"Cet effort budgétaire historique du gouvernement sur le numérique en santé est un véritable encouragement pour nous tous", se félicitent Dominique Pon et Laura Létourneau, dans un communiqué commun. Revennant sur les accords du Ségur de la santé, le responsable et la déléguée ministériels du numérique en santé saluent les investissements, à hauteur de deux milliards d'euros, prévus pour les prochaines années. "Il [l'effort budgétaire, NDLR] n’aurait pas vu le jour sans le dynamisme et l’engagement de l’ensemble des acteurs de l’écosystème, associations de patients, professionnels de santé, industriels et acteurs publics sur le sujet. Durant ces derniers 18 mois, ensemble, nous avons fait émerger et décliner des valeurs, une vision et une feuille de route commune pour le numérique en santé en France, continuent les deux responsables. Le chemin est tracé, le déploiement a commencé. Les annonces du Ségur nous permettent d’envisager une accélération fantastique !"
Plusieurs axes de développement
Cet argent, "cet effort budgétaire", sevira ainsi au développement de la e-santé définit en cinq axes de travail dont le premier, "l’intégration des fondations numériques régaliennes", s'intéressera notamment à l’identifiant national de santé, au cadre de sécurité et d’interopérabilité, à la messagerie sécurisée de santé et au dossier médical partagé. Dans la continuité des programmes actuellement engagés tels que HOP’EN et E-PARCOURS, des modalités d’incitation forte à l’usage"seront activées sur certains cas d’usage prioritaires, comme le partage de l’histoire médicale du patient, le compte-rendu d’hospitalisation et les résultats de biologie et d’imagerie via la messagerie sécurisée de santé et le DMP", précise un communiqué du ministère des Solidarités et de la Santé en partenariat avec l'Agence du Numérique en Santé. Troisième axe de travail, le développement de la télésanté, très utilisée lors de la crise sanitaire, est aussi concerné par ces investissements et ce notamment en ce qui concerne les dispositifs d'assouplissements mis en place ces derniers mois. Quatrième axe, le développement du système d’information outillant le service d’accès au soin (SAS) devrait lui aussi bénéficier de ce budget en encourageant "de manière générale la stimulation de l’écosystème pour la création de services numériques réellement innovants et l’analyse des données de santé dans un cadre éthique et sécurisé". Dernier sur la liste, le secteur du médico-social n'en est pas pour autant oublié puisqu'il est prévu d'y investir 600 millions d’euros sur cinq ans dans les équipements de base, les logiciels socles et les services d’échange.