Créé à la sortie de la Seconde Guerre mondiale pour étudier les applications possibles de l’énergie nucléaire dans les domaines des sciences, de l’industrie et de la défense nationale, le CEA a depuis développé de nombreuses activités complémentaires. C’est par exemple le cas de la microélectronique à Grenoble qui, en prenant une place importante dans les travaux de l’institution, l’ont poussée à créer des équipes réunies au sein du CEA-Leti en 1967, puis plus récemment du CEA-Liten dans le domaine des nouvelles énergies, ou encore du CEA-List, qui vise à offrir une meilleure maîtrise des technologies du numérique. En parallèle, plusieurs démarches ont été mises en place au sein de la direction de la recherche technologique du CEA pour faciliter le transfert de technologies de pointe vers le civil. En 2018, la création de Y.SPOT, un centre dédié à l’innovation « ouverte et collaborative », s’inscrit dans cette continuité.
Implanté à Grenoble et plus récemment à Toulouse, Y.SPOT dispose d’un bâtiment de 3 300 m2 comportant des espaces modulables, des plateaux d’innovation, un atelier de prototypage, un showroom, un lieu d’événements… « Notre objectif est que Y.SPOT soit un lieu vers lequel une entreprise a naturellement envie de se tourner lorsqu’elle veut opérer un mouvement stratégique, tant sur le plan des produits que dans son positionnement. Nous voulons en faire une machine à produire de l’ambition industrielle », déclarait Stéphane Siebert, directeur de la recherche technologique du CEA, lors de l’inauguration du bâtiment, le 31 janvier 2020.
Implanté à Grenoble et plus récemment à Toulouse, Y.SPOT dispose d’un bâtiment de 3 300 m2 comportant des espaces modulables, des plateaux d’innovation, un atelier de prototypage, un showroom, un lieu d’événements… « Notre objectif est que Y.SPOT soit un lieu vers lequel une entreprise a naturellement envie de se tourner lorsqu’elle veut opérer un mouvement stratégique, tant sur le plan des produits que dans son positionnement. Nous voulons en faire une machine à produire de l’ambition industrielle », déclarait Stéphane Siebert, directeur de la recherche technologique du CEA, lors de l’inauguration du bâtiment, le 31 janvier 2020.
En lien avec toutes les équipes de recherche du CEA…
Aujourd’hui, vingt à vingt-cinq personnes y travaillent et pilotent chaque année une soixantaine de projets. « En lien avec des industriels et des entreprises externes, nous accompagnons l’innovation et la conception des produits de demain, à travers notamment la réalisation de preuves de concept », résume Philippe Caillol, chef du service Innovation pour Y.SPOT. Anciennement à la tête d’IDEAs Laboratory et du service d’Open Innovation, l’ingénieur travaille sur le sujet depuis une dizaine d’années au sein du CEA. « Là où les laboratoires de recherche concentrent leurs travaux sur la technologie, des lieux comme Y.SPOT pensent son intégration, à la lumière de ses usages et de son rapport à la société », complète-t-il.
Designers industriels, mécatroniciens, développeurs, chefs de projet innovation… Les profils au sein de Y.SPOT sont variés pour notamment « multiplier les points de vue », insiste le responsable. « Nous ne sommes experts en rien, si ce n'est en processus d'innovation. En revanche, nous allons chercher différentes expertises auprès de nos collègues du CEA », ajoute Philippe Caillol. C’est notamment le cas du CEA-Leti et de son Département des Technologies pour la Biologie et la Santé (voir encadré). Mais il ne s’agit néanmoins pas de sollicitations à sens unique. « Nous traitons plusieurs projets directement avec les industriels mais, suivant leur maturité et leur typologie, nous pouvons être amenés à travailler avec Y.SPOT pour notamment intégrer les usages dans nos développements technologiques, en lien avec les conditions réelles d’utilisation des futurs produits », décrit par exemple Olivier Fuchs, responsable des partenariats industriels au sein de ce département. Multidisciplinaire, composée de biologistes, d’électroniciens ou encore de physiciens, son équipe de recherche bénéficie ici de l’expertise de Y.SPOT pour évaluer l’usage et l’appropriation d’outils et dispositifs médicaux en vie réelle.
Designers industriels, mécatroniciens, développeurs, chefs de projet innovation… Les profils au sein de Y.SPOT sont variés pour notamment « multiplier les points de vue », insiste le responsable. « Nous ne sommes experts en rien, si ce n'est en processus d'innovation. En revanche, nous allons chercher différentes expertises auprès de nos collègues du CEA », ajoute Philippe Caillol. C’est notamment le cas du CEA-Leti et de son Département des Technologies pour la Biologie et la Santé (voir encadré). Mais il ne s’agit néanmoins pas de sollicitations à sens unique. « Nous traitons plusieurs projets directement avec les industriels mais, suivant leur maturité et leur typologie, nous pouvons être amenés à travailler avec Y.SPOT pour notamment intégrer les usages dans nos développements technologiques, en lien avec les conditions réelles d’utilisation des futurs produits », décrit par exemple Olivier Fuchs, responsable des partenariats industriels au sein de ce département. Multidisciplinaire, composée de biologistes, d’électroniciens ou encore de physiciens, son équipe de recherche bénéficie ici de l’expertise de Y.SPOT pour évaluer l’usage et l’appropriation d’outils et dispositifs médicaux en vie réelle.
… et la santé
« Dans le cadre des tests cliniques, nos designers sont notamment impliqués pour que l'objet intermédiaire de conception soit accepté au mieux par les patients », détaille Philippe Caillol. Dans le domaine de la santé, Y.SPOT accompagne également des start-ups et entreprises pour réaliser des analyses de marché, établir une feuille de route, centraliser les expertises techniques ou encore apporter son savoir-faire en matière de design industriel. Suivant les cas, Y.SPOT travaille donc en « bilatéral », soit directement avec une entreprise, ou en « multilatéral », en multipliant le nombre d’interlocuteurs pour s’inscrire dans une approche plus transversale. Cette démarche est notamment appliquée à des projets portant sur la Silver Économie et la e-santé. « Face à des changements de paradigmes sociétaux, il est bon de pouvoir réunir tous les acteurs d’un même territoire », poursuit Philippe Caillol, convaincu que Y.SPOT a ici « toute sa place pour accompagner l’innovation et son intégration ».
Article publié dans l'édition de septembre 2022 d'Hospitalia à lire ici.
Article publié dans l'édition de septembre 2022 d'Hospitalia à lire ici.
Le département Biologie et Santé du CEA-Leti
« De nombreuses équipes du CEA développent des solutions applicatives innovantes dans le domaine de la santé, nos travaux n’en représentent qu’une partie », précise Olivier Fuchs, responsable des partenariats industriels pour le Département des Technologies pour la Biologie et la Santé du CEA-Leti. Ce dernier traite quatre grandes thématiques : le diagnostic in vitro, les dispositifs portés ou implantés, les outils pour la pharmacie et la bioproduction et le monitoring de l'environnement. « Les premiers développements du CEA dans le domaine de la santé sont issus des applications de technologies nucléaires à l’imagerie médicale », décrit Olivier Fuchs qui constate aujourd’hui « une convergence entre biologie et microtechnologie ».
Le département collabore donc avec différentes entreprises, « de la start-up à la multinationale », note-t-il. Ces partenariats peuvent d’ailleurs être pensés à une échelle plus large, comme en témoigne le projet e-Meuse, qui associe les acteurs de santé du territoire. « Développer les technologies et participer aux réflexions autour de leur mise en application ont été au cœur de la création de cette initiative », explique Olivier Fuchs, estimant qu’il est plus que jamais « essentiel de s’impliquer dans de tels projets fédératifs, pour mieux penser l’intégration de la e-santé dans le système de santé ».
« De nombreuses équipes du CEA développent des solutions applicatives innovantes dans le domaine de la santé, nos travaux n’en représentent qu’une partie », précise Olivier Fuchs, responsable des partenariats industriels pour le Département des Technologies pour la Biologie et la Santé du CEA-Leti. Ce dernier traite quatre grandes thématiques : le diagnostic in vitro, les dispositifs portés ou implantés, les outils pour la pharmacie et la bioproduction et le monitoring de l'environnement. « Les premiers développements du CEA dans le domaine de la santé sont issus des applications de technologies nucléaires à l’imagerie médicale », décrit Olivier Fuchs qui constate aujourd’hui « une convergence entre biologie et microtechnologie ».
Le département collabore donc avec différentes entreprises, « de la start-up à la multinationale », note-t-il. Ces partenariats peuvent d’ailleurs être pensés à une échelle plus large, comme en témoigne le projet e-Meuse, qui associe les acteurs de santé du territoire. « Développer les technologies et participer aux réflexions autour de leur mise en application ont été au cœur de la création de cette initiative », explique Olivier Fuchs, estimant qu’il est plus que jamais « essentiel de s’impliquer dans de tels projets fédératifs, pour mieux penser l’intégration de la e-santé dans le système de santé ».