Dominique Combarnous a reçu le 19 octobre dernier la Légion d’honneur pour sa carrière professionnelle et son investissement à l'ANCIM.
Jeune retraitée, Dominique Combarnous aura placé toute sa carrière sous le signe de l’engagement. « Lors de mes études [à l’école d’infirmière Rockefeller de Lyon, NDLR], j’étais déjà déléguée de promotion », se souvient-elle, amusée. En 1981, à la fin de sa formation, la toute jeune infirmière diplômée d’État (IDE) rejoint les Hospices Civils de Lyon (HCL), un établissement qu’elle ne quittera plus jusqu’à la fin de sa carrière. La Lyonnaise change néanmoins régulièrement de site et de service, mais aussi, au fil du temps, de fonction.
« En poste à la Croix-Rousse, j’ai pu participer à de nombreux projets dont la création, en 1991, des Journées lyonnaises paramédicales de réanimation (JLPR), organisées par l’association dont j’ai par la suite pris la présidence », poursuit Dominique Combarnous. Très engagée, l’infirmière se lance, en parallèle et dès 1994, dans une formation de cadre de santé. Toujours fidèle aux HCL, elle rejoint alors les équipes de réanimation de l’hôpital cardiologique, puis celles du centre hospitalier Lyon Sud, avant d’intégrer les pôles de médecine, puis d’urgence chirurgie en tant que cadre supérieur.
« En poste à la Croix-Rousse, j’ai pu participer à de nombreux projets dont la création, en 1991, des Journées lyonnaises paramédicales de réanimation (JLPR), organisées par l’association dont j’ai par la suite pris la présidence », poursuit Dominique Combarnous. Très engagée, l’infirmière se lance, en parallèle et dès 1994, dans une formation de cadre de santé. Toujours fidèle aux HCL, elle rejoint alors les équipes de réanimation de l’hôpital cardiologique, puis celles du centre hospitalier Lyon Sud, avant d’intégrer les pôles de médecine, puis d’urgence chirurgie en tant que cadre supérieur.
Des compétences pour manager
« Au cours de mes 41 années d’exercice aux HCL, je me suis perfectionnée. J’ai par exemple suivi une licence de sciences de l’éducation pour pouvoir m’orienter vers l’enseignement, avant finalement de me diriger vers le management », explique l’intéressée, qui avait alors « pris conscience » de ses capacités à pouvoir « diriger, se faire comprendre, valoriser les professionnels, détecter et promouvoir leurs compétences ».
Forte de ces constats, Dominique Combarnous s’engage alors dans un master de management des pôles hospitaliers, tout en restant par ailleurs très active. Outre son action historique au sein des JLPR, elle rejoint le comité scientifique des infirmières de la Société française d’anesthésie et de réanimation (SFAR), devient membre du conseil d'administration de l’Association nationale des cadres de santé (ANCIM), et intervient même à l’Assemblée nationale en tant qu’assistante parlementaire.
Forte de ces constats, Dominique Combarnous s’engage alors dans un master de management des pôles hospitaliers, tout en restant par ailleurs très active. Outre son action historique au sein des JLPR, elle rejoint le comité scientifique des infirmières de la Société française d’anesthésie et de réanimation (SFAR), devient membre du conseil d'administration de l’Association nationale des cadres de santé (ANCIM), et intervient même à l’Assemblée nationale en tant qu’assistante parlementaire.
Quelques mois à l’Assemblée nationale
« Arrivée à l’âge de la retraite en janvier 2022, j’ai rejoint l’équipe d’Anissa Khedher, alors députée de la 7ecirconscription du Rhône, mais aussi cadre de santé », se souvient Dominique Combarnous. En poste jusqu’au 31 mai 2022, soit quelques semaines avant les élections législatives, elle évoque une « expérience particulièrement enrichissante : je m’occupais évidemment beaucoup des questions relatives à la santé, sous un prisme nouveau dont l’impact est important sur notre secteur. C’était donc réellement très intéressant ». En juin 2022, Anissa Khedher n’est pas réélue pour un nouveau mandat. C’est donc la fin de l’expérience pour Dominique Combarnous, qui ne regrette pourtant rien : elle peut désormais « profiter de la retraite » tout en s’impliquant quotidiennement dans la gestion de l’ANCIM.
Présidente de l’ANCIM…
Membre de l’association depuis 1994, soit dès sa sortie de l’Institut de formation des cadres de santé, Dominique Combarnous intègre le conseil d’administration de l’ANCIM en 2003, puis est élue présidente en 2011. Des fonctions qu’elle occupe toujours aujourd’hui. « Être présidente de l’ANCIM et retraitée est une situation ambivalente. J’ai certes plus de temps à consacrer à l’association, pour répondre aux différentes sollicitations… mais je n’ai plus la référence personnelle du terrain », note-t-elle. L’appui des autres membres du bureau lui est donc ici précieux. « La profession, les pratiques, les organisations… tout évolue rapidement. Il est indispensable qu’ils me fassent remonter la situation sur le terrain », explique celle qui aimerait pourtant passer la main : « Mais l’ANCIM a pris beaucoup d’ampleur ces dernières années. Pour un professionnel en exercice, il peut être difficile d’occuper la charge de président tout en continuant à travailler. Arriver à libérer du temps pour mener à bien les nombreux projets et les charges liées à l’association est d’ailleurs déjà une préoccupation quotidienne ».
… une association en plein essor
… une association en plein essor
L’ANCIM, qui compte aujourd’hui 350 adhérents, dont 14 membres dans son conseil d’administration, est effectivement en plein essor. « Le nombre de personnes qui nous suivent sur les réseaux sociaux, ou qui assistent à nos journées, est d’ailleurs beaucoup plus important que le nombre de nos adhérents, preuve, s’il en est, que l’intérêt sur le terrain est bien réel, et qu’il y a de fortes attentes de la part des cadres infirmiers et médico-techniques », insiste Dominique Combarnous. Lors des dernières Journées nationales des cadres de santé, qui s’étaient tenues les 27 et 28 novembre au Havre, 520 personnes s’étaient ainsi inscrites pour assister aux conférences et suivre les débats. « À l’instar de ce qui s’était déjà passé l’année précédente, nous avons atteint la limite d’accueil de la salle », sourit la présidente, qui explique aussi ce succès par les spécificités du métier de cadre de santé : « Les cadres de santé sont très isolés dans leur exercice quotidien. Ils ont donc besoin d’échanger sur leurs pratiques, mais aussi de développer un sentiment d’appartenance à un groupe ».
Consciente de ces attentes, l’ANCIM continue d’être sur tous les fronts. Elle a ainsi lancé des travaux autour de la délimitation du rôle et de la place des cadres de santé, à l’hôpital comme dans les structures médico-sociales. « Nous avons parfois l’impression que personne ne sait ce que doit faire un cadre de santé. On lui fait faire tout et n’importe quoi ! Délimiter clairement notre rôle est donc à notre sens un enjeu fort », explique Dominique Combarnous, pour qui c’est là un point de départ fondamental : « La réingénierie de notre cursus de formation, nos projets professionnels, les revendications que nous pouvons avoir… tout cela est étroitement lié à la nécessité de disposer d’une définition plus claire de notre métier ».
> Article paru dans Hospitalia #63, édition de décembre 2023, à lire ici
L’ANCIM, qui compte aujourd’hui 350 adhérents, dont 14 membres dans son conseil d’administration, est effectivement en plein essor. « Le nombre de personnes qui nous suivent sur les réseaux sociaux, ou qui assistent à nos journées, est d’ailleurs beaucoup plus important que le nombre de nos adhérents, preuve, s’il en est, que l’intérêt sur le terrain est bien réel, et qu’il y a de fortes attentes de la part des cadres infirmiers et médico-techniques », insiste Dominique Combarnous. Lors des dernières Journées nationales des cadres de santé, qui s’étaient tenues les 27 et 28 novembre au Havre, 520 personnes s’étaient ainsi inscrites pour assister aux conférences et suivre les débats. « À l’instar de ce qui s’était déjà passé l’année précédente, nous avons atteint la limite d’accueil de la salle », sourit la présidente, qui explique aussi ce succès par les spécificités du métier de cadre de santé : « Les cadres de santé sont très isolés dans leur exercice quotidien. Ils ont donc besoin d’échanger sur leurs pratiques, mais aussi de développer un sentiment d’appartenance à un groupe ».
Consciente de ces attentes, l’ANCIM continue d’être sur tous les fronts. Elle a ainsi lancé des travaux autour de la délimitation du rôle et de la place des cadres de santé, à l’hôpital comme dans les structures médico-sociales. « Nous avons parfois l’impression que personne ne sait ce que doit faire un cadre de santé. On lui fait faire tout et n’importe quoi ! Délimiter clairement notre rôle est donc à notre sens un enjeu fort », explique Dominique Combarnous, pour qui c’est là un point de départ fondamental : « La réingénierie de notre cursus de formation, nos projets professionnels, les revendications que nous pouvons avoir… tout cela est étroitement lié à la nécessité de disposer d’une définition plus claire de notre métier ».
> Article paru dans Hospitalia #63, édition de décembre 2023, à lire ici