Claire Duverger Darré, ingénieure travaux, coordinatrice en Transition écologique à la direction des Constructions, du Patrimoine et de la Transition Écologique du CHU de Poitiers. © CHU de Poitiers
Pourquoi avoir mis en place une telle démarche de réemploi ?
Claire Duverger Darré : Ce projet, qui est en cours de structuration, est né à l’initiative de Frédéric Marchal, le directeur des constructions et du patrimoine. Cela fait en effet déjà une dizaine d'années que nous menons, sur un rythme très soutenu, différents chantiers de restructuration, modification ou affectation des locaux dans notre patrimoine immobilier. Nous sommes donc régulièrement amenés à déposer ou à faire refaire des éléments parfois récents, ce qui se traduit dans les faits par la signature de demandes de déconstruction suivies de commandes de fournitures neuves. Aussi le réemploi s’est-il naturellement imposé, à l’échelle du CHU et de tous ses ateliers techniques. C’est d’ailleurs là une des particularités de notre projet, qui ne se concentre pas sur un domaine ou un service mais concerne bien l’institution dans son ensemble.
Plus concrètement, comme vous êtes-vous organisés pour mener à bien cette démarche ?
Nous avons commencé par la formalisation du projet de réemploi, en créant il y a deux ans un groupe de travail – que je pilote. Pour nous accompagner, nous avons également fait appel à un cabinet d'architectes spécialisé, Bellastock, qui a d’abord réalisé un diagnostic des pratiques déjà en place dans les différents ateliers. Certains avaient d’ailleurs anticipé la démarche, par exemple en triant des éléments pouvant être réutilisés. Ce diagnostic général nous a ensuite permis d’élaborer une stratégie d'économie circulaire comprenant plusieurs volets, recensement des flux, disponibilité, stockage et organisation. Nous avons désormais initié l’étape suivante : chaque atelier recense actuellement ses matériaux et équipements réemployable. Ceux-ci seront par la suite décrits, de même que les protocoles de conditionnement et de nettoyage avant réemploi. Pour résumer, nous en sommes aujourd’hui à la phase d’exécution et de rédaction, mais travaillons en parallèle déjà sur la réorganisation des modalités de stockage, le déploiement d’outils informatiques dédiés et la réalisation d’essais sur des projets à périmètre restreint. En tout état de cause, 2023 sera une année très riche pour ce projet planifié sur 2023 et 2024.
Quels objectifs entendez-vous adresser sur le long terme ? Sont-ils d’ordre économique ?
La récupération et le nettoyage de certains matériaux et équipements ont un certain coût, et ne devraient donc pas permettre de réaliser toujours d’importantes économies financières. Et ce n’est d’ailleurs pas notre objectif premier. Ce projet a été lancé dans une optique d’économie circulaire, qui permet de faire le lien avec la démarche de transition écologique initiée au CHU – dont je coordonne aussi le comité de pilotage depuis quelques mois. La démarche de réemploi des matériaux et des équipements y a toute sa place, car elle s’inscrit résolument dans la volonté du CHU de Poitiers, soutenir et accentuer les initiatives en faveur du développement durable.
Article publié dans l'édition de février 2023 d'Hospitalia à lire ici.
Claire Duverger Darré : Ce projet, qui est en cours de structuration, est né à l’initiative de Frédéric Marchal, le directeur des constructions et du patrimoine. Cela fait en effet déjà une dizaine d'années que nous menons, sur un rythme très soutenu, différents chantiers de restructuration, modification ou affectation des locaux dans notre patrimoine immobilier. Nous sommes donc régulièrement amenés à déposer ou à faire refaire des éléments parfois récents, ce qui se traduit dans les faits par la signature de demandes de déconstruction suivies de commandes de fournitures neuves. Aussi le réemploi s’est-il naturellement imposé, à l’échelle du CHU et de tous ses ateliers techniques. C’est d’ailleurs là une des particularités de notre projet, qui ne se concentre pas sur un domaine ou un service mais concerne bien l’institution dans son ensemble.
Plus concrètement, comme vous êtes-vous organisés pour mener à bien cette démarche ?
Nous avons commencé par la formalisation du projet de réemploi, en créant il y a deux ans un groupe de travail – que je pilote. Pour nous accompagner, nous avons également fait appel à un cabinet d'architectes spécialisé, Bellastock, qui a d’abord réalisé un diagnostic des pratiques déjà en place dans les différents ateliers. Certains avaient d’ailleurs anticipé la démarche, par exemple en triant des éléments pouvant être réutilisés. Ce diagnostic général nous a ensuite permis d’élaborer une stratégie d'économie circulaire comprenant plusieurs volets, recensement des flux, disponibilité, stockage et organisation. Nous avons désormais initié l’étape suivante : chaque atelier recense actuellement ses matériaux et équipements réemployable. Ceux-ci seront par la suite décrits, de même que les protocoles de conditionnement et de nettoyage avant réemploi. Pour résumer, nous en sommes aujourd’hui à la phase d’exécution et de rédaction, mais travaillons en parallèle déjà sur la réorganisation des modalités de stockage, le déploiement d’outils informatiques dédiés et la réalisation d’essais sur des projets à périmètre restreint. En tout état de cause, 2023 sera une année très riche pour ce projet planifié sur 2023 et 2024.
Quels objectifs entendez-vous adresser sur le long terme ? Sont-ils d’ordre économique ?
La récupération et le nettoyage de certains matériaux et équipements ont un certain coût, et ne devraient donc pas permettre de réaliser toujours d’importantes économies financières. Et ce n’est d’ailleurs pas notre objectif premier. Ce projet a été lancé dans une optique d’économie circulaire, qui permet de faire le lien avec la démarche de transition écologique initiée au CHU – dont je coordonne aussi le comité de pilotage depuis quelques mois. La démarche de réemploi des matériaux et des équipements y a toute sa place, car elle s’inscrit résolument dans la volonté du CHU de Poitiers, soutenir et accentuer les initiatives en faveur du développement durable.
Article publié dans l'édition de février 2023 d'Hospitalia à lire ici.