Dans quel contexte la société DrData a-t-elle vu le jour ?
Nesrine Benyahia : Tout commence en 2018, année d’entrée en application du RGPD. Travaillant sur la question en tant que juriste en droit de la santé, j’ai alors posé deux constats. D’une part, que la protection des données personnelles de santé était encore essentiellement perçue sous l’angle règlementaire, alors même qu’elle est pluridimensionnelle et impose une réflexion autour de la qualité des processus, de l’environnement technique, etc. Et d’autre part, qu’elle peut représenter une véritable opportunité pour accélérer la valorisation des données de santé, sous réserve de s’inscrire dès le départ dans une approche dite de « privacy by design ». DrData s’est donc dès le départ attaché à répondre à ces besoins émergents, en créant notamment une offre de « DPO as a service » fédérant plusieurs expertises.
Vous avez rapidement élargi votre réflexion à la gestion des consentements dans le cadre de la recherche clinique.
Nos équipes DPO s’assuraient en effet que les droits des usagers étaient bien respectés et garantis quant à l’utilisation de leurs données personnelles. Mais ils n’avaient pas de visibilité sur la suite des événements : les patients ont-ils consenti, de manière individuelle, informée et éclairée, à la réutilisation de leurs données à des fins de recherche ou pour le développement des entrepôts de données ? À défaut, ont-ils a minima reçu une information individuelle et compréhensible afin d’avoir la possibilité de s’y opposer ? Pour offrir une vision à 360° sur un processus complexe, nous avons mis au point la plateforme sous brevet ISALID basée sur la Blockchain, une technologie incorruptible. Concrètement, un établissement souhaitant réutiliser des données dans le cadre d’un protocole de recherche ou pour créer un entrepôt peut, en moins de 10 minutes, configurer ISALID pour informer chaque patient individuellement, recueillir son consentement ou son opposition, et s’assurer que le consentement est bien éclairé, le tout de manière parfaitement tracée. Dévoilée fin 2021, ISALID est déjà installée dans des établissements de santé et suscite un grand intérêt.
Vous appliquez désormais cette éthique aux essais cliniques et aux actes médicaux. Pourriez-vous nous en parler ?
C’est en effet là une demande des établissements de santé eux-mêmes. Mais les flux s’organisent ici différemment par rapport à une recherche n’impliquant pas la personne humaine. Nous avons donc travaillé à l’intégration d’ISALID dans les parcours de soins, mais la philosophie globale demeure la même : mettre en œuvre un fonctionnement centralisé et donc maîtrisable par les professionnels de santé et les usagers, porté par une technologie décentralisée, irréversible et incorruptible. Quel que soit le contexte d’utilisation, ISALID est facile, simple et rapide à mettre en production, tout en étant vecteur de confiance : les e-consentements recueillis à travers la plateforme tendent à produire la même force probante juridique que ceux donnés en présentiel, ce qui ne sera pas le cas, par exemple, d’un simple document PDF accompagné d’une case à cocher.
Article publié dans l'édition de mai 2022 d'Hospitalia à lire ici.
> Découvrez ISALID et l’offre de DrData à SantExpo, sur le stand D34 ou lors de l’agora dédiée, qui se tiendra le mercredi 18 mai 2022, de 12h15 à 13h.
Nesrine Benyahia : Tout commence en 2018, année d’entrée en application du RGPD. Travaillant sur la question en tant que juriste en droit de la santé, j’ai alors posé deux constats. D’une part, que la protection des données personnelles de santé était encore essentiellement perçue sous l’angle règlementaire, alors même qu’elle est pluridimensionnelle et impose une réflexion autour de la qualité des processus, de l’environnement technique, etc. Et d’autre part, qu’elle peut représenter une véritable opportunité pour accélérer la valorisation des données de santé, sous réserve de s’inscrire dès le départ dans une approche dite de « privacy by design ». DrData s’est donc dès le départ attaché à répondre à ces besoins émergents, en créant notamment une offre de « DPO as a service » fédérant plusieurs expertises.
Vous avez rapidement élargi votre réflexion à la gestion des consentements dans le cadre de la recherche clinique.
Nos équipes DPO s’assuraient en effet que les droits des usagers étaient bien respectés et garantis quant à l’utilisation de leurs données personnelles. Mais ils n’avaient pas de visibilité sur la suite des événements : les patients ont-ils consenti, de manière individuelle, informée et éclairée, à la réutilisation de leurs données à des fins de recherche ou pour le développement des entrepôts de données ? À défaut, ont-ils a minima reçu une information individuelle et compréhensible afin d’avoir la possibilité de s’y opposer ? Pour offrir une vision à 360° sur un processus complexe, nous avons mis au point la plateforme sous brevet ISALID basée sur la Blockchain, une technologie incorruptible. Concrètement, un établissement souhaitant réutiliser des données dans le cadre d’un protocole de recherche ou pour créer un entrepôt peut, en moins de 10 minutes, configurer ISALID pour informer chaque patient individuellement, recueillir son consentement ou son opposition, et s’assurer que le consentement est bien éclairé, le tout de manière parfaitement tracée. Dévoilée fin 2021, ISALID est déjà installée dans des établissements de santé et suscite un grand intérêt.
Vous appliquez désormais cette éthique aux essais cliniques et aux actes médicaux. Pourriez-vous nous en parler ?
C’est en effet là une demande des établissements de santé eux-mêmes. Mais les flux s’organisent ici différemment par rapport à une recherche n’impliquant pas la personne humaine. Nous avons donc travaillé à l’intégration d’ISALID dans les parcours de soins, mais la philosophie globale demeure la même : mettre en œuvre un fonctionnement centralisé et donc maîtrisable par les professionnels de santé et les usagers, porté par une technologie décentralisée, irréversible et incorruptible. Quel que soit le contexte d’utilisation, ISALID est facile, simple et rapide à mettre en production, tout en étant vecteur de confiance : les e-consentements recueillis à travers la plateforme tendent à produire la même force probante juridique que ceux donnés en présentiel, ce qui ne sera pas le cas, par exemple, d’un simple document PDF accompagné d’une case à cocher.
Article publié dans l'édition de mai 2022 d'Hospitalia à lire ici.
> Découvrez ISALID et l’offre de DrData à SantExpo, sur le stand D34 ou lors de l’agora dédiée, qui se tiendra le mercredi 18 mai 2022, de 12h15 à 13h.