Entre espace et santé

Prévu depuis plusieurs semaines, la signature d’une convention de partenariat entre le Centre National d’Études Spatiales (CNES) et la Société Française de Radiologie (SFR) aura bien lieu lors des Journées Francophones de Radiologie (JFR). Cette édition, intégralement numérique, qui se déroulera du 2 au 5 octobre, verra donc le rapprochement officiel de ces deux entités travaillant sur l’imagerie, qu’elle soit médicale ou spatiale. « Le développement de ce partenariat avec la Société Française de Radiologie permet la création d’une synergie nouvelle entre deux secteurs a priori éloignés l’un de l’autre. C’est en travaillant en interdisciplinarité et en créant de nouvelles coopérations, avec des organismes d’excellence telle que la Société Française de Radiologie, que l’on innove pour la santé sur Terre et dans l’espace », confie Lionel Suchet, directeur général délégué du CNES qui travaille depuis de nombreuses années sur l’amélioration de la résolution de ses images ainsi que sur la miniaturisation du matériel de radiologie et notamment de radiologie interventionnelle. 

Dans ce contexte, trois axes majeurs seront définis dans le cadre de ce partenariat : le besoin de technologies d’imagerie médicale innovantes pour l’exploration spatiale lointaine ; la radiologie interventionnelle pour l’exploration spatiale lointaine ; le développement de technologies et méthodes de traitement des images, médicales et spatiales, innovantes. « Le développement de nouveaux outils d’imagerie, notamment de morphométrie corps entier, la télé radiologie, mais également les progrès en cours en radiologie interventionnelle concernent directement la santé des astronautes dans l’espace, détaille le Professeur Jean-François Meder, président de la SFR. En parallèle, les développements en cours de nouveaux outils d’analyse et de traitement des images médicales, intégrant les apports de l’intelligence artificielle de plus en plus utilisée pour le débruitage des images radiologiques scanner et IRM, bénéficient des mêmes progrès que ceux optimisant l’imagerie de notre planète depuis l’espace. Nos communautés scientifiques, et nos écosystèmes respectifs ont bien des points communs. »