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Le CHU de Clermont-Ferrand développe la recherche paramédicale


Rédigé par Aurélie Pasquelin le Mercredi 22 Mars 2023 à 12:40 | Lu 1034 fois


Dans une démarche commune, la Direction de la Recherche Clinique et de l’Innovation (DRCI) et la Coordination Générale des soins du CHU de Clermont-Ferrand ont multiplié les initiatives pour accompagner la recherche paramédicale, créant à cette fin un plan d’action dédié. Le point avec Xavier Bijaye, DRCI, Isabelle Genès, directrice des soins et Alexandra Usclade, coordinatrice paramédicale de la recherche.



Quelles sont les actions portées par le CHU de Clermont-Ferrand pour promouvoir la recherche paramédicale ?

Xavier Bijaye : Celle-ci représente un axe fort de notre projet d’établissement et bénéficie à cet égard de plusieurs dispositifs d’accompagnement, avec notamment l’élaboration d’un plan d’action articulé autour de cinq objectifs : structurer, coordonner, former, communiquer, collaborer. S’y ajoutent différentes modalités organisationnelles, comme la création d’une commission de la recherche paramédicale. En parallèle, le CHU de Clermont-Ferrand a également fait le choix de financer, sur candidature, du temps soignant dédié à la recherche paramédicale. Les porteurs de projets disposent ainsi d’une journée par semaine pour mettre en place et suivre les différentes étapes de leurs travaux. Les soignants impliqués bénéficient ici d’un accompagnement opéré par Alexandra Usclade, la coordinatrice paramédicale de la recherche pour le CHU.

Quels sont les leviers et les freins liés à ce type de recherche ?

Isabelle Genès : La définition d’un plan d’action, ainsi que le positionnement d’une coordinatrice de la recherche paramédicale au sein de l'institution, représentent assurément des leviers majeurs, complétés par le financement de temps dédié et par une importante communication sur le sujet. La recherche paramédicale devient ainsi un facteur d’attractivité et de fidélisation pour notre CHU. Et parce qu’il est difficile de mener seul de tels travaux, une collaboration forte s’est développée entre la DRCI et la direction des soins, ainsi qu’avec plusieurs médecins et Infirmiers de Pratique Avancée (IPA) qui apportent des ressources essentielles. Car c’est justement un point de vigilance : la recherche paramédicale peut parfois manquer de maturité, en partie parce que la formation initiale en soins infirmiers prépare peu à ce type d’activité. Beaucoup de soignants ne maîtrisent pas la méthodologie de la recherche bibliographique, et ont difficilement accès à la littérature scientifique anglophone. Nous essayons donc de les accompagner du mieux possible pour justement lever ces freins fréquemment rencontrés.

Quel impact la recherche paramédicale a-t-elle aujourd’hui au sein du CHU ?

Alexandra Usclade : Elle permet de traiter d’enjeux importants pour le système de santé dans son ensemble, et a à ce titre un impact positif sur la qualité des soins, la satisfaction des usagers, la qualité de vie au travail et le rayonnement du CHU. Les professions paramédicales qui s’engagent dans des activités de recherche pour devenir à leur tour des « producteurs de données scientifiques » sont valorisées, de même que leurs savoirs. Dans un contexte de déficit d’attractivité et de turn-over important, il s’agit donc d’un levier managérial fort, qui fédère, fidélise et dynamise les équipes dans une approche collective et collaborative. La recherche paramédicale favorise en effet un maillage fort entre les différents métiers, médicaux, paramédicaux et fonctions support, ce qui est à notre sens très bénéfique à l’échelle de l’institution hospitalière.

Article publié dans l'édition de février 2023 d'Hospitalia à lire ici.
 







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