ensemble des enjeux liés à l’innovation : faire émerger de nouvelles réponses en matière d’accompagnement et de prise en charge sanitaire, les analyser, évaluer et valoriser auprès des adhérents de la FEHAP et du grand public, puis dynamiser les délégations régionales et les territoires autour de ces thématiques. Une telle approche vient appuyer de manière concrète la prise en compte des nouveaux besoins, afin de véritablement contribuer à la transformation du système de santé.
L’Observatoire mène à ce titre plusieurs actions.
Outre les Trophées de l’Innovation, qui récompensent, chaque année, des projets déjà mis en place ou en cours de réalisation, Nov’ap anime en effet un groupe de réflexion sur l’innovation, pour construire et renforcer son rôle d’expertise. L’Observatoire organise également des ateliers en régions en lien avec les partenaires universitaires de la FEHAP, tout en faisant la promotion de l’innovation via différents outils et canaux – cartographie des projets innovants réalisés par nos adhérents, Living Lab et Fab Lab, etc. L’objectif étant d’inspirer et de nourrir un réseau solide autour de l’innovation afin d’accélérer sa diffusion au plus grand nombre. Il faut dire que c’est là une spécificité historique du secteur PNL.
Justement, pouvez-vous nous citer quelques projets emblématiques promus par les établissements privés non lucratifs ?
J’en retiendrai plus particulièrement trois, qui permettent à Nov’ap de s’inscrire dans la continuité de 80 années d’innovations. Je citerai ainsi, en premier lieu, les 360 Centres d’Action Médico-Sociale Précoce (CAMSP), aujourd’hui déployés sur tout le territoire pour dépister les enfants, de la naissance à 6 ans, en situation de handicap, et les accompagner dans les soins, l’éveil et la socialisation. Ils s’inspirent directement des travaux de Janine Lévy, une kinésithérapeute qui, en 1966, a créé la première consultation de dépistage et de traitement précoce pour les bébés en situation de handicap, à une époque où rien n’était proposé avant l’âge de 6 ans.
Outre les Trophées de l’Innovation, qui récompensent, chaque année, des projets déjà mis en place ou en cours de réalisation, Nov’ap anime en effet un groupe de réflexion sur l’innovation, pour construire et renforcer son rôle d’expertise. L’Observatoire organise également des ateliers en régions en lien avec les partenaires universitaires de la FEHAP, tout en faisant la promotion de l’innovation via différents outils et canaux – cartographie des projets innovants réalisés par nos adhérents, Living Lab et Fab Lab, etc. L’objectif étant d’inspirer et de nourrir un réseau solide autour de l’innovation afin d’accélérer sa diffusion au plus grand nombre. Il faut dire que c’est là une spécificité historique du secteur PNL.
Justement, pouvez-vous nous citer quelques projets emblématiques promus par les établissements privés non lucratifs ?
J’en retiendrai plus particulièrement trois, qui permettent à Nov’ap de s’inscrire dans la continuité de 80 années d’innovations. Je citerai ainsi, en premier lieu, les 360 Centres d’Action Médico-Sociale Précoce (CAMSP), aujourd’hui déployés sur tout le territoire pour dépister les enfants, de la naissance à 6 ans, en situation de handicap, et les accompagner dans les soins, l’éveil et la socialisation. Ils s’inspirent directement des travaux de Janine Lévy, une kinésithérapeute qui, en 1966, a créé la première consultation de dépistage et de traitement précoce pour les bébés en situation de handicap, à une époque où rien n’était proposé avant l’âge de 6 ans.
Le secteur PNL est également à l’initiative des premiers soins palliatifs.
C’est effectivement une deuxième réalisation emblématique. Fondée à Lyon en 1842, l’Association des Dames du Calvaire, future Maison Médicale Jeanne Garnier, accueillait et accompagnait les malades en fin de vie, soulageait leur douleur et préservait leur dignité. C’est elle qui a impulsé la loi sur les soins palliatifs en 1971 avant de participer, en 1989, à la création de la Société française d’accompagnement et soins palliatifs. Citons pour finir le modèle ambulatoire de rééducation et de réadaptation fonctionnelle, imaginé en 1990 par l’association parisienne La Chataigneraie puis porté par un noyau d’établissements privés non lucratifs. Cette hospitalisation de jour, urbaine, qui favorise le maintien de la personne dans son cadre de vie habituel tout en garantissant des soins adaptés, sera reconnue par la loi du 31 juillet 1991. Elle a aujourd’hui trouvé sa légitimité, d’autant qu’elle est en phase avec l’évolution économique et sociétale de notre système de santé.
Quels enjeux identifiez-vous à court et moyen terme en matière de promotion de l’innovation ?
Il nous faudra, en premier lieu, faire prendre conscience aux adhérents de leur capacité à innover mais aussi favoriser les coopérations au sein des territoires, pour faire face à la concurrence qui s’installe entre les acteurs du fait de la raréfaction des financements. Il s’agira également d’inciter à l’essaimage des innovations, qu’elles soient techniques ou organisationnelles. Seules les innovations en tant que telles sont en effet aujourd’hui récompensées, pas les reproductions. Il est dès lors primordial d’identifier les caractéristiques de transférabilité des projets, pour justement appuyer et accompagner une diffusion à plus large échelle – ce qui impose non seulement de financer à la fois l’innovation et l’essaimage, mais aussi d’identifier les organisations à même de les favoriser. Nous nous attacherons en outre à développer des actions de recherche pour justement soutenir les approches innovantes des adhérents et leur reproductibilité, tout en renforçant le soutien individualisé apporté aux porteurs de projets, en particulier en ce qui concerne la démarche d’évaluation.
Dans ce contexte, quelles perspectives pour l’Observatoire Nov’ap et, plus globalement, pour la stratégie Innovation de la FEHAP ?
Des réflexions sont en cours pour favoriser la recherche et l’innovation au service de nos adhérents et de la transformation du système de santé. En centralisant, sous une même entité, toutes les actions menées par la FEHAP en faveur de l’innovation, Nov’ap pousse assurément les adhérents à innover. Mais l’Observatoire s’inscrit dans un projet plus global, qui ambitionne de positionner la Fédération comme un acteur incontournable en matière de recherche et d’innovation au sein du secteur PNL. Il nous faut donc développer la transversalité des thématiques, par exemple en faisant converger les enseignements acquis grâce aux sciences humaines et sociales avec ceux acquis en sciences médicales. Les adhérents doivent pour leur part être incités à mieux exploiter leur potentiel. En juillet dernier, onze établissements de santé privés d’intérêt collectif (ESPIC) adhérents à la FEHAP ont ainsi créé RESPIC, une association dédiée à la recherche clinique. Cette initiative, et toutes celles portées par nos adhérents, seront mieux valorisées auprès du grand public à travers des campagnes de communication dédiée, afin de mieux mettre en lumière l’esprit innovant et le dynamisme des acteurs PNL.
Plus d’informations sur http://novap.fehap.fr et www.fehap.fr, ou sur le fil Twitter @FEHAP_actu
C’est effectivement une deuxième réalisation emblématique. Fondée à Lyon en 1842, l’Association des Dames du Calvaire, future Maison Médicale Jeanne Garnier, accueillait et accompagnait les malades en fin de vie, soulageait leur douleur et préservait leur dignité. C’est elle qui a impulsé la loi sur les soins palliatifs en 1971 avant de participer, en 1989, à la création de la Société française d’accompagnement et soins palliatifs. Citons pour finir le modèle ambulatoire de rééducation et de réadaptation fonctionnelle, imaginé en 1990 par l’association parisienne La Chataigneraie puis porté par un noyau d’établissements privés non lucratifs. Cette hospitalisation de jour, urbaine, qui favorise le maintien de la personne dans son cadre de vie habituel tout en garantissant des soins adaptés, sera reconnue par la loi du 31 juillet 1991. Elle a aujourd’hui trouvé sa légitimité, d’autant qu’elle est en phase avec l’évolution économique et sociétale de notre système de santé.
Quels enjeux identifiez-vous à court et moyen terme en matière de promotion de l’innovation ?
Il nous faudra, en premier lieu, faire prendre conscience aux adhérents de leur capacité à innover mais aussi favoriser les coopérations au sein des territoires, pour faire face à la concurrence qui s’installe entre les acteurs du fait de la raréfaction des financements. Il s’agira également d’inciter à l’essaimage des innovations, qu’elles soient techniques ou organisationnelles. Seules les innovations en tant que telles sont en effet aujourd’hui récompensées, pas les reproductions. Il est dès lors primordial d’identifier les caractéristiques de transférabilité des projets, pour justement appuyer et accompagner une diffusion à plus large échelle – ce qui impose non seulement de financer à la fois l’innovation et l’essaimage, mais aussi d’identifier les organisations à même de les favoriser. Nous nous attacherons en outre à développer des actions de recherche pour justement soutenir les approches innovantes des adhérents et leur reproductibilité, tout en renforçant le soutien individualisé apporté aux porteurs de projets, en particulier en ce qui concerne la démarche d’évaluation.
Dans ce contexte, quelles perspectives pour l’Observatoire Nov’ap et, plus globalement, pour la stratégie Innovation de la FEHAP ?
Des réflexions sont en cours pour favoriser la recherche et l’innovation au service de nos adhérents et de la transformation du système de santé. En centralisant, sous une même entité, toutes les actions menées par la FEHAP en faveur de l’innovation, Nov’ap pousse assurément les adhérents à innover. Mais l’Observatoire s’inscrit dans un projet plus global, qui ambitionne de positionner la Fédération comme un acteur incontournable en matière de recherche et d’innovation au sein du secteur PNL. Il nous faut donc développer la transversalité des thématiques, par exemple en faisant converger les enseignements acquis grâce aux sciences humaines et sociales avec ceux acquis en sciences médicales. Les adhérents doivent pour leur part être incités à mieux exploiter leur potentiel. En juillet dernier, onze établissements de santé privés d’intérêt collectif (ESPIC) adhérents à la FEHAP ont ainsi créé RESPIC, une association dédiée à la recherche clinique. Cette initiative, et toutes celles portées par nos adhérents, seront mieux valorisées auprès du grand public à travers des campagnes de communication dédiée, afin de mieux mettre en lumière l’esprit innovant et le dynamisme des acteurs PNL.
Plus d’informations sur http://novap.fehap.fr et www.fehap.fr, ou sur le fil Twitter @FEHAP_actu
44ème congrès de la FEHAP : rendez-vous les 27 et 28 novembre au Parc Chanot de Marseille
Réunissant chaque année près de 800 présidents et directeurs d’établissements et de services sanitaires, sociaux et médico-sociaux, ainsi que de nombreux exposants du secteur, cet événement majeur s’articulera autour du thème : « La personne actrice de son parcours, à l’ère du numérique ».
De nombreux sujets seront abordés durant ces deux jours, sous forme de conférences et d’ateliers de co-construction, faisant intervenir experts et adhérents. Les conférences s’articuleront en deux temps forts : les clés indispensables au parcours (prise en compte de la personne, nouvelles compétences, organisation territoriale, juste valorisation des pratiques) et le numérique en tant qu’outil du parcours de santé et de vie (prévention, données de santé, enjeux éthiques). D’autres interventions, en lien direct avec les actualités du secteur, nourriront les réflexions nécessaires à la transformation de l’offre et de son financement.
Informations, Inscriptions et Programme sur http://congres.fehap.fr
De nombreux sujets seront abordés durant ces deux jours, sous forme de conférences et d’ateliers de co-construction, faisant intervenir experts et adhérents. Les conférences s’articuleront en deux temps forts : les clés indispensables au parcours (prise en compte de la personne, nouvelles compétences, organisation territoriale, juste valorisation des pratiques) et le numérique en tant qu’outil du parcours de santé et de vie (prévention, données de santé, enjeux éthiques). D’autres interventions, en lien direct avec les actualités du secteur, nourriront les réflexions nécessaires à la transformation de l’offre et de son financement.
Informations, Inscriptions et Programme sur http://congres.fehap.fr