Connectez-vous S'inscrire

Le magazine de l'innovation hospitalière
Actu

Campagne « Sauve ma peau » : plus de 16 000 patients n’ont pas développé d’escarre en Île-de-France, 8 millions d’euros économisés


Rédigé par Rédaction le Mardi 29 Avril 2014 à 12:44 | Lu 928 fois


Parce que l’immobilisation prolongée d’un patient peut entraîner des complications, 220 établissements sanitaires ou médico-sociaux de la région se sont engagés dans un programme lancé par l’Agence Régionale de Santé (ARS) Île-de-France, qui vise à éviter les escarres graves. Ces 6 derniers mois, ce sont plus de 16 000 patients à risque qui n’ont pas développé d’escarre en Île-de-France, évitant des souffrances supplémentaires.



Campagne « Sauve ma peau » : plus de 16 000 patients n’ont pas développé d’escarre en Île-de-France, 8 millions d’euros économisés
En 2013, l’ARS Île-de-France a lancé la campagne « Sauve ma peau, maîtriser le risque escarre » auprès d’établissements sanitaires et médico-sociaux. Ceux-ci s’engagent à mettre en œuvre 5 bonnes pratiques à fort impact pour réduire la survenue d’escarre :
 
- Traiter tôt l’escarre dès la rougeur
- Former les professionnels et éduquer les patients et leur entourage
- Assurer une prise en charge pluridisciplinaire (infirmières, médecins, aide soignantes, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, psychomotriciennes, diététiciennes, etc.)
- Évaluer et réévaluer le risque d’escarre au sein des établissements
- Pour le patient à risque : changer de position régulièrement et utiliser les supports adaptés.

Campagne « Sauve ma peau » : plus de 16 000 patients n’ont pas développé d’escarre en Île-de-France, 8 millions d’euros économisés
Sur un secteur, les établissements volontaires identifient les patients à risque d’escarre, surveillent leur état cutané et alimentent des compteurs :
Compteur 1 : nombre de patients dépistés à risque
Compteur 2 : nombre de patients n’ayant pas développé d’escarre 
Compteur 3 : nombre de patients ayant développé une escarre dès la rougeur 
Compteur 4 : nombre de patients ayant développé une escarre à un stade plus avancé.
 
 
À l’hôpital, le surcoût du séjour d’un patient ayant acquis une escarre est estimé à 4500€, et l’allongement de la durée de séjour à 9,8 jours (1).
 
D’après les compteurs, on estime que 1 386 000sont économisés chaque mois, portant à 8 316 000 € les économies réalisées ces 6 derniers mois (estimation).

Campagne « Sauve ma peau » : plus de 16 000 patients n’ont pas développé d’escarre en Île-de-France, 8 millions d’euros économisés
À l’aide d’outils fournis par l’ARS, les établissements évaluent leurs pratiques et mettent en œuvre des actions d’amélioration dont ils peuvent mesurer l’impact.
 
 
Cette démarche transversale réunit des professionnels de santé de tous secteurs (court séjour, Soins de suite, Soins de Longue Durée, EHPAD, Services de Soins Infirmiers A Domicile, etc.), de tous statuts (privé et public) pour améliorer la prise en charge du patient tout au long de son parcours.
 
 
La campagne « Sauve ma peau, maîtriser le risque escarre » s’inscrit dans un programme global mené par l’ARS Ile-de-France sur la recherche d’efficience en santé. Ce programme vise notamment à améliorer les pratiques professionnelles assurant un bénéfice pour le patient.

Rappel : L’escarre se définit comme une lésion cutanée et sous cutanée ischémique liée à une compression des tissus mous entre un plan dur et une saillie osseuse. L’escarre est douloureuse pour le patient, source d’insatisfaction et de culpabilisation pour les professionnels de santé et coûteuse pour la collectivité.
La prévalence annuelle chez les patients hospitalisés est de près de 9% (2) faisant estimer à 60 000 le nombre de Franciliens souffrant d’escarres
 
 
(1) http://www.irdes.fr/Publications/2011/Qes171.pdf
(2) Enquête nationale PERSE de 2004






Nouveau commentaire :
Facebook Twitter