La création de la Task Force s’inscrit dans une stratégie plus globalement axée sur le soutien à l’innovation. Pouvez-vous nous en parler ?
Christine Schibler : Cette action de la FEHAP fait écho aux valeurs qu’elle porte depuis sa création en 1936 : volonté de partage, éthique humaniste, engagement social, esprit d’innovation et transversalité des parcours de soins représentent en effet autant de forces constitutives, qui se perpétuent aujourd’hui avec cet engagement sur l’article 51 de la LFSS. Un tel dispositif, qui permet d’expérimenter pour cinq ans de nouveaux modes d’organisation dérogeant à de nombreuses règles de financement de droit commun, représente à notre sens un puissant levier pour contribuer à la transformation de notre système de santé. S’articulant avec la Direction de l’offre de soins et de la coordination du parcours de santé, et la Direction de l’autonomie et de la coordination du parcours de vie, la Task Force se nourrit donc de la transversalité d’une Fédération située au carrefour des activités sanitaires, médico-sociales et sociales, tout en puisant dans la richesse de plus de 700 projets innovants notamment détectés par notre Observatoire de l’Innovation NOV’AP.
Christine Schibler : Cette action de la FEHAP fait écho aux valeurs qu’elle porte depuis sa création en 1936 : volonté de partage, éthique humaniste, engagement social, esprit d’innovation et transversalité des parcours de soins représentent en effet autant de forces constitutives, qui se perpétuent aujourd’hui avec cet engagement sur l’article 51 de la LFSS. Un tel dispositif, qui permet d’expérimenter pour cinq ans de nouveaux modes d’organisation dérogeant à de nombreuses règles de financement de droit commun, représente à notre sens un puissant levier pour contribuer à la transformation de notre système de santé. S’articulant avec la Direction de l’offre de soins et de la coordination du parcours de santé, et la Direction de l’autonomie et de la coordination du parcours de vie, la Task Force se nourrit donc de la transversalité d’une Fédération située au carrefour des activités sanitaires, médico-sociales et sociales, tout en puisant dans la richesse de plus de 700 projets innovants notamment détectés par notre Observatoire de l’Innovation NOV’AP.
La Task Force « Article 51 » a d’ores-et-déjà vu la FEHAP se positionner sur une initiative nationale. Laquelle ?
Nous nous sommes en effet engagés dans le projet d’expérimentation du financement forfaitaire à l’épisode de soins pour la prise en charge de la prothèse totale de la hanche (PTH) hors traumatisme récent. Dix-neuf établissements MCO adhérents à la FEHAP se s ont mobilisés pour concevoir et expérimenter des parcours de prise en charge non plus centrés sur la seule hospitalisation, mais prenant en compte la totalité de l’épisode chirurgical, depuis la prescription de l’opération jusqu’au suivi post-opératoire. Conçu en association avec les praticiens concernés (chirurgiens, anesthésistes, soignants, gériatres, …), ce projet ambitionne de prendre en compte tous les patients, quels que soient leurs fragilités socio-économiques et leur niveau d’autonomie, au travers de six parcours adaptés.
En quoi ce projet fait-il écho à l’esprit du législateur ?
Il fédère, d’une part, des établissements qui totalisent près de 6% de l’activité totale de PTH à l’échelle nationale et couvrent différents contextes territoriaux, ce qui permet de s’appuyer sur un échantillon suffisamment représentatif pour porter une initiative reproductible. Il implique, d’autre part, un changement de perspective, en proposant une approche globale centrée sur le patient plutôt qu’une succession d’actes centrés sur les praticiens – l’objectif étant d’utiliser les ressources existantes de manière plus efficiente pour améliorer la coordination et la lisibilité des parcours, réduire les durées moyennes de séjour en établissement de santé et favoriser la récupération rapide après chirurgie. Nous espérons que cette initiative, originale par l’implication de ses praticiens, recevra le meilleur accueil de la mission nationale.
Un tel projet impose donc de repenser les organisations dans leur globalité.
C’est justement ce qui fait sa dimension innovante. Il faudra non seulement reconsidérer la pertinence de chaque acte, mais aussi repenser les liens entre la ville et l’hôpital pour mieux organiser la prise en charge complète des patients. Ceux-ci sont, ainsi que je l’évoquais, au cœur du dispositif. Une attention particulière sera donc portée à leur information et à leur implication active dans leur prise en charge et leur orientation post-opératoire, ainsi qu’à l’évaluation des résultats fonctionnels de la PTH au regard des attendus préopératoires et en lien avec des indicateurs qualité.
Quelles sont les autres perspectives de la Task Force « Article 51 » pour les mois à venir ?
Deux autres projets ont retenu notre attention, l’un autour de la dialyse et l’autre concernant l’accès aux soins somatiques des personnes en situation de handicap. Nous attendons les propositions de nos adhérents pour engager des réflexions plus approfondies d’ici au début de l’année 2019. De la même manière, nous avons sollicité nos établissements pour réfléchir à des organisations innovantes en lien avec la prise en charge et le suivi des personnes âgées. Nous privilégions, à chaque fois, des thématiques transversales qui font écho aux activités et à l’expertise de la FEHAP afin de mieux valoriser ses atouts et son maillage territorial.
Interview réalisée par Joëlle Hayek dans le numéro 42 d'Hospitalia, magazine à consulter en intégralité ici.
Nous nous sommes en effet engagés dans le projet d’expérimentation du financement forfaitaire à l’épisode de soins pour la prise en charge de la prothèse totale de la hanche (PTH) hors traumatisme récent. Dix-neuf établissements MCO adhérents à la FEHAP se s ont mobilisés pour concevoir et expérimenter des parcours de prise en charge non plus centrés sur la seule hospitalisation, mais prenant en compte la totalité de l’épisode chirurgical, depuis la prescription de l’opération jusqu’au suivi post-opératoire. Conçu en association avec les praticiens concernés (chirurgiens, anesthésistes, soignants, gériatres, …), ce projet ambitionne de prendre en compte tous les patients, quels que soient leurs fragilités socio-économiques et leur niveau d’autonomie, au travers de six parcours adaptés.
En quoi ce projet fait-il écho à l’esprit du législateur ?
Il fédère, d’une part, des établissements qui totalisent près de 6% de l’activité totale de PTH à l’échelle nationale et couvrent différents contextes territoriaux, ce qui permet de s’appuyer sur un échantillon suffisamment représentatif pour porter une initiative reproductible. Il implique, d’autre part, un changement de perspective, en proposant une approche globale centrée sur le patient plutôt qu’une succession d’actes centrés sur les praticiens – l’objectif étant d’utiliser les ressources existantes de manière plus efficiente pour améliorer la coordination et la lisibilité des parcours, réduire les durées moyennes de séjour en établissement de santé et favoriser la récupération rapide après chirurgie. Nous espérons que cette initiative, originale par l’implication de ses praticiens, recevra le meilleur accueil de la mission nationale.
Un tel projet impose donc de repenser les organisations dans leur globalité.
C’est justement ce qui fait sa dimension innovante. Il faudra non seulement reconsidérer la pertinence de chaque acte, mais aussi repenser les liens entre la ville et l’hôpital pour mieux organiser la prise en charge complète des patients. Ceux-ci sont, ainsi que je l’évoquais, au cœur du dispositif. Une attention particulière sera donc portée à leur information et à leur implication active dans leur prise en charge et leur orientation post-opératoire, ainsi qu’à l’évaluation des résultats fonctionnels de la PTH au regard des attendus préopératoires et en lien avec des indicateurs qualité.
Quelles sont les autres perspectives de la Task Force « Article 51 » pour les mois à venir ?
Deux autres projets ont retenu notre attention, l’un autour de la dialyse et l’autre concernant l’accès aux soins somatiques des personnes en situation de handicap. Nous attendons les propositions de nos adhérents pour engager des réflexions plus approfondies d’ici au début de l’année 2019. De la même manière, nous avons sollicité nos établissements pour réfléchir à des organisations innovantes en lien avec la prise en charge et le suivi des personnes âgées. Nous privilégions, à chaque fois, des thématiques transversales qui font écho aux activités et à l’expertise de la FEHAP afin de mieux valoriser ses atouts et son maillage territorial.
Interview réalisée par Joëlle Hayek dans le numéro 42 d'Hospitalia, magazine à consulter en intégralité ici.