Quelle place occupe l’innovation chez Ramsay Générale de Santé et comment s’articule-t-elle avec la stratégie du groupe ?
Pascal Roché : Acteur majeur de l’hospitalisation, Ramsay Générale de Santé couvre l’ensemble de la chaîne de soins dans trois métiers : Médecine-Chirurgie-Obstétrique (MCO), Soins de Suite et de Réadaptation (SSR) et Santé Mentale. Notre stratégie en matière d’innovation se déploie donc à plusieurs niveaux et se positionne comme le fil rouge de la recherche de l’excellence inscrite au cœur de notre ADN. Nous sommes en effet convaincus qu’en concourant à la qualité et la sécurité des soins, l’innovation conduit à l’amélioration des prises en charge dans leur ensemble. Un pari gagnant, puisque 91% de nos 121 hôpitaux sont aujourd’hui certifiés A ou B par la Haute Autorité de Santé, là où la moyenne nationale se situe à 69%.
Pouvez-vous nous donner quelques exemples ?
En premier lieu, l’innovation infuse nos pratiques médicales en tant que telles, en nous permettant de réaliser de grandes premières ou de porter des activités de très haut vol – par exemple en cardiologie interventionnelle ou en cancérologie, où nous disposons de plus de 220 autorisations. Ramsay Générale de Santé bénéficie ici de deux atouts majeurs. Le groupe est d’une part un acteur reconnu de la recherche clinique, et travaille avec près de 1 000 praticiens qui, en seulement trois ans, ont publié plus de 2 200 articles dans les meilleurs journaux internationaux. Très attachés à ce champ, nos établissements fédèrent d’ailleurs de nombreuses compétences pointues, à l’instar de celles des biostatisticiens, mises à disposition des équipes médicales. L’innovation est également d’actualité dans notre activité de Santé Mentale avec notamment le développement des thérapies par réalité virtuelle, par résonnance magnétique transcrânienne, ou par la méditation en pleine conscience. Nous ouvrons en outre ce mois-ci en Bourgogne à proximité de Châlons-sur-Saône un établissement totalement dédié à la prise en charge des professionnels de santé. Nous sommes, enfin, particulièrement actifs en matière d’enseignement, et accueillons chaque année plus d’une centaine d’internes au sein de nos hôpitaux.
Pascal Roché : Acteur majeur de l’hospitalisation, Ramsay Générale de Santé couvre l’ensemble de la chaîne de soins dans trois métiers : Médecine-Chirurgie-Obstétrique (MCO), Soins de Suite et de Réadaptation (SSR) et Santé Mentale. Notre stratégie en matière d’innovation se déploie donc à plusieurs niveaux et se positionne comme le fil rouge de la recherche de l’excellence inscrite au cœur de notre ADN. Nous sommes en effet convaincus qu’en concourant à la qualité et la sécurité des soins, l’innovation conduit à l’amélioration des prises en charge dans leur ensemble. Un pari gagnant, puisque 91% de nos 121 hôpitaux sont aujourd’hui certifiés A ou B par la Haute Autorité de Santé, là où la moyenne nationale se situe à 69%.
Pouvez-vous nous donner quelques exemples ?
En premier lieu, l’innovation infuse nos pratiques médicales en tant que telles, en nous permettant de réaliser de grandes premières ou de porter des activités de très haut vol – par exemple en cardiologie interventionnelle ou en cancérologie, où nous disposons de plus de 220 autorisations. Ramsay Générale de Santé bénéficie ici de deux atouts majeurs. Le groupe est d’une part un acteur reconnu de la recherche clinique, et travaille avec près de 1 000 praticiens qui, en seulement trois ans, ont publié plus de 2 200 articles dans les meilleurs journaux internationaux. Très attachés à ce champ, nos établissements fédèrent d’ailleurs de nombreuses compétences pointues, à l’instar de celles des biostatisticiens, mises à disposition des équipes médicales. L’innovation est également d’actualité dans notre activité de Santé Mentale avec notamment le développement des thérapies par réalité virtuelle, par résonnance magnétique transcrânienne, ou par la méditation en pleine conscience. Nous ouvrons en outre ce mois-ci en Bourgogne à proximité de Châlons-sur-Saône un établissement totalement dédié à la prise en charge des professionnels de santé. Nous sommes, enfin, particulièrement actifs en matière d’enseignement, et accueillons chaque année plus d’une centaine d’internes au sein de nos hôpitaux.
Quid des innovations technologiques ?
Une importante part de nos investissements annuels concerne les nouvelles techniques chirurgicales et d’imagerie. Nos établissements totalisent ainsi plus de 85 appareils d’imagerie médicale, tandis que cinq hôpitaux sont équipés d’un robot chirurgical Da Vinci. Disposant de 700 salles d’opérations à la pointe de la technologie dans tous les domaines, nos équipes sont par ailleurs très engagées en faveur du développement de l’ambulatoire. En seulement trois ans, le groupe est passé de 47% à 67% d’actes chirurgicaux effectués en ambulatoire, un taux nettement supérieur à la moyenne nationale – qui se situe, elle, à 52%. Cette évolution structurelle conjugue les dernières avancées technologiques en anesthésie ou en imagerie médicale avec des innovations organisationnelles, à l’instar des programmes de récupération rapide après chirurgie (RRAC) ou de lutte contre la douleur. En Santé Mentale, les 24 centres de jour ou de nuit présents dans nos 31 établissements permettent eux aussi d’accueillir les patients en ambulatoire, dans l’objectif de favoriser la réinsertion, le retour à l’emploi ou la reprise d’une scolarité pour les plus jeunes.
Une importante part de nos investissements annuels concerne les nouvelles techniques chirurgicales et d’imagerie. Nos établissements totalisent ainsi plus de 85 appareils d’imagerie médicale, tandis que cinq hôpitaux sont équipés d’un robot chirurgical Da Vinci. Disposant de 700 salles d’opérations à la pointe de la technologie dans tous les domaines, nos équipes sont par ailleurs très engagées en faveur du développement de l’ambulatoire. En seulement trois ans, le groupe est passé de 47% à 67% d’actes chirurgicaux effectués en ambulatoire, un taux nettement supérieur à la moyenne nationale – qui se situe, elle, à 52%. Cette évolution structurelle conjugue les dernières avancées technologiques en anesthésie ou en imagerie médicale avec des innovations organisationnelles, à l’instar des programmes de récupération rapide après chirurgie (RRAC) ou de lutte contre la douleur. En Santé Mentale, les 24 centres de jour ou de nuit présents dans nos 31 établissements permettent eux aussi d’accueillir les patients en ambulatoire, dans l’objectif de favoriser la réinsertion, le retour à l’emploi ou la reprise d’une scolarité pour les plus jeunes.
Vous portez également de nombreuses actions destinées à faire du patient un véritable acteur de son parcours de santé.
Nous sommes en effet convaincus qu’une meilleure implication du patient dans son parcours est synonyme d’une meilleure chance en termes de prise en charge, d’une meilleure observance des traitements médicaux et d’une meilleure prévention secondaire et tertiaire à l’issue de l’hospitalisation. Nous avons ici plus particulièrement travaillé sur deux champs : un accès amélioré à l’information en amont du séjour hospitalier, et une réduction des délais d’attente pour bénéficier de prises en charges rapides. Nous avons pour cela mis à profit les nombreuses potentialités offertes par le numérique.
Lesquelles ?
Ramsay Générale de Santé a par exemple été un pionnier dans le déploiement des prises de rendez-vous en ligne : 55% de nos chirurgiens proposent ce service à leur patientèle, et plus d’un million de rendez-vous sont désormais pris chaque année via la plateforme Doctolib. Nous avons, en parallèle, lancé le portail Web Ramsay Services, qui propose une gamme de fonctionnalités allant de l’admission jusqu’au paiement en ligne, en passant par la réservation de services. Déployé dès 2017 dans 12 hôpitaux, ce portail unique en France a été étendu en Septembre 2018 à 40 établissements et devrait rapidement être généralisé à l’échelle du groupe. Il est actuellement utilisé par plus de 30% des patients, et devrait, à terme, concerner un patient sur deux. Couplé à la réduction des délais, il vise à simplifier les parcours patients dans leur ensemble.
Nous sommes en effet convaincus qu’une meilleure implication du patient dans son parcours est synonyme d’une meilleure chance en termes de prise en charge, d’une meilleure observance des traitements médicaux et d’une meilleure prévention secondaire et tertiaire à l’issue de l’hospitalisation. Nous avons ici plus particulièrement travaillé sur deux champs : un accès amélioré à l’information en amont du séjour hospitalier, et une réduction des délais d’attente pour bénéficier de prises en charges rapides. Nous avons pour cela mis à profit les nombreuses potentialités offertes par le numérique.
Lesquelles ?
Ramsay Générale de Santé a par exemple été un pionnier dans le déploiement des prises de rendez-vous en ligne : 55% de nos chirurgiens proposent ce service à leur patientèle, et plus d’un million de rendez-vous sont désormais pris chaque année via la plateforme Doctolib. Nous avons, en parallèle, lancé le portail Web Ramsay Services, qui propose une gamme de fonctionnalités allant de l’admission jusqu’au paiement en ligne, en passant par la réservation de services. Déployé dès 2017 dans 12 hôpitaux, ce portail unique en France a été étendu en Septembre 2018 à 40 établissements et devrait rapidement être généralisé à l’échelle du groupe. Il est actuellement utilisé par plus de 30% des patients, et devrait, à terme, concerner un patient sur deux. Couplé à la réduction des délais, il vise à simplifier les parcours patients dans leur ensemble.
Le temps d'attente dans les différents services d'urgence est affiché en temps réel
Justement, en quoi consistent vos réalisations en matière de réduction des délais hospitaliers ?
Améliorer le service offert à nos patients impose d’agir sur plusieurs paramètres, tous étroitement liés. La réduction des délais de prise en charge contribue ainsi à l’amélioration globale de la qualité et de la fiabilité des soins, mais aussi de la performance globale des établissements. Nous nous sommes en premier lieu concentrés sur nos 22 services d’urgences, qui totalisent plus de 600 000 passages par an. 85% des patients y attendent désormais moins de 30 minutes, contre une moyenne comprise entre 2,5 et 3 heures dans les autres hôpitaux français. Ramsay Générale de Santé s’est, en parallèle, engagé en faveur d’une meilleure transparence de l’information vis-à-vis des usagers : notre site Web affiche le temps d’attente en temps réel au sein des différents services d’urgence, avec une précision atteignant 98%. Nous indiquons également, depuis quelques mois, le temps d’attente par type de prise en charge, en traumatologie ou en médecine – des données qui constituent autant d’indicateurs pour améliorer toujours plus la fluidité des prises en charge.
Vous répondez ici à une attente de vos patients.
Nous assumons en effet de réaliser des études marketing pour identifier des axes d’amélioration potentiels et mettre en œuvre les moyens adéquats. En retravaillant la gestion des flux et en repensant les horaires d’ouverture de nos 85 centres d’imagerie médicale, nous avons par exemple pu réduire les délais d’attente moyens à 6 jours, là où la moyenne française est de 30 jours. De la même manière, l’hôpital privé de l’Ouest Parisien, situé à Trappes dans les Yvelines, où il existe une importante prévalence de l’insuffisance rénale, a mis en place une activité de dialyse de nuit – la seule à ce jour en France. Celle-ci vise, une fois de plus, à répondre à une demande des patients en termes de flexibilité, tout en contribuant à la réduction globale des délais de prise en charge – puisque ces nouveaux horaires étendus permettent de mieux faire face aux urgences.
Améliorer le service offert à nos patients impose d’agir sur plusieurs paramètres, tous étroitement liés. La réduction des délais de prise en charge contribue ainsi à l’amélioration globale de la qualité et de la fiabilité des soins, mais aussi de la performance globale des établissements. Nous nous sommes en premier lieu concentrés sur nos 22 services d’urgences, qui totalisent plus de 600 000 passages par an. 85% des patients y attendent désormais moins de 30 minutes, contre une moyenne comprise entre 2,5 et 3 heures dans les autres hôpitaux français. Ramsay Générale de Santé s’est, en parallèle, engagé en faveur d’une meilleure transparence de l’information vis-à-vis des usagers : notre site Web affiche le temps d’attente en temps réel au sein des différents services d’urgence, avec une précision atteignant 98%. Nous indiquons également, depuis quelques mois, le temps d’attente par type de prise en charge, en traumatologie ou en médecine – des données qui constituent autant d’indicateurs pour améliorer toujours plus la fluidité des prises en charge.
Vous répondez ici à une attente de vos patients.
Nous assumons en effet de réaliser des études marketing pour identifier des axes d’amélioration potentiels et mettre en œuvre les moyens adéquats. En retravaillant la gestion des flux et en repensant les horaires d’ouverture de nos 85 centres d’imagerie médicale, nous avons par exemple pu réduire les délais d’attente moyens à 6 jours, là où la moyenne française est de 30 jours. De la même manière, l’hôpital privé de l’Ouest Parisien, situé à Trappes dans les Yvelines, où il existe une importante prévalence de l’insuffisance rénale, a mis en place une activité de dialyse de nuit – la seule à ce jour en France. Celle-ci vise, une fois de plus, à répondre à une demande des patients en termes de flexibilité, tout en contribuant à la réduction globale des délais de prise en charge – puisque ces nouveaux horaires étendus permettent de mieux faire face aux urgences.
Toujours sur le champ de l’innovation organisationnelle, Ramsay Générale de Santé favorise la création de nouveaux métiers. Pouvez-vous nous en parler ?
Outre les postes d’infirmiers en pratiques avancées, le groupe a en effet développé deux fonctions, l’une visant à appuyer les relations ville/hôpital, et l’autre à accompagner les patients souffrant de pathologies chroniques. Certains de nos hôpitaux disposent ainsi de chargés des relations médicales, dont le rôle est de faire le lien avec les médecins de ville pour, notamment, améliorer les flux d’information avec ces partenaires essentiels. Dix centres privés de cancérologie ont de leur côté créé une fonction d’infirmier coordonnateur en cancérologie. Joignables 24h/24 par les malades les plus vulnérables, ces professionnels sont chargés de faciliter le parcours des patients en les aiguillant, entre autres, vers les spécialistes adéquats – savez-vous qu’il peut y avoir jusqu’à 17 intervenants différents pour une femme souffrant d’un cancer du sein ?
Pouvez-vous, pour finir, nous présenter l’expérimentation menée en matière de télémédecine ?
Visant à améliorer la prise en charge précoce des accidents vasculaires cérébraux (AVC), celle-ci a été lancée en avril dernier au sein de nos 13 centres d’urgences en Île-de-France, en partenariat avec les unités franciliennes de chirurgie neuro-vasculaires tous secteurs confondus. Plus concrètement, ce pilote coordonné par l’Agence Régionale de Santé met à profit la télé-imagerie pour accélérer la détection des AVC et éviter une perte de chance pour les patients concernés. Nous attendons plus de précisions quant au troisième chantier de la stratégie de transformation du système de santé (« accélérer le virage numérique ») pour potentiellement étendre l’expérience à d’autres établissements et/ou d’autres spécialités.
Outre les postes d’infirmiers en pratiques avancées, le groupe a en effet développé deux fonctions, l’une visant à appuyer les relations ville/hôpital, et l’autre à accompagner les patients souffrant de pathologies chroniques. Certains de nos hôpitaux disposent ainsi de chargés des relations médicales, dont le rôle est de faire le lien avec les médecins de ville pour, notamment, améliorer les flux d’information avec ces partenaires essentiels. Dix centres privés de cancérologie ont de leur côté créé une fonction d’infirmier coordonnateur en cancérologie. Joignables 24h/24 par les malades les plus vulnérables, ces professionnels sont chargés de faciliter le parcours des patients en les aiguillant, entre autres, vers les spécialistes adéquats – savez-vous qu’il peut y avoir jusqu’à 17 intervenants différents pour une femme souffrant d’un cancer du sein ?
Pouvez-vous, pour finir, nous présenter l’expérimentation menée en matière de télémédecine ?
Visant à améliorer la prise en charge précoce des accidents vasculaires cérébraux (AVC), celle-ci a été lancée en avril dernier au sein de nos 13 centres d’urgences en Île-de-France, en partenariat avec les unités franciliennes de chirurgie neuro-vasculaires tous secteurs confondus. Plus concrètement, ce pilote coordonné par l’Agence Régionale de Santé met à profit la télé-imagerie pour accélérer la détection des AVC et éviter une perte de chance pour les patients concernés. Nous attendons plus de précisions quant au troisième chantier de la stratégie de transformation du système de santé (« accélérer le virage numérique ») pour potentiellement étendre l’expérience à d’autres établissements et/ou d’autres spécialités.
Justement, quelles sont vos perspectives à court et moyen terme ?
Outre les projets déjà évoqués – généralisation du portail Ramsay Services, développement de la prise de rendez-vous multicanale, etc. –, nous plaidons pour que la tarification des établissements de santé prenne mieux en compte la valeur ajoutée des résultats médicaux, ce qui nous permettra de mieux la mettre en lumière vis-à-vis de nos patients. Nous attendons à ce titre beaucoup du chantier n°2 dans le cadre du travail gouvernemental en cours, « repenser les modes de rémunération, de financement et de régulation » afin d’élargir nos efforts en faveur de la transparence de l’information. Notre ambition ? Faire toujours plus et toujours mieux pour améliorer les prises en charge dans leur globalité.
Interview réalisée par Joëlle Hayek dans le numéro 42 d'Hospitalia, magazine à consulter en intégralité ici.
Outre les projets déjà évoqués – généralisation du portail Ramsay Services, développement de la prise de rendez-vous multicanale, etc. –, nous plaidons pour que la tarification des établissements de santé prenne mieux en compte la valeur ajoutée des résultats médicaux, ce qui nous permettra de mieux la mettre en lumière vis-à-vis de nos patients. Nous attendons à ce titre beaucoup du chantier n°2 dans le cadre du travail gouvernemental en cours, « repenser les modes de rémunération, de financement et de régulation » afin d’élargir nos efforts en faveur de la transparence de l’information. Notre ambition ? Faire toujours plus et toujours mieux pour améliorer les prises en charge dans leur globalité.
Interview réalisée par Joëlle Hayek dans le numéro 42 d'Hospitalia, magazine à consulter en intégralité ici.