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Second cancer primitif : l’INCa publie un rapport pour aider les professionnels de santé à identifier et prévenir les risques de SCP chez l’adulte


Rédigé par Rédaction le Mercredi 18 Décembre 2013 à 12:34 | Lu 708 fois


En France, 3 millions de personnes vivent avec un antécédent de cancer, résultat de l’augmentation conjointe de l’incidence des cancers et de la survie après diagnostic. De plus en plus de personnes qui ont ou ont eu un cancer peuvent donc se projeter dans l’avenir et doivent être accompagnées pour modifier leurs comportements et ainsi limiter les risques de développer un nouveau cancer.



Second cancer primitif : l’INCa publie un rapport pour aider les professionnels de santé à identifier et prévenir les risques de SCP chez l’adulte
Car au-delà du risque de récidive, les études épidémiologiques mettent en évidence un risque, faible et hétérogène selon les patients, de second cancer primitif (SCP).
 
C’est pourquoi, l’Institut national du cancer (INCa) publie un rapport intitulé « Identifier et prévenir les risques de second cancer primitif chez l’adulte ».
 
L’objectif est d’aider les professionnels de santé à mieux identifier les patients à risque et la nature des risques de SCP par localisation de cancer. Ce rapport insiste sur l’importance de développer des actions de prévention qui doivent être plus systématiquement intégrées à la prise en charge en cancérologie, et en premier lieu l’arrêt du tabac.

Un risque faible et inégal selon les patients

Un second cancer primitif (SCP) est une nouvelle tumeur primitive diagnostiquée chez un individu déjà atteint par un cancer et qui n’est ni une récidive loco-régionale, ni une métastase.
 
Les études épidémiologiques montrent que, dans la majorité des cas, les personnes ayant eu un premier cancer présentent un risque moyen de SCP égal ou légèrement supérieur à celui de la population générale. Mais pour certains patients, ce risque peut s’avérer plus élevé. Une étude américaine du National cancer institute montre ainsi que près de 14% des patients développeraient un SCP 25 ans après le premier diagnostic.
 
Il s’agit donc de savoir repérer les patients à risque afin de leur proposer un suivi adapté et de pouvoir rassurer ceux pour lesquels il n’existe pas de sur-risque. Une démarche systématique de prévention doit également être proposée à tous les patients, quel que soit leur niveau de risque.
 
Le sur-risque de SCP pouvant persister plus de 20 ans après le diagnostic de premier cancer, un suivi à long terme du patient doit également être envisagé par les différents professionnels de santé. Depuis 2010, les recommandations de bonnes pratiques pour les spécialistes publiées par l’INCa et les guides pour les médecins traitants publiés par la HAS intègrent donc une information spécifique sur les risques de SCP.

Des facteurs de risque à prendre en compte

Certains facteurs de risque de second cancer sont intrinsèques à l’individu, comme le fait de présenter une prédisposition génétique de cancers. Dans le cas de signes évocateurs d’une prédisposition génétique, il est donc primordial que le professionnel de santé oriente le patient vers les consultations d’oncogénétique.
 
D’autres facteurs sont liés à l’âge au diagnostic du premier cancer, à la localisation du premier cancer (en particulier les cancers des voies aérodigestives supérieures, de l’œsophage, du poumon ou un lymphome hodgkinien) ou à certains schémas thérapeutiques reçus.
 
Il est important de noter que ces risques doivent être régulièrement réévalués, au regard de l’ancienneté des données étudiées et de l’évolution des stratégies thérapeutiques. C’est le cas par exemple pour les patients atteints de lymphome hodgkinien dont le traitement est marqué par une réduction des doses de radiothérapie et par la modification des protocoles de chimiothérapies délivrées.
 
À ces premiers facteurs s’ajoutent des facteurs de risque liés aux comportements individuels tels que le tabagisme, la consommation d’alcool et une surcharge pondérale.

L’enjeu de la prévention dans la prise en charge en cancérologie

Les professionnels de santé qui assurent le suivi des patients qui ont ou ont eu un cancer ont un rôle primordial dans la réduction des risques de SCP. Il est donc essentiel de mettre en place après chaque diagnostic de cancer une démarche de prévention tertiaire visant à réduire l’exposition aux facteurs de risques évitables : pratique d’une activité physique, réduction de la sédentarité et alimentation équilibrée afin de réduire la surcharge pondérale, réduction de la consommation d’alcool et arrêt du tabac.
 
L’arrêt du tabac, en particulier, constitue un enjeu majeur : il devrait être proposé dès la mise en place du traitement et poursuivi sur le long terme. Plusieurs études démontrent en effet que le fait de continuer à fumer augmente le risque de SCP. Par ailleurs, la consommation de tabac, accroit les effets secondaires de certains traitements, augmente les risques péri opératoires ainsi que le risque de développer d’autres pathologies graves à moyen et long termes.
 
Enfin, selon les récentes études américaines et contrairement à ce qui peut être perçu par certains professionnels de santé, un nombre important de patients sont désireux d’être accompagnés dans une démarche de réduction des risques, en particulier de sevrage tabagique.
 
- Télécharger le rapport Identifier et prévenir les risques de second cancer primitif chez l’adulte
http://www.e-cancer.fr/publications/62-prevention/740-identifier-et-prevenir-les-risques-de-second-cancer-primitif-chez-ladulte
 
- Consulter les outils d’aide à la prise en charge d’un sevrage tabagique : http://www.e-cancer.fr/prevention/tabac/espace-professionnels-de-sante/comment-aider-vos-patients
 
- Plus d’informations : http://www.e-cancer.fr/prevention/second-cancer-primitif






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