Pouvez-vous, pour commencer, nous présenter le Groupe Vivalto Santé ?
Dr Emmanuel Briquet : Ce jeune Groupe, né en 2009 à l’occasion de la reprise de trois établissements bretons – le Centre Hospitalier Privé Saint-Grégoire, dans l’agglomération rennaise, la Clinique Pasteur-Lanroze à Brest, et la Clinique de la Côte d’Émeraude à Saint-Malo –, s’est hissé en seulement une décennie au troisième rang national dans le domaine de l’hospitalisation privée. Il est désormais à la tête d’un réseau de 32 établissements de santé, dont il s’attache à consolider les pôles d’excellence et à renforcer les expertises médicales. Il faut dire qu’il dispose d’un atout de taille : son modèle est fondé sur un partenariat médical et capitalistique regroupant les praticiens du Groupe et des investisseurs financiers autour d’une gouvernance partagée.
Dr Emmanuel Briquet : Ce jeune Groupe, né en 2009 à l’occasion de la reprise de trois établissements bretons – le Centre Hospitalier Privé Saint-Grégoire, dans l’agglomération rennaise, la Clinique Pasteur-Lanroze à Brest, et la Clinique de la Côte d’Émeraude à Saint-Malo –, s’est hissé en seulement une décennie au troisième rang national dans le domaine de l’hospitalisation privée. Il est désormais à la tête d’un réseau de 32 établissements de santé, dont il s’attache à consolider les pôles d’excellence et à renforcer les expertises médicales. Il faut dire qu’il dispose d’un atout de taille : son modèle est fondé sur un partenariat médical et capitalistique regroupant les praticiens du Groupe et des investisseurs financiers autour d’une gouvernance partagée.
Cette « Troisième Voie » fait d’ailleurs toute la particularité du Groupe Vivalto Santé.
Dr Emmanuel Briquet : Elle se situe en effet à mi-chemin entre le modèle historique, qui voit des médecins mettre leurs moyens en commun pour créer leur outil de travail, et l’approche industrielle ayant progressivement abouti à la création des grands groupes de cliniques. Près d’un tiers de nos praticiens est actionnaire au niveau du Groupe Vivalto Santé et non plus de leur seule clinique ; les investissements et les risques sont ainsi mutualisés, ce qui est plus sécurisant sur le plan financier. Ils sont en outre étroitement associés à l’élaboration du plan stratégique, ce qui favorise la mise en œuvre de projets médicaux véritablement structurants.
C’est dans ce contexte que s’inscrit la création d’une Direction de l’Innovation. Pouvez-vous nous en parler ?
Marie-Pascale Chague : Nous avons en effet été le premier groupe d’hospitalisation privée à nous doter d’une telle Direction, pour porter une dynamique transversale à l’échelle du Groupe, au bénéfice de nos patients et de nos praticiens. Créée en 2015, la Direction de l’Innovation se positionne ainsi à la croisée de deux mouvements. D’une part, une approche ascendante, qui permet de faire remonter des propositions innovantes auprès des décideurs du Groupe mais aussi d’accompagner et de promouvoir les projets nés sur le terrain. Il s’agit, également, d’acculturer nos équipes et de mettre en œuvre une démarche pérenne de soutien à l’innovation ; nous avons, pour cela, notamment créé une cellule Innovation associant les principales directions fonctionnelles du Groupe, afin de définir les axes d’innovation prioritaires en fonction des orientations stratégiques.
Dr Emmanuel Briquet : Elle se situe en effet à mi-chemin entre le modèle historique, qui voit des médecins mettre leurs moyens en commun pour créer leur outil de travail, et l’approche industrielle ayant progressivement abouti à la création des grands groupes de cliniques. Près d’un tiers de nos praticiens est actionnaire au niveau du Groupe Vivalto Santé et non plus de leur seule clinique ; les investissements et les risques sont ainsi mutualisés, ce qui est plus sécurisant sur le plan financier. Ils sont en outre étroitement associés à l’élaboration du plan stratégique, ce qui favorise la mise en œuvre de projets médicaux véritablement structurants.
C’est dans ce contexte que s’inscrit la création d’une Direction de l’Innovation. Pouvez-vous nous en parler ?
Marie-Pascale Chague : Nous avons en effet été le premier groupe d’hospitalisation privée à nous doter d’une telle Direction, pour porter une dynamique transversale à l’échelle du Groupe, au bénéfice de nos patients et de nos praticiens. Créée en 2015, la Direction de l’Innovation se positionne ainsi à la croisée de deux mouvements. D’une part, une approche ascendante, qui permet de faire remonter des propositions innovantes auprès des décideurs du Groupe mais aussi d’accompagner et de promouvoir les projets nés sur le terrain. Il s’agit, également, d’acculturer nos équipes et de mettre en œuvre une démarche pérenne de soutien à l’innovation ; nous avons, pour cela, notamment créé une cellule Innovation associant les principales directions fonctionnelles du Groupe, afin de définir les axes d’innovation prioritaires en fonction des orientations stratégiques.
La Direction de l’Innovation porte également une approche descendante. En quoi consiste-t-elle, plus précisément ?
Marie-Pascale Chague : Celle-ci s’articule autour de trois grands axes. D’abord, une veille des technologies, des usages en santé, des évolutions organisationnelles et règlementaires afin d’identifier de nouvelles opportunités d’innovation – ainsi de l’article 51, dans le cadre duquel nous expérimentons le financement à l’épisode de soins pour la prothèse totale de hanche, et de nouvelles modalités de coordination de parcours pour la prise en charge du cancer. La Direction de l’Innovation noue également des partenariats avec d’autres acteurs (industriels, start-ups, professionnels de santé), pour réfléchir ensemble à des organisations ou des services innovants, mais aussi à l’intégration de nouveaux usages dans les prises en charge. Enfin, nombre de nos projets sont co-construits ou testés sur le terrain avec des start-ups, par exemple pour la prise de rendez-vous en ligne, la gestion des remplacements, ou encore le déploiement de casques d’hypnose par réalité virtuelle pour limiter le recours à la sédation durant certaines interventions.
Dr Emmanuel Briquet : Nous collaborons également étroitement avec des industriels, comme les principaux laboratoires pharmaceutiques pour développer la Récupération Rapide Améliorée Après Chirurgie (RAAC) ou repenser les parcours de cancérologie. Nous animons, enfin, des PoC, ou Preuves de Concept, pour tester les projets innovants en conditions réelles. Notre ambition ? Favoriser l’accélération de l’innovation pour accompagner la transformation des métiers, en mettant à profit la culture du partenariat inscrite au cœur de notre ADN.
Marie-Pascale Chague : Celle-ci s’articule autour de trois grands axes. D’abord, une veille des technologies, des usages en santé, des évolutions organisationnelles et règlementaires afin d’identifier de nouvelles opportunités d’innovation – ainsi de l’article 51, dans le cadre duquel nous expérimentons le financement à l’épisode de soins pour la prothèse totale de hanche, et de nouvelles modalités de coordination de parcours pour la prise en charge du cancer. La Direction de l’Innovation noue également des partenariats avec d’autres acteurs (industriels, start-ups, professionnels de santé), pour réfléchir ensemble à des organisations ou des services innovants, mais aussi à l’intégration de nouveaux usages dans les prises en charge. Enfin, nombre de nos projets sont co-construits ou testés sur le terrain avec des start-ups, par exemple pour la prise de rendez-vous en ligne, la gestion des remplacements, ou encore le déploiement de casques d’hypnose par réalité virtuelle pour limiter le recours à la sédation durant certaines interventions.
Dr Emmanuel Briquet : Nous collaborons également étroitement avec des industriels, comme les principaux laboratoires pharmaceutiques pour développer la Récupération Rapide Améliorée Après Chirurgie (RAAC) ou repenser les parcours de cancérologie. Nous animons, enfin, des PoC, ou Preuves de Concept, pour tester les projets innovants en conditions réelles. Notre ambition ? Favoriser l’accélération de l’innovation pour accompagner la transformation des métiers, en mettant à profit la culture du partenariat inscrite au cœur de notre ADN.
Justement, cette transformation des métiers représente le fil rouge de vos actions. Sur quels champs travaillez-vous aujourd’hui ?
Dr Emmanuel Briquet : Notre attention se porte en premier lieu sur la digitalisation des parcours. Nous avons ainsi lancé l’application de santé digitale « Vous » pour accompagner les patients avant, pendant et après leur hospitalisation : gain de temps, interaction facilitée entre les différents acteurs de santé, accessibilité, … elle offre de nombreux services, en particulier pour le suivi personnalisé des parcours de soins aigus. Nous déployons également une solution connectée pour l’accompagnement des patients inclus dans des protocoles RAAC avec, là aussi, une attention forte portée à la personnalisation.
Les patients chroniques ne sont pas en reste.
Marie-Pascale Chague : Le Groupe Vivalto Santé porte en effet deux programmes destinés à mieux accompagner les patients avant et pendant leurs traitements de chimiothérapie orale : le serious game « ChimiOrale », qui permet d’évaluer la compréhension du patient par rapport à sa pathologie, son traitement et son parcours de soins afin de construire des séances d’éducation thérapeutique personnalisées ; et la plateforme « Vivalto Life » visant à renforcer le suivi du patient et la coordination des professionnels de santé pour notamment améliorer la réactivité en cas d’effets secondaires. Primées en 2016 à l’occasion des 9èmes Trophées de l’hospitalisation privée, ce projet fait également l’objet d’une publication de l’ANAP. Ces deux solutions sont utilisées actuellement pour expérimenter dans le cadre de l’article 51 la forfaitisation pour la coordination du parcours cancérologie en 2019-2020. Aujourd’hui, elles dépassent désormais le cadre du Groupe Vivalto Santé : bien qu’elles aient été développées en interne en collaboration avec un partenaire industriel, elles sont maintenant accessibles via un prestataire aux autres établissements de soins.
Dr Emmanuel Briquet : Notre attention se porte en premier lieu sur la digitalisation des parcours. Nous avons ainsi lancé l’application de santé digitale « Vous » pour accompagner les patients avant, pendant et après leur hospitalisation : gain de temps, interaction facilitée entre les différents acteurs de santé, accessibilité, … elle offre de nombreux services, en particulier pour le suivi personnalisé des parcours de soins aigus. Nous déployons également une solution connectée pour l’accompagnement des patients inclus dans des protocoles RAAC avec, là aussi, une attention forte portée à la personnalisation.
Les patients chroniques ne sont pas en reste.
Marie-Pascale Chague : Le Groupe Vivalto Santé porte en effet deux programmes destinés à mieux accompagner les patients avant et pendant leurs traitements de chimiothérapie orale : le serious game « ChimiOrale », qui permet d’évaluer la compréhension du patient par rapport à sa pathologie, son traitement et son parcours de soins afin de construire des séances d’éducation thérapeutique personnalisées ; et la plateforme « Vivalto Life » visant à renforcer le suivi du patient et la coordination des professionnels de santé pour notamment améliorer la réactivité en cas d’effets secondaires. Primées en 2016 à l’occasion des 9èmes Trophées de l’hospitalisation privée, ce projet fait également l’objet d’une publication de l’ANAP. Ces deux solutions sont utilisées actuellement pour expérimenter dans le cadre de l’article 51 la forfaitisation pour la coordination du parcours cancérologie en 2019-2020. Aujourd’hui, elles dépassent désormais le cadre du Groupe Vivalto Santé : bien qu’elles aient été développées en interne en collaboration avec un partenaire industriel, elles sont maintenant accessibles via un prestataire aux autres établissements de soins.
Dr Emmanuel Briquet : Il faut dire que les traitements de chimiothérapie orale avec le développement de l’immunothérapie sont dans les faits plus proches des thérapies de ville que d’une chimiothérapie classique. La mise en œuvre d’une approche personnalisée, basée sur des outils interactifs à l’instar du serious game « ChimiOrale », fait donc particulièrement sens. Cette solution est d’ailleurs véritablement perçue comme un vecteur d’informations présentées sous une forme ludique et non comme un jeu ; en tout état de cause, elle contribue à dépassionner ce moment difficile qu’est la prise en charge d’un cancer. Pour preuve, les patients se la sont très bien appropriés. En favorisant la mise en œuvre d’un parcours numérique animé par les différents acteurs hospitaliers et de ville, la plateforme « Vivalto Life » s’inscrit dans une démarche similaire : elle permet de sortir des murs de l’hôpital pour replacer le patient au cœur des organisations, et sera porteuse du plan personnalisé de soins tant attendu dans ce contexte.
Quid de vos travaux relatifs à l’efficience des organisations ?
Dr Emmanuel Briquet : Là aussi, le maître-mot est « personnalisation » pour améliorer la qualité de vie au travail de nos équipes. Il s’agit par exemple de favoriser l’utilisation quotidienne des technologies mobiles, dont le potentiel est autrement plus riche que les traditionnels DECT mis à disposition des personnels soignants – hiérarchisation de l’information grâce aux options « Push », mécaniques d’acquittement simplifiées, transfert d’images, etc. Les praticiens disposent pour leur part de l’application « Mes Patients » qui leur permet d’accéder rapidement à la liste des malades dont ils ont la charge, visualiser le programme opératoire, valider les ordonnances, et in fine mieux s’organiser sans être tenus de repasser par leur bureau.
Marie-Pascale Chague : Toujours sur le champ de l’efficience organisationnelle, nous travaillons aujourd’hui à la structuration des données produites par l’ensemble des outils numériques utilisés au sein de nos établissements, pour en tirer le meilleur parti possible et surtout préparer le terrain au développement de l’intelligence artificielle au service des parcours de soins. C’est là un enjeu auquel la Direction de l’Innovation est particulièrement attentive, d’autant que nos praticiens et nos patients sont demandeurs – et que les avancées en matière de technologies algorithmiques permettent d’envisager de nombreux domaines d’applications.
Justement, quelles sont vos perspectives à court et moyen terme ?
Marie-Pascale Chague : Outre la structuration des données de santé déjà évoquée, nous ambitionnons de répliquer à d’autres parcours complexes la dynamique déjà mise en œuvre en cancérologie – en particulier pour la néphrologie et la filière de l’obésité, qui appellent elles aussi une prise en charge coordonnée recentrée sur le patient. Il s’agira, une fois de plus, d’assurer un suivi personnalisé et régulier, tout en renforçant la coordination des acteurs à l’échelle d’un territoire. Nous testerons par ailleurs prochainement l’interconnexion de ces outils avec ceux utilisés au sein des Communautés Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS) pour favoriser la continuité des soins, y compris dans le cadre de demandes ponctuelles. Ce sont autant de projets qui matérialisent la philosophie du Groupe Vivalto Santé : œuvrer en faveur de l’excellence des soins et contribuer à la performance du maillage territorial pour toujours mieux répondre aux attentes des professionnels de santé et des patients.
Quid de vos travaux relatifs à l’efficience des organisations ?
Dr Emmanuel Briquet : Là aussi, le maître-mot est « personnalisation » pour améliorer la qualité de vie au travail de nos équipes. Il s’agit par exemple de favoriser l’utilisation quotidienne des technologies mobiles, dont le potentiel est autrement plus riche que les traditionnels DECT mis à disposition des personnels soignants – hiérarchisation de l’information grâce aux options « Push », mécaniques d’acquittement simplifiées, transfert d’images, etc. Les praticiens disposent pour leur part de l’application « Mes Patients » qui leur permet d’accéder rapidement à la liste des malades dont ils ont la charge, visualiser le programme opératoire, valider les ordonnances, et in fine mieux s’organiser sans être tenus de repasser par leur bureau.
Marie-Pascale Chague : Toujours sur le champ de l’efficience organisationnelle, nous travaillons aujourd’hui à la structuration des données produites par l’ensemble des outils numériques utilisés au sein de nos établissements, pour en tirer le meilleur parti possible et surtout préparer le terrain au développement de l’intelligence artificielle au service des parcours de soins. C’est là un enjeu auquel la Direction de l’Innovation est particulièrement attentive, d’autant que nos praticiens et nos patients sont demandeurs – et que les avancées en matière de technologies algorithmiques permettent d’envisager de nombreux domaines d’applications.
Justement, quelles sont vos perspectives à court et moyen terme ?
Marie-Pascale Chague : Outre la structuration des données de santé déjà évoquée, nous ambitionnons de répliquer à d’autres parcours complexes la dynamique déjà mise en œuvre en cancérologie – en particulier pour la néphrologie et la filière de l’obésité, qui appellent elles aussi une prise en charge coordonnée recentrée sur le patient. Il s’agira, une fois de plus, d’assurer un suivi personnalisé et régulier, tout en renforçant la coordination des acteurs à l’échelle d’un territoire. Nous testerons par ailleurs prochainement l’interconnexion de ces outils avec ceux utilisés au sein des Communautés Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS) pour favoriser la continuité des soins, y compris dans le cadre de demandes ponctuelles. Ce sont autant de projets qui matérialisent la philosophie du Groupe Vivalto Santé : œuvrer en faveur de l’excellence des soins et contribuer à la performance du maillage territorial pour toujours mieux répondre aux attentes des professionnels de santé et des patients.