Annoncée en décembre 2020 par le Président de la République, Emmanuel Macron, la création d’un campus de santé numérique s’est concrétisée le 14 décembre dernier avec l’inauguration de PariSanté Campus. Installé à la frontière entre Paris et Issy-les-Moulineaux, non loin de Paris Expo Porte de Versailles, le site de 15 000 m2 regroupe les principaux acteurs du numérique en santé. L’INSERM, l’Université PSL (Paris Sciences et Lettres), l’INRIA, l’Agence du Numérique en Santé et le Health Data Hub, les cinq opérateurs publics fondateurs du campus, sont ainsi présents et rejoints par des partenaires privés, start-ups comme grands groupes. « Pour la première fois, nous allons trouver rassemblés sur un seul et même site dédié au numérique dans la santé cinq opérateurs publics, quatre instituts de recherche, des institutions majeures, des entreprises, des start-ups et des associations de patients. Ce sont d'ores et déjà plus de 1 000 personnes présentes sur le site, pour un budget investi de 45 millions d'euros », a indiqué le Premier ministre Jean Castex lors de l’inauguration du site.
Stimuler la recherche et ses applications
« PariSanté Campus est un centre unique au monde, exceptionnel, qui a vocation à accélérer tout le numérique en santé en rassemblant les meilleurs experts pour faire de la France un leader », a résumé le directeur général du campus, Antoine Tesnière. Pour les structures impliquées dans sa création, l’un des premiers bénéfices affichés est clairement le développement des réseaux et du partage des données. « PariSanté Campus va nous permettre d’interagir encore plus avec la recherche, notamment en santé numérique. Des chercheurs en intelligence artificielle vont par exemple nous permettre de mieux traiter les flux de données captées sur le corps humain pour effectuer des diagnostics plus performants », détaille ainsi Mickaël Tanter, directeur de recherche à l’INSERM, dans la vidéo de présentation du projet.
Soumis à concertation, le projet s’est progressivement développé pour afficher aujourd’hui une ambition de rassemblement autour de quatre objectifs principaux : « stimuler la production et l’exploitation des données de santé pour la recherche, l’innovation et la formation », « soutenir la formation d’excellence autour de la e-santé et la création de viviers d’expertises », « développer des applications à fort impact économique, créatrices d’entreprises et d’emplois » et « améliorer les stratégies de prises en charge médicales et l’efficience du système de soin dans l’intérêt permanent du patient ».
Dans son discours inaugural, Antoine Tesnière évoque ainsi « trois grands piliers » des travaux de PariSanté Campus : les enjeux autour de la donnée pour « diffuser cette culture et expertise essentielle de la donnée », la formation des « talents de demain dans le domaine du numérique en santé à travers des cursus modernes et interdisciplinaires », et la création de valeur scientifique et économique « pour mieux accompagner les chercheurs, favoriser la croissance des entreprises françaises et déployer notre savoir-faire ».
Soumis à concertation, le projet s’est progressivement développé pour afficher aujourd’hui une ambition de rassemblement autour de quatre objectifs principaux : « stimuler la production et l’exploitation des données de santé pour la recherche, l’innovation et la formation », « soutenir la formation d’excellence autour de la e-santé et la création de viviers d’expertises », « développer des applications à fort impact économique, créatrices d’entreprises et d’emplois » et « améliorer les stratégies de prises en charge médicales et l’efficience du système de soin dans l’intérêt permanent du patient ».
Dans son discours inaugural, Antoine Tesnière évoque ainsi « trois grands piliers » des travaux de PariSanté Campus : les enjeux autour de la donnée pour « diffuser cette culture et expertise essentielle de la donnée », la formation des « talents de demain dans le domaine du numérique en santé à travers des cursus modernes et interdisciplinaires », et la création de valeur scientifique et économique « pour mieux accompagner les chercheurs, favoriser la croissance des entreprises françaises et déployer notre savoir-faire ».
Création d’une Agence de l’innovation en santé
« Tout ceci ne sera possible qu’en valorisant l’impact positif de cette transition numérique pour notre pays et pour nos concitoyens », a ajouté le directeur, en insistant sur la nécessité de mettre en œuvre une stratégie globale pour accélérer le développement du numérique en santé. « En moins de 10 ans, nous devrons avoir rattrapé le retard que nous avons accumulé au cours des 20 années précédentes », avait d’ailleurs souligné le Premier ministre, admettant que « la crise sanitaire nous impose d’accélérer ». Saluant la réalisation de PariSanté Campus, Jean Castex a également noté que « d'autres projets de la même envergure sont en train d'émerger ». Citant plusieurs initiatives, comme la création du regroupement « Future4Care », il a insisté sur la nécessité que « ces projets collaborent, communiquent et s'enrichissent mutuellement ».
Afin de justement favoriser les échanges dans le milieu de la e-santé, le Premier ministre a d’ailleurs annoncé la création prochaine d’une Agence de l’innovation en santé. Celle-ci, qui sera installée à PariSanté Campus, « sera le référent national de l'innovation en santé », a-t-il affirmé en détaillant ses trois missions prioritaires : « doter la France d'une stratégie et d'objectifs à atteindre à court et long terme avec tous les acteurs de la recherche et de l'innovation, proposer un guichet unique pour les porteurs d'innovations, pour accélérer encore le temps de mise sur le marché des nouveaux produits, et déployer une approche personnalisée pour accompagner les entreprises dont les projets sont prioritaires pour la stratégie d'innovation en santé, en forte croissance ou dont l’empreinte industrielle en France est significative ». Avec un point de vigilance toutefois, comme l’a lui-même reconnu le Premier ministre : « Il nous faudra une agence forte mais agile, qui devra amener de la fluidité et de la valeur ajoutée sans devenir une couche supplémentaire dans un système déjà suffisamment complexe ».
Afin de justement favoriser les échanges dans le milieu de la e-santé, le Premier ministre a d’ailleurs annoncé la création prochaine d’une Agence de l’innovation en santé. Celle-ci, qui sera installée à PariSanté Campus, « sera le référent national de l'innovation en santé », a-t-il affirmé en détaillant ses trois missions prioritaires : « doter la France d'une stratégie et d'objectifs à atteindre à court et long terme avec tous les acteurs de la recherche et de l'innovation, proposer un guichet unique pour les porteurs d'innovations, pour accélérer encore le temps de mise sur le marché des nouveaux produits, et déployer une approche personnalisée pour accompagner les entreprises dont les projets sont prioritaires pour la stratégie d'innovation en santé, en forte croissance ou dont l’empreinte industrielle en France est significative ». Avec un point de vigilance toutefois, comme l’a lui-même reconnu le Premier ministre : « Il nous faudra une agence forte mais agile, qui devra amener de la fluidité et de la valeur ajoutée sans devenir une couche supplémentaire dans un système déjà suffisamment complexe ».
Plusieurs financements publics pour la santé numérique
Abordant l’innovation, le numérique et la santé, le discours de Jean Castex lors de l’inauguration de PariSanté Campus a été l’occasion, pour le Premier ministre, de rappeler les investissements publics récents : le Ségur de la santé, France Relance ou encore le plan France 2030. « Avec France Relance, ce sont 166 projets qui ont été soutenus pour un montant d'aides de 683 millions d'euros, et un montant global d'investissement de 1 milliard 400 millions », a-t-il détaillé. S’y ajoutent les sept milliards d’euros sur cinq ans prévus dans le cadre du Plan Innovation Santé 2030. Ces financements sont divisés en plusieurs parties : un milliard d’euros pour le domaine de la santé mentale, 800 millions pour développer des biothérapies, 650 millions pour la médecine numérique, 750 millions pour les maladies infectieuses émergentes, deux milliards pour l'innovation via un renforcement de l'investissement de Bpifrance et 1,5 milliard pour l'investissement industriel.
Abordant l’innovation, le numérique et la santé, le discours de Jean Castex lors de l’inauguration de PariSanté Campus a été l’occasion, pour le Premier ministre, de rappeler les investissements publics récents : le Ségur de la santé, France Relance ou encore le plan France 2030. « Avec France Relance, ce sont 166 projets qui ont été soutenus pour un montant d'aides de 683 millions d'euros, et un montant global d'investissement de 1 milliard 400 millions », a-t-il détaillé. S’y ajoutent les sept milliards d’euros sur cinq ans prévus dans le cadre du Plan Innovation Santé 2030. Ces financements sont divisés en plusieurs parties : un milliard d’euros pour le domaine de la santé mentale, 800 millions pour développer des biothérapies, 650 millions pour la médecine numérique, 750 millions pour les maladies infectieuses émergentes, deux milliards pour l'innovation via un renforcement de l'investissement de Bpifrance et 1,5 milliard pour l'investissement industriel.