Connectez-vous S'inscrire

Le magazine de l'innovation hospitalière
SIS

« Dedalus se réinvente, mais réaffirme aussi ce qui fait sa force »


Rédigé par Joëlle Hayek le Mercredi 6 Mars 2024 à 16:57 | Lu 1596 fois


Organisé le 25 janvier dernier, le D4Evolution, l’événement annuel de Dedalus, a une fois de plus permis de découvrir des technologies et des applications prometteuses pour accélérer le virage numérique des établissements de santé. Ce fut également l’occasion de découvrir une gouvernance renouvelée, avec l’arrivée de Guillem Pelissier au poste de directeur général pour la France, auprès de Frédéric Vaillant, le directeur général délégué. Rencontre.



Pourquoi avoir souhaité rejoindre Dedalus France ?

Guillem Pelissier : Après près de vingt ans dans l’intégration de services numériques, avec déjà une participation à des projets de santé, c’est pour moi l’occasion de prendre plus activement part à la mutation de ce monde fascinant, auprès d’un industriel œuvrant pour l’amélioration du système de santé. C’est aussi l’opportunité de contribuer à la construction d’un leader européen du numérique en santé, dont l’offre est alignée sur les valeurs qui fondent notre continent.

Comment voyez-vous le Dedalus de demain ?

Guillem Pelissier : Comme un acteur qui accompagne toujours plus étroitement les professionnels et les établissements de santé dans leur transformation, en étant en ligne avec leurs objectifs : rendre du temps au personnel soignant, contribuer à l’optimisation des ressources hospitalières et accélérer l’accès aux soins de nos concitoyens. À cet égard, nous entendons accentuer l’intégration des technologies d’intelligence artificielle, offrir de nouvelles modalités d’exploitation des données et aller plus loin encore dans la co-construction de l’innovation. Le tout, sans nous départir de nos lignes de conduite historiques, celles de la souveraineté numérique et du strict respect du contexte règlementaire dans lequel nous opérons. Pour mieux relever les défis à venir, Dedalus a lui aussi entamé sa mue vers un modèle de service. Nous modernisons nos plateformes, afin d’offrir une expérience optimisée et une mesure plus rigoureuse de la satisfaction de nos clients. Nous cherchons également à mieux mettre les utilisateurs au cœur des principes de déploiement, grâce à une méthodologie rigoureuse et lisible, et un accompagnement de proximité.

Dedalus a déjà mené plusieurs initiatives qui viennent matérialiser cette vision de l’avenir. Pourriez-vous nous en parler ?

Frédéric Vaillant : J’évoquerai en premier lieu le projet de recherche ERIOS, mis en œuvre avec le CHU et l’Université de Montpellier pour justement co-créer l’innovation. Deux premières applications, conçues à partir du socle technique de notre DPI convergé Care4U, sont désormais en préproduction, l’une pour fiabiliser le volet règlementaire du parcours psychiatrique, l’autre pour faciliter la gestion de l’antibiothérapie. Nous travaillons également beaucoup avec le CHU de Montpellier sur l’intégration des technologies IA à toutes les étapes du parcours de soins, afin de faciliter l’exercice quotidien des soignants. Autre réalisation notable, mise en œuvre cette fois au GHT Sud Lorraine : l’inscription de notre outil de gestion des lits WebPCP dans une dimension territoriale. Le CHU de Nancy, qui en est l’établissement support, est également précurseur sur le champ du pilotage de la performance opérationnelle par la donnée, grâce à sa réflexion sur l’adoption de notre centre de commande intégrant de l’IA.

Avez-vous identifié des actions prioritaires pour accompagner et surtout accélérer la e-santé ?

Frédéric Vaillant : La mise en œuvre du DPI convergé Care4U est pour nous un enjeu stratégique. Mais elle ne doit pas, pour autant, bousculer les organisations hospitalières. C’est pourquoi nous sommes aujourd’hui pleinement mobilisés pour accompagner cette transition en douceur, selon une trajectoire adaptée au contexte local. À cet égard, nous pouvons proposer la mise en place d’un centre de services, avec des experts Dedalus positionnés sur site pour toute la durée du projet. Cette innovation organisationnelle a déjà été retenue par le CHU de Toulouse, dont les équipes ont ainsi gagné en sérénité pour réussir leur transformation numérique. Véritable levier pour mieux transformer le système de santé, la convergence des outils métiers est également en cours pour nos solutions destinées à la biologie médicale. La suite unique InVitroLIS a d’ailleurs déjà séduit les groupes Biogroup et Unilabs, qui ont eux aussi opté pour un accompagnement par le centre de services Dedalus.

Quelle est la valeur ajoutée de Dedalus pour appuyer la transformation des organisations de santé ?

Guillem Pelissier : D’abord notre polyvalence, à mettre en regard avec la richesse de notre portfolio qui permet d’adresser toutes les étapes d’un parcours de soins. Ensuite notre maîtrise des problématiques métiers, qui elle-même se nourrit de nos nombreuses réalisations sur les plans européen et français. Sans oublier notre investissement soutenu dans la R&D, et notre volonté de tirer pleinement profit des avancées techniques – IA, Cloud, SaaS, etc. Pour que les utilisateurs puissent rapidement capitaliser sur ces innovations et créer de la valeur, nous savons néanmoins qu’il faut leur garantir un niveau de satisfaction élevé. C’est un point auquel Dedalus a toujours été très attentif, et que nous entendons accentuer encore dans les mois à venir.

Avant d’évoquer plus en détail vos projets pour 2024, pourriez-vous revenir sur quelques temps forts de l’année 2023 ?

Frédéric Vaillant : 2023 a été une année particulièrement dense, marquée par le recrutement de plus de 200 personnes. Nous avons, notamment, tenu nos engagements auprès des Hôpitaux de L’Artois, premier groupement à déployer le DPI convergé Care4U, avec deux établissements déjà lancés et deux autres qui le seront prochainement. Nous avons, en outre, officialisé le lancement d’un projet pilote autour de la plateforme de partage sécurisé des données Trials4Care (T4C) avec l’hôpital NOVO (Nord-Ouest Val-d’Oise), tandis que notre plateforme d’archivage à valeur probante HYDMedia, dont les perspectives 2024 sont d’ailleurs excellentes, a été retenue par les CHU d’Amiens et de Montpellier. Côté hospitalisation privée, le groupe Almaviva, qui fédère 34 cliniques, a opté pour notre suite médico-administrative WebS, et pour une migration progressive de son DPI vers une base convergée. L’international n’est pas en reste : nous avons remporté plusieurs beaux succès au Maroc, avec l’extension de notre DPI à tous les hôpitaux publics de la région Rabat-Salé, et à tous les hôpitaux militaires du royaume. 

Quid, donc, des perspectives pour 2024 ?

Frédéric Vaillant : Nous accentuerons notre position sur les services managés, y compris à travers une offre sur mesure, comme au CHU de Nancy qui nous a délégué le déploiement et la qualification de ses outils métiers. Nous entendons, également, devenir un acteur majeur en imagerie médicale, grâce à notre nouveau PACS DeepUnity et à notre futur RIS GlobalRis.

Guillem Pelissier : Comme je l’évoquais, nous mettrons cette année l’accent sur la qualité de service. Tous les établissements de santé français ont entamé leur virage numérique, mais ils ont chacun des spécificités qui leur sont propres. Pour les accompagner de manière optimale, il nous faut, bien sûr, leur proposer des plans de migration adaptés et rapidement créateurs de valeur. Mais il nous faut aussi prendre régulièrement le pouls du terrain, par des mesures plus fréquentes et plus pertinentes de la satisfaction des utilisateurs. La qualification de nos solutions dans les environnements locaux représentera un autre enjeu fort, de même que le lancement d’une nouvelle offre de formation multimodale pour favoriser la montée en compétence autour de nos outils. Vous l’aurez compris, en 2024 Dedalus se réinvente, mais réaffirme aussi ce qui fait sa force, c’est-à-dire sa proximité avec les utilisateurs et sa volonté de co-construire avec eux de nouveaux usages.

> Plus d'informations sur le site de Dedalus

> Article paru dans Hospitalia #64, édition de février 2024, à lire ici 
 






Nouveau commentaire :
Facebook Twitter