Alors que le COVID-19 poursuit son développement partout dans le monde, la France enregistre depuis quelques jours une diminution du nombre de patients ayant besoin de soins de réanimation. Les médecins, infirmiers et aides-soignants mobilisés entrevoient enfin une lueur d’espoir. Étouffés par un manque de moyens humains et matériel en période d’afflux de patients, les services de réanimation n’en demeurent pas moins saturés et en souffrance. Pourtant, ce sont bien leurs équipes qui maintiennent en vie nos parents, enfants, amis et nous peut-être demain ... Dès lors, comment faire pour que le personnel médical puisse travailler dans des conditions optimales ?
Aujourd’hui, les services de réanimation sont surchargés de patients et doivent gérer des activités de réanimation lourdes dans des conditions dégradées, avec du personnel à flux tendu et épuisé. Les soignants sont mis à rude épreuve, les horaires et charges de travail ont explosé.
“Avant l’épidémie la situation n’était déjà pas idéale. D’un seul coup et de manière brutale, il a fallu s’adapter au plus vite et au mieux pour répondre aux besoins de différentes villes et de régions tout en faisant déjà face à un manque de personnel, de places en réanimation et de matériel”, précise le Pr. Ferhat MEZIANI.
Aujourd’hui, les services de réanimation sont surchargés de patients et doivent gérer des activités de réanimation lourdes dans des conditions dégradées, avec du personnel à flux tendu et épuisé. Les soignants sont mis à rude épreuve, les horaires et charges de travail ont explosé.
“Avant l’épidémie la situation n’était déjà pas idéale. D’un seul coup et de manière brutale, il a fallu s’adapter au plus vite et au mieux pour répondre aux besoins de différentes villes et de régions tout en faisant déjà face à un manque de personnel, de places en réanimation et de matériel”, précise le Pr. Ferhat MEZIANI.
La France doit prendre des mesures indispensables pour les services de réanimation
De nombreuses mesures ont été mises en place rapidement pour y faire face : l’adaptation de l’offre de soins spécifiques, la formation d’infirmières d’autres services aux soins et techniques spécifiques de réanimation, le lancement de nombreux projets de recherche clinique mais qui connaissent des limites en raison du manque de ressources humaines et matérielles.
Afin de ne pas se laisser une nouvelle fois submerger en cas de nouvelle pandémie, la France doit prendre des mesures indispensables pour les services de réanimation :
- former régulièrement un pool d’infirmiers et médecins sur les soins en service de réanimation,
- s’organiser en milieu hospitalier en prévoyant un plan d’urgence en cas de pandémie,
- soutenir la recherche clinique dédiée aux services de réanimation pour faciliter le travail de prospective et d’inclusion et de suivi de dossier des patients,
- réfléchir de façon pragmatique aux activités dédiées à la recherche clinique en réanimation en assurant la présence continue d’équipes d’attachés et techniciens de recherche clinique dans tous les grands CHU de France par exemple.
Ce dernier point est essentiel car la recherche clinique est l’un des principaux enjeux de demain pour assurer une meilleure prise en charge des patients.
Afin de ne pas se laisser une nouvelle fois submerger en cas de nouvelle pandémie, la France doit prendre des mesures indispensables pour les services de réanimation :
- former régulièrement un pool d’infirmiers et médecins sur les soins en service de réanimation,
- s’organiser en milieu hospitalier en prévoyant un plan d’urgence en cas de pandémie,
- soutenir la recherche clinique dédiée aux services de réanimation pour faciliter le travail de prospective et d’inclusion et de suivi de dossier des patients,
- réfléchir de façon pragmatique aux activités dédiées à la recherche clinique en réanimation en assurant la présence continue d’équipes d’attachés et techniciens de recherche clinique dans tous les grands CHU de France par exemple.
Ce dernier point est essentiel car la recherche clinique est l’un des principaux enjeux de demain pour assurer une meilleure prise en charge des patients.
"Un enjeu sociétal"
L’objectif est de pouvoir suivre un patient de son entrée en service de réanimation jusqu’à sa sortie pour comprendre son parcours et mieux identifier les clés de réussite de sa sortie, observer le suivi d’un chemin de parcours de soin plutôt qu’un autre, établir une recherche précise des biomarqueurs pour constituer une base de données dans le sepsis, participer à des essais interventionnels multicentriques nationaux et internationaux, etc.
"Le soutien aux services de réanimation est un véritable enjeu sociétal. Nous avons besoin d’un soutien financier de la part des pouvoirs publics pour financer une recherche en réseau indispensable, à l’image de l’Allemagne et de l’Autriche, pays exemplaires en la matière. Ce financement servira à acquérir du matériel et à former du personnel, pour garantir une recherche clinique d’excellence en France si nous voulons assurer un avenir meilleur en cas de nouvelle crise", conclut le Pr. Ferhat MEZIANI.
Le réseau F-CRIN « CRICS-TRIGGERSEP » dédié à la recherche clinique en réanimation en France a lancé une cagnotte pour soutenir sa recherche, si vous souhaitez y contribuer, cliquez ici.
"Le soutien aux services de réanimation est un véritable enjeu sociétal. Nous avons besoin d’un soutien financier de la part des pouvoirs publics pour financer une recherche en réseau indispensable, à l’image de l’Allemagne et de l’Autriche, pays exemplaires en la matière. Ce financement servira à acquérir du matériel et à former du personnel, pour garantir une recherche clinique d’excellence en France si nous voulons assurer un avenir meilleur en cas de nouvelle crise", conclut le Pr. Ferhat MEZIANI.
Le réseau F-CRIN « CRICS-TRIGGERSEP » dédié à la recherche clinique en réanimation en France a lancé une cagnotte pour soutenir sa recherche, si vous souhaitez y contribuer, cliquez ici.