« INnovations CIToyennes en santé nUmérique », telle est la dénomination complète d’IN CITU, le tiers lieu d’expérimentation créé à l’initiative du CHU de Lille et ses partenaires. Rayonnant sur toute la région des Hauts-de-France, « IN CITU est né de l’appel à projets lancé en 2022 par la Banque des territoires », se souvient Benoit Dervaux, économiste de la santé et responsable de la cellule Innovation du CHU de Lille. « Nous nous sommes basés sur des expériences déjà menées au CHU, et notamment sur la cellule d'évaluation des technologies de santé, pour réorganiser ces initiatives sous la forme d’un tiers lieu d’expérimentation en associant d’autres acteurs régionaux au sein du consortium », poursuit-il. Pensée comme un guichet unique, la structure lilloise accompagne les porteurs de projet en leur offrant un accès simplifié à l’hôpital et aux professionnels de ville pour expérimenter leurs idées.
Plusieurs instances composent le tiers lieu IN CITU et notamment un comité d’intérêt – constitué de médecins de ville et hospitaliers, de patients et d’aidants experts, d’un cadre de santé et d’un représentant du monde économique – dont la mission est d’évaluer si les solutions proposées répondent « à des besoins non couverts sur le territoire des Hauts-de-France au regard des attentes de la population et des objectifs du projet régional de santé, et de déterminer si elles apportent une réelle valeur différenciante par rapport aux alternatives existantes », expliquent les équipes d’IN CITU. « Le comité de pilotage du tiers lieu réunit, quant à lui, des représentants des cinq partenaires : l’Université de Lille, Eurasanté, l’Union Régionale des professionnels de santé médecins libéraux (URPS) et la Compagnie des tiers lieux », précise Arnaud Louis, le chef de projet de IN CITU, en charge d’animer le tiers lieu et de faire le lien avec les porteurs de projet, grâce à l’appui d’un hub d’experts locaux.
Plusieurs instances composent le tiers lieu IN CITU et notamment un comité d’intérêt – constitué de médecins de ville et hospitaliers, de patients et d’aidants experts, d’un cadre de santé et d’un représentant du monde économique – dont la mission est d’évaluer si les solutions proposées répondent « à des besoins non couverts sur le territoire des Hauts-de-France au regard des attentes de la population et des objectifs du projet régional de santé, et de déterminer si elles apportent une réelle valeur différenciante par rapport aux alternatives existantes », expliquent les équipes d’IN CITU. « Le comité de pilotage du tiers lieu réunit, quant à lui, des représentants des cinq partenaires : l’Université de Lille, Eurasanté, l’Union Régionale des professionnels de santé médecins libéraux (URPS) et la Compagnie des tiers lieux », précise Arnaud Louis, le chef de projet de IN CITU, en charge d’animer le tiers lieu et de faire le lien avec les porteurs de projet, grâce à l’appui d’un hub d’experts locaux.
Dix projets expertisés…
Depuis le lancement d’IN CITU, dix projets ont ainsi été expertisés par le comité d'intérêt sur des thématiques variées, allant de l’amélioration du dépistage des troubles neurodéveloppementaux à l’amélioration de la coordination entre professionnels et aidants, en passant par la motivation des patients, l’amélioration de la gestion de la douleur, la télésurveillance, ou encore l’optimisation de l’accès aux soins d’urgences. « IN CITU est un tiers lieu généraliste. Concrètement, tout projet répondant aux besoins territoriaux a vocation à s’y inscrire. Le fait que l’URPS soit l’un des partenaires du CHU dans cette initiative illustre bien cette volonté de ne pas être dans une position hospitalo-centrée, mais plutôt dans un rôle de pivot associant l’ensemble des acteurs », complète Benoit Dervaux.
Tout porteur de projet peut ainsi soumettre son idée soit directement auprès de l’équipe opérationnelle, soit via un formulaire en ligne, disponible sur le site internet du tiers lieu. « Ce premier contact permet de mieux identifier la solution à accompagner : quelle innovation apporte-t-elle ? À quels besoins répond-elle ? Des solutions similaires existent-elles déjà ? », indique Arnaud Louis qui entre alors en contact avec le porteur du projet pour apporter « le plus de précisions possible » en vue d’un passage devant le comité d’intérêt. « Ce comité examine la demande et valide, ou non, son intégration au tiers lieu », poursuit-il.
Tout porteur de projet peut ainsi soumettre son idée soit directement auprès de l’équipe opérationnelle, soit via un formulaire en ligne, disponible sur le site internet du tiers lieu. « Ce premier contact permet de mieux identifier la solution à accompagner : quelle innovation apporte-t-elle ? À quels besoins répond-elle ? Des solutions similaires existent-elles déjà ? », indique Arnaud Louis qui entre alors en contact avec le porteur du projet pour apporter « le plus de précisions possible » en vue d’un passage devant le comité d’intérêt. « Ce comité examine la demande et valide, ou non, son intégration au tiers lieu », poursuit-il.
… et deux en phase d’expérimentation
« On aimerait, bien sûr, que la plupart des porteurs voient leur projet accompagné par IN CITU. Mais cela n’est pas toujours possible », abonde Benoit Dervaux, qui voit néanmoins dans cette sélection un bon moyen pour « faire évoluer la solution » examinée : « Même si elle est négative, la réponse du comité d’intérêt est toujours expliquée et accompagnée de recommandations pour que le projet gagne en maturité ». Lorsque le comité donne son feu vert, le tiers lieu lance alors la phase d’expérimentation. « Essai clinique, test d’ergonomie, retours d’expérience patients… l'accompagnement peut-être très différent en fonction du niveau de maturité de la technologie expérimentée », décrit Arnaud Louis.
Deux projets ont ainsi actuellement atteint cette étape : « Marchese », un dispositif de surveillance physiologique sans contact pour le recueil des constantes vitales chez les patients à risque, développé en partenariat avec le CERN (Conseil européen pour la recherche nucléaire), et « Pixacare », une plateforme informatique sécurisée pour renforcer le suivi des patients atteints de plaies chroniques sur leur lieu de vie, via une télésurveillance ville/hôpital. Pour ce deuxième projet, l’essai mené au sein du tiers lieu vise même l’obtention d’un remboursement par l’Assurance maladie. « La poursuite de cet objectif ambitieux, nécessite davantage de temps que l’expérimentation envisagée au départ. Mais il y a aussi une réelle valeur ajoutée, pour le porteur de projet comme pour le tiers-lieu, car nous pouvons ainsi conduire un véritable essai clinique », raconte Benoit Dervaux en précisant que « chaque projet est unique et nécessite un temps et des investissements différents ».
À terme, les responsables de la structure espèrent mener « jusqu’à cinq expérimentations par an en routine ». « En 2023, première année complète d’existence d’IN CITU, nous avons privilégié l’accompagnement des projets en cours, et surtout la consolidation du tiers lieu, avec la mise en place de ses différentes instances constitutives », poursuit l’économiste. En décembre dernier, IN CITU organisait ainsi sa première « Agora », un événement annuel présentant les projets accompagnés. « Nous avons souhaité que cette rencontre soit ouverte à tous, pour faire le lien entre les porteurs de projets, le tiers lieu et ses partenaires, les politiques, les organismes de santé, les représentants des professionnels… Tout l’écosystème de la santé, et même au-delà, y est convié », ajoute Benoit Dervaux, qui voit dans cette dynamique collective « les premières pierres d’un édifice solide ».
> Plus d’informations sur le site internet d’IN CITU.
> Article paru dans Hospitalia #65, édition de mai 2024, à lire ici
Deux projets ont ainsi actuellement atteint cette étape : « Marchese », un dispositif de surveillance physiologique sans contact pour le recueil des constantes vitales chez les patients à risque, développé en partenariat avec le CERN (Conseil européen pour la recherche nucléaire), et « Pixacare », une plateforme informatique sécurisée pour renforcer le suivi des patients atteints de plaies chroniques sur leur lieu de vie, via une télésurveillance ville/hôpital. Pour ce deuxième projet, l’essai mené au sein du tiers lieu vise même l’obtention d’un remboursement par l’Assurance maladie. « La poursuite de cet objectif ambitieux, nécessite davantage de temps que l’expérimentation envisagée au départ. Mais il y a aussi une réelle valeur ajoutée, pour le porteur de projet comme pour le tiers-lieu, car nous pouvons ainsi conduire un véritable essai clinique », raconte Benoit Dervaux en précisant que « chaque projet est unique et nécessite un temps et des investissements différents ».
À terme, les responsables de la structure espèrent mener « jusqu’à cinq expérimentations par an en routine ». « En 2023, première année complète d’existence d’IN CITU, nous avons privilégié l’accompagnement des projets en cours, et surtout la consolidation du tiers lieu, avec la mise en place de ses différentes instances constitutives », poursuit l’économiste. En décembre dernier, IN CITU organisait ainsi sa première « Agora », un événement annuel présentant les projets accompagnés. « Nous avons souhaité que cette rencontre soit ouverte à tous, pour faire le lien entre les porteurs de projets, le tiers lieu et ses partenaires, les politiques, les organismes de santé, les représentants des professionnels… Tout l’écosystème de la santé, et même au-delà, y est convié », ajoute Benoit Dervaux, qui voit dans cette dynamique collective « les premières pierres d’un édifice solide ».
> Plus d’informations sur le site internet d’IN CITU.
> Article paru dans Hospitalia #65, édition de mai 2024, à lire ici