Composée d’un collectif d’acteurs publics et privés et d’un comité de pilotage de 17 membres, l’association est présidée par Géraldine Pignot, chirurgienne urologue à Marseille, très impliquée dans la lutte pour l’égalité entre les femmes et les hommes. Cette initiative s’inscrit dans la lignée des deux Forums Femmes & santé qui se sont tenus en Rhône Alpes (2016 et 2017) puis à Paris (ELLE active santé) afin d’écouter les femmes et de les accompagner dans le développement de leurs carrières.
Être médecin et femme à l’hôpital, un dilemme ? Un constat alarmant qui s’appuie sur une enquête Ipsos
Premier combat porté par l’association : les carrières féminines au sein de l’hôpital. Car si aujourd’hui parmi les moins de 30 ans, 52% des médecins sont des femmes, elles ne sont que 20% à occuper un poste de PU-PH (Professeur des universités-praticien hospitalier).
Une enquête IPSOS* pour Donner des Elles à la Santé montre que les discriminations commencent très tôt et vont en s’amplifiant et se traduisent par une dévalorisation professionnelle : ainsi, pour 59% des femmes médecins, leurs capacités ont été a priori remises en doute.
Ressenties dès les premières années d’études, c’est au moment de l’externat que ces discriminations touchent près d’1 femme médecin sur 2 pour atteindre leur plus haut niveau aux premières années de carrière (près de 6 femmes sur 10) : une situation qui perdure pendant leur carrière pour plus d’1 femme sur 2.
Le sondage Ipsos met aussi en avant des violences sexistes trop fréquentes et des discriminations de genre à toutes les étapes du parcours des femmes médecins. Ainsi, 93% des médecins hospitaliers ont déjà fait le constat d’une situation discriminante à l’égard des femmes dans le milieu hospitalier et 82% des femmes médecins déclarent avoir déjà été victimes de comportements sexistes ou de harcèlement que ce soit sur leur physique, apparence ou tenue vestimentaire ou leurs compétences professionnelles. Un constat corroboré massivement par les hommes qui disent pour les ¾ d’entre eux avoir été témoins de propos déplacés sur le physique et les compétences de leurs homologues féminines.
Autre difficulté soulignée par les femmes médecins : le fragile équilibre entre travail hospitalier et obligations familiales. Près d’1 maman sur 2 avoue qu’elle travaillerait plus si elle était dégagée des contraintes familiales contre seulement 1/3 des pères ! 36% considèrent même avoir modifié leur parcours professionnel en raison de leur charge familiale.
Une enquête IPSOS* pour Donner des Elles à la Santé montre que les discriminations commencent très tôt et vont en s’amplifiant et se traduisent par une dévalorisation professionnelle : ainsi, pour 59% des femmes médecins, leurs capacités ont été a priori remises en doute.
Ressenties dès les premières années d’études, c’est au moment de l’externat que ces discriminations touchent près d’1 femme médecin sur 2 pour atteindre leur plus haut niveau aux premières années de carrière (près de 6 femmes sur 10) : une situation qui perdure pendant leur carrière pour plus d’1 femme sur 2.
Le sondage Ipsos met aussi en avant des violences sexistes trop fréquentes et des discriminations de genre à toutes les étapes du parcours des femmes médecins. Ainsi, 93% des médecins hospitaliers ont déjà fait le constat d’une situation discriminante à l’égard des femmes dans le milieu hospitalier et 82% des femmes médecins déclarent avoir déjà été victimes de comportements sexistes ou de harcèlement que ce soit sur leur physique, apparence ou tenue vestimentaire ou leurs compétences professionnelles. Un constat corroboré massivement par les hommes qui disent pour les ¾ d’entre eux avoir été témoins de propos déplacés sur le physique et les compétences de leurs homologues féminines.
Autre difficulté soulignée par les femmes médecins : le fragile équilibre entre travail hospitalier et obligations familiales. Près d’1 maman sur 2 avoue qu’elle travaillerait plus si elle était dégagée des contraintes familiales contre seulement 1/3 des pères ! 36% considèrent même avoir modifié leur parcours professionnel en raison de leur charge familiale.
Briser le plafond de verre en santé : des attentes fortes
Toujours selon l’enquête IPSOS pour Donner des Elles à la Santé, seuls 6% des médecins interrogés ont connaissance de mesures instaurées pour favoriser l’égalité professionnelle Femmes-Hommes dans leur établissement.
Pourtant, les attentes des médecins sont fortes. Ils plébiscitent plus particulièrement les actions permettant aux femmes de mieux intégrer les contraintes liées à la maternité dans la vie professionnelle - 80% des femmes médecins jugent essentiel le remplacement des congés maternité - et celles impliquant une politique plus volontariste en faveur de l’égalité femmes-hommes - 65% des femmes médecins jugent essentiel l’instauration d’une politique transparente des carrières.
Pour faire avancer vers plus d’égalité, l’association revendique des actions tout le long du parcours des femmes médecins : sensibilisation dès les études de médecine aux stéréotypes de genre, solutions concrètes pour remplacer les congés maternités en lançant des pilotes et en s’inspirant d’expériences à l’étranger. Elle entend s’impliquer également dans la transformation des regards, tant des professionnels de santé que des patients et de la société plus largement pour désexualiser certains métiers et les sortir des stéréotypes habituels (l’aide-soignante et le chirurgien).
« En tant que femme mais surtout chirurgienne, il m’a été difficile de pouvoir exercer mon métier sans passer à côté de réflexions qui n’auraient jamais pu être envisagées à l’égard d’un homme », affirme Géraldine Pignot, Urologue à Marseille et Présidente de l’association Donner des Elles à la Santé avant de conclure que le sujet sera clos quand « une femme médecin pourra rentrer dans une chambre d’hôpital sans que le patient pense que c’est une infirmière ».
Forte de ces constats, l’association Donner des Elles à la Santé portera dans les mois à venir plusieurs propositions pour faire avancer l’égalité Femmes-Hommes et la féminisation des postes à responsabilité au sein de l’hôpital. Une charte pour l’égalité à l’hôpital sur le modèle de l’hôpital de Thuir devrait prochainement voir le jour ainsi qu’une charte pour la visibilité médiatique des femmes. Si les conditions sanitaires le permettent, un événement d’envergure nationale réunissant tous les acteurs qui souhaitent avancer vers plus d’égalité entre les femmes et les hommes devrait avoir lieu en 2021.
Pourtant, les attentes des médecins sont fortes. Ils plébiscitent plus particulièrement les actions permettant aux femmes de mieux intégrer les contraintes liées à la maternité dans la vie professionnelle - 80% des femmes médecins jugent essentiel le remplacement des congés maternité - et celles impliquant une politique plus volontariste en faveur de l’égalité femmes-hommes - 65% des femmes médecins jugent essentiel l’instauration d’une politique transparente des carrières.
Pour faire avancer vers plus d’égalité, l’association revendique des actions tout le long du parcours des femmes médecins : sensibilisation dès les études de médecine aux stéréotypes de genre, solutions concrètes pour remplacer les congés maternités en lançant des pilotes et en s’inspirant d’expériences à l’étranger. Elle entend s’impliquer également dans la transformation des regards, tant des professionnels de santé que des patients et de la société plus largement pour désexualiser certains métiers et les sortir des stéréotypes habituels (l’aide-soignante et le chirurgien).
« En tant que femme mais surtout chirurgienne, il m’a été difficile de pouvoir exercer mon métier sans passer à côté de réflexions qui n’auraient jamais pu être envisagées à l’égard d’un homme », affirme Géraldine Pignot, Urologue à Marseille et Présidente de l’association Donner des Elles à la Santé avant de conclure que le sujet sera clos quand « une femme médecin pourra rentrer dans une chambre d’hôpital sans que le patient pense que c’est une infirmière ».
Forte de ces constats, l’association Donner des Elles à la Santé portera dans les mois à venir plusieurs propositions pour faire avancer l’égalité Femmes-Hommes et la féminisation des postes à responsabilité au sein de l’hôpital. Une charte pour l’égalité à l’hôpital sur le modèle de l’hôpital de Thuir devrait prochainement voir le jour ainsi qu’une charte pour la visibilité médiatique des femmes. Si les conditions sanitaires le permettent, un événement d’envergure nationale réunissant tous les acteurs qui souhaitent avancer vers plus d’égalité entre les femmes et les hommes devrait avoir lieu en 2021.
Une première action de sensibilisation : la web-émission Donner des Elles à la Santé
L’association a tenu aujourd’hui sa première web-émission pour ouvrir le débat sur les discriminations à l’hôpital mais aussi sur les enseignements de la crise de la COVID-19.
Pour revoir la web-émission, c’est ici
*Enquête IPSOS : Échantillon : 500 médecins hospitaliers dont 230 femmes et 270 hommes. Données recueillies entre le 6 et le 30 janvier 2020.
Pour revoir la web-émission, c’est ici
*Enquête IPSOS : Échantillon : 500 médecins hospitaliers dont 230 femmes et 270 hommes. Données recueillies entre le 6 et le 30 janvier 2020.