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LE PLUS GRAND COMPLEXE HOSPITALO-UNIVERSITAIRE D’EUROPE


le Vendredi 22 Mars 2019 à 16:32 | Lu 11308 fois


60 ANS DES CHU / LE CHU DE LILLE

TOTALISANT 2 741 LITS ET 481 PLACES, LE CHU DE LILLE EST UN ÉTABLISSEMENT RÉSOLUMENT TOURNÉ VERS L’AVENIR : SON VIRAGE NUMÉRIQUE MARQUÉ, SON SOUTIEN ACTIF À L’INNOVATION ET LA PROMOTION D’UNE RECHERCHE D’EXCELLENCE FAISANT LA PART BELLE AUX ENJEUX DE SANTÉ PUBLIQUE VIENNENT IRRIGUER LES NOUVELLES DYNAMIQUES TERRITORIALES POUR MIEUX DONNER CORPS À L’HÔPITAL DE DEMAIN. LE POINT AVEC SON DIRECTEUR GÉNÉRAL, FRÉDÉRIC BOIRON.




 

Frédéric Boiron, Directeur Général
Frédéric Boiron, Directeur Général
Quels sont, à votre sens, les principaux atouts du CHU de Lille ?
Frédéric Boiron : Il est difficile de tous les évoquer ! Je citerai, en premier lieu, son implantation au cœur du plus grand campus hospitalo-universitaire d’Europe, à proximité immédiate des Facultés de médecine, de pharmacie et d’odontologie, d’une soixantaine de laboratoires de recherche, de la Faculté d’ingénierie et de management de la santé, du Centre Oscar Lambret (CLCC) ou encore de l’Institut Pasteur de Lille. Une telle unité géographique favorise les synergies pour développer des activités d’excellence et contribuer au progrès médical. D’autant que ce complexe de 350 hectares abrite également le Parc d’activités Eurasanté, dont le bio-incubateur a déjà accompagné plus de 80 projets nés, pour l’essentiel, d’innovations ou de premières médicales réalisées par les praticiens et les chercheurs du CHU de Lille. 

C’est donc un établissement qui conjugue ses missions hospitalo-universitaires avec talent.
Avec 14 hôpitaux spécialisés, près de 16 000 salariés et un budget global d’ 1,35 milliards d’euros, le CHU est en effet en capacité d’investir dans des activités de pointe.C’est d’ailleurs le seul hôpital universitaire de France à avoir une cotutelle sur les unités de recherche, aux côtés de l’Université et de l’INSERM avec lesquels il existe une véritable convergence stratégique. Cette spécificité se traduit par un rayonnement qui dépasse la région des Hauts-de-France. Situé au carrefour de l’Europe, le CHU de Lille met d’ailleurs à profit les dynamiques transfrontalières pour développer de nouveaux partenariats – par exemple avec les Cliniques universitaires Saint- Luc de Bruxelles pour créer à Lille, d’ici 2020, une activité de chirurgie cardiaque infantile.
 
Justement, quels sont aujourd’hui les projets les plus emblématiques du CHU de Lille ?
Un chantier majeur concerne la création de l’Institut du Cœur et du Poumon (ICP), qui réunira l’ensemble des spécialités cliniques et médico-techniques concernées pour constituer, à l’horizon 2020, le plus important ensemble hospitalier dédié à ces spécialités en Europe. Intervenant en site occupé, cette opération d’envergure souligne l’excellence de nos équipes, dont la renommée dépasse déjà les frontières, en particulier en pneumologie et en chirurgie cardiovasculaire mini-invasive. La transformation exemplaire de l’hôpital Roger- Salengro a représenté un autre projet marquant, qui a d’ailleurs véritablement conforté la pertinence de notre approche managériale décentralisée : par exemple, le Pôle neurosciences a, en toute autonomie, récemment décidé de modifier la répartition des lits pour mieux répondre aux besoins croissants en chirurgie neuro-vasculaire.
 
Le CHU s’est, en parallèle, engagé dans un projet innovant visant à améliorer la prise en charge du diabète.
L’enjeu est de taille, dans une région où la prévalence du diabète est la plus élevée de France métropolitaine. Notamment portée par le CHU, l’Université et l’Institut Pasteur de Lille, la plate- forme de recherche clinique PreciDIAB propose donc de repenser le parcours du patient diabétique en s’appuyant sur tous les outils de la médecine de précision. Mais c’est loin d’être le seul projet s’inscrivant dans une approche holistique ! Le CHU et l’Institut Pasteur de Lille ont par exemple créé, l’an dernier, un Centre de Prévention Santé Longévité alliant recherche et prévention pour favoriser le bien vieillir. Citons également le projet de recherche « Les 100 premiers jours de la vie », qui vise pour sa part à préserver le capital santé des adultes de demain. C’est là un cap que le CHRU s’attachera à maintenir, en étant à la fois une institution d’excellence pour les prises en charge aigües, et un hôpital sachant détecter et porter des actions pertinentes pour prévenir l’apparition de la maladie. 

Quid du CHU demain ? Comment vous projetez-vous pour les années à venir ? 
Le CHU de demain sera à mon sens un CHU hors les murs, un CHU multipolaire qui irriguera son territoire et y diffusera l’excellence dans une logique partagée de recherche et de formation. Pourquoi ne pas imaginer des groupements hospitalo-universitaires de territoire, avec des services labellisés par les CHU au sein des hôpitaux généraux selon leurs domaines d’expertise ? L’avenir de l’hôpital public tient, sans conteste, à son inscription dans une stratégie territoriale, à l’instar de ce qui a été initié avec les GHT. Mais ces organisations ne pour- ront être exploitées à hauteur de leur potentiel sans partage de leurs données. C’est pourquoi le CHU de Lille soutient le déploiement d’une plateforme d’interopérabilité, qui fera le lien entre les Systèmes d’Information existants sans attendre leur convergence effective – un projet aujourd’hui mis en œuvre à l’échelle de la région Hauts-de-France et non, uniquement, dans le seul cadre du GHT Lille Métropole Flandre Intérieure. Il travaille également à la création d’un entrepôt de données de santé, en partenariat avec l’INRIA Lille Europe Nord. C’est là un premier pas en direction de l’hôpital de demain, où l’exploitation des données de masse représentera un enjeu stratégique, en particulier pour la recherche qui pourra dès lors développer de nouvelles approches contribuant à la mise en œuvre d’une médecine préventive et personnalisée.
 

LE PLUS GRAND COMPLEXE HOSPITALO-UNIVERSITAIRE D’EUROPE
PRÉCURSEUR DE LA RÉFORME DEBRÉ DE 1958 
 
• Le premier hôpital lillois est l’hôpital Saint-Pierre, fondé en 1066. Mais il est rapidement supplanté par d’autres établissements, notamment l’hôpital Saint-Sauveur et l’hospice Comtesse, respectivement créés en 1215 et en 1237 et réunis après la Révolution. L'Hôpital Saint-Sauveur est alors le principal établissement hospitalier de Lille et opère, au XVIIIème siècle, aux côtés de l’Hospice Gantois fondé en 1460, l’hôpital Stappaert édifié en 1656, l’hôpital des Madelonnettes créé en 1481, et l’Hôpital Général construit à partir de 1739. L’hôpital de La Charité ouvre quant à lui ses portes en 1876. 
 
• En 1926, Oscar Lambret, vice-président de la commission administrative des Hospices Civils de la ville, élabore un projet de cité hospitalière regroupant tous les hôpitaux et hospices de Lille autour d'une nouvelle faculté de médecine, préfigurant le concept de CHU au cœur de la réforme Debré de 1958. 
 
• La construction débute en février 1936, et les différentes ailes de la cité hospitalière sont inaugurées entre 1953 et 1958. Renommée hôpital Claude Huriez, elle s’entoure dans les années 1990-2000 d'un véritable complexe s'étendant sur 350 hectares. 
 
Source : Association du musée hospitalier régional de Lille 
 
Interview réalisée par Joëlle Hayek dans le numéro 43 d'Hospitalia, magazine à consulter en intégralité ici .







1.Posté par Delwarde le 25/03/2019 21:26 | Alerter
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Intéressé pour un emploi au CHR en tant qu auxiliaire de vie j ai déjà candidates sur le site du CHRU
Merci

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