L’IRM en jeu est un simulateur d’IRM créé par les équipes du professeur Jean-Pierre Pracros, chef de service spécialisé en radio-pédiatrie à l’hôpital femme, mère, enfant de Lyon et développé par l’association, Le Petit monde.
Cette association a été créée en 1997 par des pédiatres lyonnais, notamment le Pr Pracros, pour améliorer la vie de l’enfant hospitalisé. Ce simulateur en forme de fusée prépare les enfants à l’examen afin d’éviter l’anesthésie ou la sédation et réduit l’anxiété.
L’IRM en jeu reproduit exactement les bruits du vrai IRM pendant que l’enfant est allongé sur le lit confiné dans le tunnel. Trois séquences de bruit de 3 minutes chacune sont diffusées dans des enceintes à un niveau sonore réglable.
Cette association a été créée en 1997 par des pédiatres lyonnais, notamment le Pr Pracros, pour améliorer la vie de l’enfant hospitalisé. Ce simulateur en forme de fusée prépare les enfants à l’examen afin d’éviter l’anesthésie ou la sédation et réduit l’anxiété.
L’IRM en jeu reproduit exactement les bruits du vrai IRM pendant que l’enfant est allongé sur le lit confiné dans le tunnel. Trois séquences de bruit de 3 minutes chacune sont diffusées dans des enceintes à un niveau sonore réglable.
Pourquoi l'IRM en jeu
L’examen IRM est indolore et non traumatisant physiquement. Cependant, il comporte trois contraintes d’ordre psychologiques difficiles à gérer pour un enfant :
C’est là qu’intervient l’IRM en jeu qui devient alors une préparation ludique destiné aux enfants âgés de 3 à 10 ans. En simulant les contraintes de l’IRM, ce dispositif prépare les enfants à cette situation afin d’ôter les éléments angoissants liés à l’examen, améliorer la qualité des images et éviter le recours à la sédation.
- la position allongée sur le dos dans un tunnel,
- le bruit très assourdissant provoqué par les séquences d’examen,
- l’immobilité absolue requise pendant une durée relativement longue.
C’est là qu’intervient l’IRM en jeu qui devient alors une préparation ludique destiné aux enfants âgés de 3 à 10 ans. En simulant les contraintes de l’IRM, ce dispositif prépare les enfants à cette situation afin d’ôter les éléments angoissants liés à l’examen, améliorer la qualité des images et éviter le recours à la sédation.
Les différentes étapes de l'IRM en jeu
Découverte
L’enfant et ses parents sont accueillis dans la salle où est installé le simulateur. Ils découvrent la fusée dans un environnement ludique. Un assistant présente l’équipement, le rôle des différents écrans, le bruit et autres fonctions afin d’expliquer le déroulement.
Séquences
L’enfant est invité à s’installer sur le dos, couché sur le lit. L’assistant lui pose une reproduction du matériel nécessaire à l’acquisition des images à l’IRM et lui cale la tête. L’enfant rentre dans le tunnel. Le bruit de l’IRM est diffusé et la caméra enregistre les le comportement de l’enfant.
L'enfant, acteur de son examen
Après être resté en moyenne 10 minutes allongé à l’intérieur de la fusée, l’enfant est invité à regarder les séquences enregistrées. Avec l’aide de l’assistant, l’enfant commente ces séquences et observe ses propres réactions au bruit. C’est à ce moment-là que l’enfant devient acteur de sa prise en charge et est prêt pour le vrai examen sans anxiété et sans prémédication. Il est alors dirigé vers l’IRM ou sont repris les mêmes codes pour le passage à l’examen. A la fin de celui-ci, un diplôme lui est remis.
En chiffres
2012 : année de création de l’IRM en jeu,
33 :le nombre d’hôpitaux équipés,
80% de réduction de la sédation et/ou de l’anesthésie,
18 000 enfants ont bénéficié d’un examen IRM sans sédation ou anesthésie après être passés sur l’IRM en jeu,
26 000€ : le coût de l’équipement.
L’enfant et ses parents sont accueillis dans la salle où est installé le simulateur. Ils découvrent la fusée dans un environnement ludique. Un assistant présente l’équipement, le rôle des différents écrans, le bruit et autres fonctions afin d’expliquer le déroulement.
Séquences
L’enfant est invité à s’installer sur le dos, couché sur le lit. L’assistant lui pose une reproduction du matériel nécessaire à l’acquisition des images à l’IRM et lui cale la tête. L’enfant rentre dans le tunnel. Le bruit de l’IRM est diffusé et la caméra enregistre les le comportement de l’enfant.
L'enfant, acteur de son examen
Après être resté en moyenne 10 minutes allongé à l’intérieur de la fusée, l’enfant est invité à regarder les séquences enregistrées. Avec l’aide de l’assistant, l’enfant commente ces séquences et observe ses propres réactions au bruit. C’est à ce moment-là que l’enfant devient acteur de sa prise en charge et est prêt pour le vrai examen sans anxiété et sans prémédication. Il est alors dirigé vers l’IRM ou sont repris les mêmes codes pour le passage à l’examen. A la fin de celui-ci, un diplôme lui est remis.
En chiffres
2012 : année de création de l’IRM en jeu,
33 :le nombre d’hôpitaux équipés,
80% de réduction de la sédation et/ou de l’anesthésie,
18 000 enfants ont bénéficié d’un examen IRM sans sédation ou anesthésie après être passés sur l’IRM en jeu,
26 000€ : le coût de l’équipement.
Historique du projet, de son financement et de son implantation
En 2018, Carole Guillevin, ingénieure de recherche au CHU de Poitiers Labcom I3M,équipe DACTIM-MIS LMA CNRS 7348, et maman de quatre enfants, était installée dans la salle d’attente de son pédiatre et feuilletait le magazine Parent. C’est le point de départ du projet. Dans ce magazine, un article était consacré à l’IRM en jeu. En tant que maman pouvant être amenée à accompagner ses enfants à un examen d’IRM, sensibilisée aussi par son activité professionnelle avec des radiologues et des manipulateurs à la difficulté de ces examens pour de jeunes patients, Carole Guillevin est repartie avec cette idée en tête : mettre en place un IRM en jeu au CHU de Poitiers.
Avant même de penser à l’issue du projet et à son lieu d’implantation, la question du financement s’est immédiatement posée. L’idée de Carole Guillevin fut d’associer et de faire participer les Poitevins à la réalisation de ce projet : « Je me suis vraiment positionnée en tant que maman. Je me suis dit que les poitevins pourraient être intéressés pour leurs enfants en priorité ». Elle est donc partie à la recherche de sponsors.
Avant même de penser à l’issue du projet et à son lieu d’implantation, la question du financement s’est immédiatement posée. L’idée de Carole Guillevin fut d’associer et de faire participer les Poitevins à la réalisation de ce projet : « Je me suis vraiment positionnée en tant que maman. Je me suis dit que les poitevins pourraient être intéressés pour leurs enfants en priorité ». Elle est donc partie à la recherche de sponsors.
Durant l’année 2019, elle a démarché de nombreuses entités dont l’association, Un Hôpital pour les enfants, implantée au CHU de Poitiers. Gilles Kéo, son directeur, l’a orientée dans ses démarches et lui a présenté une personnalité susceptible d’être intéressée : Quentin Bernard, footballeur professionnel de l’AJ Auxerre, originaire de Poitiers. Celui-ci, très investi dans la cause des enfants hospitalisés, a accepté d’être le parrain de l’IRM en jeu : « Je suis très heureux et honoré de faire partie de ce projet merveilleux pour les enfants de ma ville natale et j’ai hâte que le projet prenne forme ».
Différentes initiatives avec des étudiants manipulateurs, étudiants en génie mécanique de l’Université de Poitiers, ou encore avec le Rotary Club la Romane et le Lions Club de Poitiers ont de contribué au financement du simulateur. Au final, l’IRM en jeu a été entièrement financé par des fonds privés, pour un montant de 26 000 euros.
Différentes initiatives avec des étudiants manipulateurs, étudiants en génie mécanique de l’Université de Poitiers, ou encore avec le Rotary Club la Romane et le Lions Club de Poitiers ont de contribué au financement du simulateur. Au final, l’IRM en jeu a été entièrement financé par des fonds privés, pour un montant de 26 000 euros.
Fin 2019, Carole Guillevin a abordé la dernière étape : la présentation du projet à la direction du CHU de Poitiers et l’implantation du simulateur au sein du service d’IRM. Le CHU de Poitiers a procédé à l’acquisition de l’IRM en jeu avec les fonds recueillis auprès des différents sponsors et s’est engagé à en assurer la maintenance.
L’achat et l’installation ont engagés mais la crise sanitaire de la covid-19 s’invitée entre-temps. Il aura fallu attendre deux ans l’arrivée du simulateur dans le service d’IRM du CHU de Poitiers, fin février 2022.
Les partenaires financiers de l’IRM en jeu : Rotary Club La-Romane et Lions Club de Poitiers, Etudiant en génie mécanique, Etudiants manipulateurs en électroradiologie médicale de 2e année, Association « Un Hôpital pour les enfants », Association française du personnel paramédical d’électroradiologie, Quentin Bernard, footballeur professionnel, parrain de l’IRM en jeu, La société Siemens.
L’achat et l’installation ont engagés mais la crise sanitaire de la covid-19 s’invitée entre-temps. Il aura fallu attendre deux ans l’arrivée du simulateur dans le service d’IRM du CHU de Poitiers, fin février 2022.
Les partenaires financiers de l’IRM en jeu : Rotary Club La-Romane et Lions Club de Poitiers, Etudiant en génie mécanique, Etudiants manipulateurs en électroradiologie médicale de 2e année, Association « Un Hôpital pour les enfants », Association française du personnel paramédical d’électroradiologie, Quentin Bernard, footballeur professionnel, parrain de l’IRM en jeu, La société Siemens.
L'activité d'IRM pédiatrique au CHU de Poitiers et intérêt de l'IRM en jeu
Au CHU de Poitiers, l’imagerie pédiatrique reste une activité importante, en particulier pour la spécialité IRM.Quatre radio-pédiatres interviennent sur cette activité et se la répartissent à hauteur d’une demi-journée par semaine sur trois des cinq IRM du site de la Milétrie, à Poitiers.
Au CHU de Poitiers, l’IRM pédiatrique s’illustre comme une activité de recours car il reste le seul établissement de la Vienne à proposer cette prise en charge. A ce jour, les structures d’imagerie privée du département ne prennent pas en charge les enfants en dessous de 7 ans, ni de pathologie lourdes. De plus, les centres hospitaliers périphériques de Poitou-Charentes tels que La Rochelle, Angoulême ou Niort, font aussi appel au service d’IRM pédiatrique du CHU de Poitiers, en particulier pour des pathologies graves pour lesquelles l’enfant pourra être pris en charge par la suite à Poitiers, en oncologie pédiatrique.
Collaboration des services d’imagerie et de pédiatrie
Les radio-pédiatres et le service de pédiatrie cherchent depuis des années à réduire le recours à la sédation pour l’enfant et à optimiser le nombre de prises en charge.
A ce jour, une quinzaine d’enfants est pris en charge chaque semaine. Mais le taux d’échec actuel s’élève à environ 10%. « Nous qualifions d’échec le fait de ne pas réussir à faire passer l’examen à un enfant et de devoir soit abandonner la perspective d’un examen, soit d’avoir recours à l’anesthésie générale », indique Julie Vibert, radio-pédiatre.
En fonction de leur âge, les enfants sont préalablement accueillis en hôpital de jour pédiatrique. La collaboration étroite entre le service de pédiatrie et les équipes d’imagerie a toujours été essentielle dans la prise en charge de l’enfant. Les équipes œuvrent pour avoir recours le moins possible à l’anesthésie générale. Par mois, ce sont entre 4 et 5 enfants qui doivent en bénéficier pour réaliser leur examen d’IRM. Depuis début 2022, l’hôpital de jour pédiatrique se délocalise donc une fois par semaine dans les locaux de l’IRM pour que les enfants puissent être accueillis en un même lieu. Cela permet une optimisation des examens d’IRM et une réduction de l’anxiété de l’enfant.
Avec l’arrivée de l’IRM en jeu fin février 2022, les facteurs d’optimisation se multiplient. Les équipes de pédiatrie prennent en charge l’enfant, l’évaluent, prennent le temps de le préparer et de lui proposer toutes les solutions afin que l’examen soit réalisé dans les meilleures conditions et, surtout, sans sédation.
L’IRM en jeu, quel intérêt ?
L’IRM en jeu permet implique le jeune patient dans son soin. L’enfant est souvent considéré comme un objet dans son parcours de soin. On lui explique peu, voire pas du tout, l’examen d’IRM qu’il va subir, en quoi cela consiste, pourquoi doit-on le lui faire, etc. « On explique à longueur de temps aux enfants que leur corps leur appartient mais lorsqu’ils arrivent dans le milieu médical, on les touche, on les manipule sans prendre le temps de leur expliquer, insiste le docteur Martine Mergy-Laurent, radio-pédiatre. Il faut les rendre acteur pour obtenir leur coopération. » Et c’est justement ce que permet le simulateur de l’IRM en jeu.
Au CHU de Poitiers, il n’y a pas de procédure ou de demande à faire pour qu’un enfant puisse bénéficier du passage dans l’IRM en jeu avant son examen. Les parents et les enfants ne sont pas prévenus en amont, tout simplement car c’est le radio-pédiatre qui prend la décision au dernier moment avec l’aide des infirmières de pédiatrie et des manipulateurs en électroradiologie médicale.
En effet, le simulateur est préconisé pour les enfants de 3 à 10 ans mais l’équipe du CHU de Poitiers ne se met pas de limite. Depuis son installation, des enfants âgés de 2 ans et demi ou de 13 ans, par exemple, ont très bien réagi à la simulation. « Le médecin prescripteur de l’examen pourrait, par contre, indiquer s’il pense l’enfant éligible à l’IRM en jeu sur son ordonnance, indique le docteur Julie Vibert. Tout comme il nous indique déjà régulièrement les potentielles difficultés de coopération. »
Au CHU de Poitiers, l’IRM pédiatrique s’illustre comme une activité de recours car il reste le seul établissement de la Vienne à proposer cette prise en charge. A ce jour, les structures d’imagerie privée du département ne prennent pas en charge les enfants en dessous de 7 ans, ni de pathologie lourdes. De plus, les centres hospitaliers périphériques de Poitou-Charentes tels que La Rochelle, Angoulême ou Niort, font aussi appel au service d’IRM pédiatrique du CHU de Poitiers, en particulier pour des pathologies graves pour lesquelles l’enfant pourra être pris en charge par la suite à Poitiers, en oncologie pédiatrique.
Collaboration des services d’imagerie et de pédiatrie
Les radio-pédiatres et le service de pédiatrie cherchent depuis des années à réduire le recours à la sédation pour l’enfant et à optimiser le nombre de prises en charge.
A ce jour, une quinzaine d’enfants est pris en charge chaque semaine. Mais le taux d’échec actuel s’élève à environ 10%. « Nous qualifions d’échec le fait de ne pas réussir à faire passer l’examen à un enfant et de devoir soit abandonner la perspective d’un examen, soit d’avoir recours à l’anesthésie générale », indique Julie Vibert, radio-pédiatre.
En fonction de leur âge, les enfants sont préalablement accueillis en hôpital de jour pédiatrique. La collaboration étroite entre le service de pédiatrie et les équipes d’imagerie a toujours été essentielle dans la prise en charge de l’enfant. Les équipes œuvrent pour avoir recours le moins possible à l’anesthésie générale. Par mois, ce sont entre 4 et 5 enfants qui doivent en bénéficier pour réaliser leur examen d’IRM. Depuis début 2022, l’hôpital de jour pédiatrique se délocalise donc une fois par semaine dans les locaux de l’IRM pour que les enfants puissent être accueillis en un même lieu. Cela permet une optimisation des examens d’IRM et une réduction de l’anxiété de l’enfant.
Avec l’arrivée de l’IRM en jeu fin février 2022, les facteurs d’optimisation se multiplient. Les équipes de pédiatrie prennent en charge l’enfant, l’évaluent, prennent le temps de le préparer et de lui proposer toutes les solutions afin que l’examen soit réalisé dans les meilleures conditions et, surtout, sans sédation.
L’IRM en jeu, quel intérêt ?
L’IRM en jeu permet implique le jeune patient dans son soin. L’enfant est souvent considéré comme un objet dans son parcours de soin. On lui explique peu, voire pas du tout, l’examen d’IRM qu’il va subir, en quoi cela consiste, pourquoi doit-on le lui faire, etc. « On explique à longueur de temps aux enfants que leur corps leur appartient mais lorsqu’ils arrivent dans le milieu médical, on les touche, on les manipule sans prendre le temps de leur expliquer, insiste le docteur Martine Mergy-Laurent, radio-pédiatre. Il faut les rendre acteur pour obtenir leur coopération. » Et c’est justement ce que permet le simulateur de l’IRM en jeu.
Au CHU de Poitiers, il n’y a pas de procédure ou de demande à faire pour qu’un enfant puisse bénéficier du passage dans l’IRM en jeu avant son examen. Les parents et les enfants ne sont pas prévenus en amont, tout simplement car c’est le radio-pédiatre qui prend la décision au dernier moment avec l’aide des infirmières de pédiatrie et des manipulateurs en électroradiologie médicale.
En effet, le simulateur est préconisé pour les enfants de 3 à 10 ans mais l’équipe du CHU de Poitiers ne se met pas de limite. Depuis son installation, des enfants âgés de 2 ans et demi ou de 13 ans, par exemple, ont très bien réagi à la simulation. « Le médecin prescripteur de l’examen pourrait, par contre, indiquer s’il pense l’enfant éligible à l’IRM en jeu sur son ordonnance, indique le docteur Julie Vibert. Tout comme il nous indique déjà régulièrement les potentielles difficultés de coopération. »