La 27ème édition des journées d’études et de formation de l’ACSES aura lieu les 21 et 22 octobre prochains à Antibes Juan-les-Pins. Quelles seront les thématiques à l’honneur cette année ?
Patrice Knuchel : Comme à son habitude, le congrès annuel de l’ACSES sera organisé autour de conférences, de tables-rondes et de retours d’expérience reprenant des thèmes d’actualité, ainsi qu’une partie salon permettant à nos adhérents d'aller à la rencontre de partenaires industriels. Trois grandes thématiques seront plus particulièrement mises à l’honneur cette année. Tout d’abord la loi ESSOC*. C’est un sujet important, puisqu'en entraînant un assouplissement du cadre réglementaire jusque-là très strict, celle-ci pourrait avoir un impact important sur notre approche de la sécurité incendie et notre façon d’appréhender le risque. Cela devrait notamment se traduire par la multiplication de la mise en œuvre de solutions innovantes au sein de nos établissements.
Qu’en est-il des deux autres thèmes que vous évoquiez ?
Nous aborderons la question de la malveillance, avec la poursuite des plans de sécurisation des établissements. Ces derniers, engagés en 2017, devraient désormais être à peu près terminés partout et ce sera l’occasion de faire le point. L’autre grand sujet de cette édition sera l’impact de la crise environnementale au sein des hôpitaux.
Il s’agit là d’une thématique nouvelle pour les chargés de sécurité ?
Effectivement, en 2020 et 2021, plusieurs établissements ont été victimes de puissantes intempéries, entraînant de nombreux dégâts et des conséquences sur leurs équipements de sécurité. Malheureusement, ce type d’évènement sera très certainement amené à se multiplier, et notre profession se doit donc de prendre en considération ce nouveau risque en l’intégrant à ses missions. Aujourd’hui, si quelques hôpitaux s’y sont déjà préparés, la majorité des établissements n’a pas encore prévu de gestion des catastrophes climatiques. Les réflexions de nos journées d’étude tourneront donc sur la gestion de crise en elle-même, et au-delà, sur les solutions à mettre en place pour faire face à des équipements potentiellement endommagés. Pour cela, nous nous appuierons justement sur le retour d’expérience de ceux qui y ont déjà été confrontés.
La question environnementale n’est pas la seule nouvelle mission dévolue aux chargés de sécurité. Elle vient s’ajouter à celle, également récente, de gestion des problématiques de sûreté et de sécurisation des établissements…
Tout à fait, cette dernière alimente d’ailleurs nos réflexions et l’action de l’ACSES depuis quelques années déjà. Avant 2015, la sécurité en établissements de soins était un sujet peu évoqué. Depuis, les attentats, mais également la hausse continue des actes de malveillance comptabilisés par l’Observatoire national des violences en milieu de santé, ont entraîné l’obligation de mise en place des plans de sécurisation des établissements de santé. Autant de missions endossées par les chargés de sécurité, alors même qu’elles ne font pas partie de leurs attributions initiales.
Un des objectifs de l’ACSES est justement de faire reconnaître votre profession dans toutes ses dimensions. Comment les choses avancent-elles et quelles actions menez-vous en ce sens ?
L’un des principaux problèmes réside dans le fait que les notions et connaissances nécessaires à la réalisation de ces nouvelles missions ne font pas partie de nos cursus initiaux. L’ACSES s’attèle donc à favoriser l’accès à la formation via différentes initiatives, à l’image de notre colloque annuel sur la sécurité hospitalière. Nous intervenons également auprès du ministère pour le développement de formations dédiées, adaptées aux spécificités du monde hospitalier. Plus globalement, force est de constater qu’il existe aujourd’hui une différence de reconnaissance de notre métier au sein des établissements. Cela se perçoit particulièrement entre le secteur public et privé. Si dans les structures privées, le diplôme SSIAP** est désormais obligatoire et reconnu, avec un salaire adapté, cela n’est pas toujours le cas dans le service public. Parvenir à cette reconnaissance est l’une des missions que poursuit l’ACSES. Et si rien n’est encore acté, les choses semblent aller dans la bonne voie. Le fait que le ministère nous ait sollicité pour être source d’informations sur les risques dans les hôpitaux après les attentats montre bien que certaines de nos missions commencent enfin à être reconnues.
* Loi pour un État au service d’une société de confiance.
Patrice Knuchel : Comme à son habitude, le congrès annuel de l’ACSES sera organisé autour de conférences, de tables-rondes et de retours d’expérience reprenant des thèmes d’actualité, ainsi qu’une partie salon permettant à nos adhérents d'aller à la rencontre de partenaires industriels. Trois grandes thématiques seront plus particulièrement mises à l’honneur cette année. Tout d’abord la loi ESSOC*. C’est un sujet important, puisqu'en entraînant un assouplissement du cadre réglementaire jusque-là très strict, celle-ci pourrait avoir un impact important sur notre approche de la sécurité incendie et notre façon d’appréhender le risque. Cela devrait notamment se traduire par la multiplication de la mise en œuvre de solutions innovantes au sein de nos établissements.
Qu’en est-il des deux autres thèmes que vous évoquiez ?
Nous aborderons la question de la malveillance, avec la poursuite des plans de sécurisation des établissements. Ces derniers, engagés en 2017, devraient désormais être à peu près terminés partout et ce sera l’occasion de faire le point. L’autre grand sujet de cette édition sera l’impact de la crise environnementale au sein des hôpitaux.
Il s’agit là d’une thématique nouvelle pour les chargés de sécurité ?
Effectivement, en 2020 et 2021, plusieurs établissements ont été victimes de puissantes intempéries, entraînant de nombreux dégâts et des conséquences sur leurs équipements de sécurité. Malheureusement, ce type d’évènement sera très certainement amené à se multiplier, et notre profession se doit donc de prendre en considération ce nouveau risque en l’intégrant à ses missions. Aujourd’hui, si quelques hôpitaux s’y sont déjà préparés, la majorité des établissements n’a pas encore prévu de gestion des catastrophes climatiques. Les réflexions de nos journées d’étude tourneront donc sur la gestion de crise en elle-même, et au-delà, sur les solutions à mettre en place pour faire face à des équipements potentiellement endommagés. Pour cela, nous nous appuierons justement sur le retour d’expérience de ceux qui y ont déjà été confrontés.
La question environnementale n’est pas la seule nouvelle mission dévolue aux chargés de sécurité. Elle vient s’ajouter à celle, également récente, de gestion des problématiques de sûreté et de sécurisation des établissements…
Tout à fait, cette dernière alimente d’ailleurs nos réflexions et l’action de l’ACSES depuis quelques années déjà. Avant 2015, la sécurité en établissements de soins était un sujet peu évoqué. Depuis, les attentats, mais également la hausse continue des actes de malveillance comptabilisés par l’Observatoire national des violences en milieu de santé, ont entraîné l’obligation de mise en place des plans de sécurisation des établissements de santé. Autant de missions endossées par les chargés de sécurité, alors même qu’elles ne font pas partie de leurs attributions initiales.
Un des objectifs de l’ACSES est justement de faire reconnaître votre profession dans toutes ses dimensions. Comment les choses avancent-elles et quelles actions menez-vous en ce sens ?
L’un des principaux problèmes réside dans le fait que les notions et connaissances nécessaires à la réalisation de ces nouvelles missions ne font pas partie de nos cursus initiaux. L’ACSES s’attèle donc à favoriser l’accès à la formation via différentes initiatives, à l’image de notre colloque annuel sur la sécurité hospitalière. Nous intervenons également auprès du ministère pour le développement de formations dédiées, adaptées aux spécificités du monde hospitalier. Plus globalement, force est de constater qu’il existe aujourd’hui une différence de reconnaissance de notre métier au sein des établissements. Cela se perçoit particulièrement entre le secteur public et privé. Si dans les structures privées, le diplôme SSIAP** est désormais obligatoire et reconnu, avec un salaire adapté, cela n’est pas toujours le cas dans le service public. Parvenir à cette reconnaissance est l’une des missions que poursuit l’ACSES. Et si rien n’est encore acté, les choses semblent aller dans la bonne voie. Le fait que le ministère nous ait sollicité pour être source d’informations sur les risques dans les hôpitaux après les attentats montre bien que certaines de nos missions commencent enfin à être reconnues.
* Loi pour un État au service d’une société de confiance.
** Service de Sécurité Incendie et d’Assistance à Personnes.
Article publié dans l'édition de septembre 2021 d'Hospitalia à lire ici.
Article publié dans l'édition de septembre 2021 d'Hospitalia à lire ici.
Les missions et actions de l'ACSES
Née en 1995, de la fusion de deux autres associations, l’ACSES s’est donnée pour missions de :
- Plus d’informations sur www.acses-asso.com
Née en 1995, de la fusion de deux autres associations, l’ACSES s’est donnée pour missions de :
- Regrouper l’ensemble des chargés de sécurité pour favoriser le partage des connaissances et les représenter auprès des instances ou organismes concernés par les problèmes de sécurité dans les établissements de soins,
- Travailler à la reconnaissance de la profession de chargé de sécurité, notamment par la mise en place d'un statut adapté aux spécificités de la fonction et d'une formation continue,
- Être force de proposition auprès des pouvoir publics.
- Plus d’informations sur www.acses-asso.com