Dedalus a récemment été retenu dans le cadre de deux projets majeurs portés par le secteur privé. Pourriez-vous nous en parler ?
Frédéric Vaillant : Notre suite WebGeOFac pour la gestion administrative des malades dans le domaine privé (GAM), la régulation des séjours et l’optimisation de la facturation, a en effet connu deux beaux succès dans le secteur de l’hospitalisation privée. Le groupe ELSAN, avec lequel nous collaborons de longue date, nous a ainsi renouvelé sa confiance pour le déploiement de 11 nouvelles cliniques et la mise en jour d’une quarantaine d’autres établissements. C’est donc là un projet ambitieux, qui nourrira par ailleurs d’autres travaux autour de l’innovation. L’année 2021 a également signé notre retour dans le groupe Ramsay Santé – le numéro un français –, qui a lui aussi choisi WebGeOFac pour un déploiement au sein d’une dizaine d’établissements sur les deux prochaines années. Notre mobilisation est ici totale pour assurer la réussite du chantier dans les délais impartis et continuer de consolider notre position dans le paysage sanitaire français.
Ce sont loin d’être les seuls événements marquants de l’année : vous êtes aussi engagés dans un projet inédit en France avec le groupe de laboratoires privés Inovie.
Cet acteur majeur du diagnostic médical, qui est aujourd’hui le deuxième groupe français de laboratoires d’analyses médicales, nous a en effet approchés pour transposer notre portail patient Engage4me, aujourd’hui bien implanté dans les établissements de santé, vers les laboratoires de ville. Cette nouvelle plateforme, intitulée Engage4Lab, comprendra par exemple un serveur de résultats augmenté, qui intègrera de l’IA suggérant des examens complémentaires à réaliser si les constantes de référence sont dépassées. Elle proposera également la prise de rendez-vous en ligne pour lisser les flux sur la journée et limiter le temps d’attente des usagers, tout en autorisant les échanges directs et sécurisés entre patients et biologistes. C’est donc effectivement un projet inédit qui permettra d’offrir plusieurs nouveaux services très attendus par les utilisateurs. Les premiers déploiements ont d’ores et déjà été initiés, et devraient se poursuivre jusqu’en 2023. Nous continuons, en parallèle, à réfléchir à d’autres innovations dont pourront à terme bénéficier tous les laboratoires de biologie médicale.
Justement, innovation et co-construction ont été vos maîtres-mots en 2021, comme le montre également l’Hospital-Living Lab créé à Montpellier. Que pouvez-vous nous en dire ?
Lancé en partenariat avec le CHU et l’Université de Montpellier, cet Hospital-Living Lab intègre une participation à l’Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) Santé Numérique, dans le cadre duquel une présélection a été faite par BpiFrance. Il vise, plus concrètement, à concilier digitalisation et amélioration de la qualité de vie au travail (QVT), à travers l’identification d’une douzaine de cas d’usages qui, au cours des cinq prochaines années, feront l’objet de développements et d’une mise en production rapides. Par exemple, avec le Docteur David Morquin, infectiologue et président de la délégation au numérique du CHU, nous travaillerons prochainement sur la production de données dynamiques à la voix. Nous comptons également concevoir un chat-bot, ou agent conversationnel, qui viendra guider les utilisateurs dans le choix de la meilleure application informatique en fonction de leurs besoins spécifiques.
Autre thématique, autre succès : votre PACS de nouvelle génération DeepUnity est pour la première fois déployé en France. Pourriez-vous nous évoquer ce projet ?
Cette plateforme clinique universelle offre une vue d’ensemble qui va nettement plus loin que les PACS actuels : 100 % interconnectée, utilisable en mobilité, elle comprend un gestionnaire de flux et tous les services liés aux images – visionneuse, stockage, archivage, accès aux antériorités, outils de reconstruction avancés, etc. Déjà installé en Allemagne, DeepUnity est en cours de déploiement au CHU d’Amiens, qui devient le premier établissement de santé public français à bénéficier de fonctionnalités nouvelles faisant la part belle aux technologies les plus abouties. Nous avons, dans cette même optique, récemment engagé des travaux autour de la pharmacie. Nous avons ainsi récemment noué un partenariat avec Synapse Medicine, pour enrichir notre offre avec l’intégration d’un module de conciliation médicamenteuse. Surtout, nous participons au projet PharmIA, avec le CH de Valenciennes et le CHU de Montpellier, avec l’objectif d’intégrer, à terme, les technologies d’Intelligence Artificielle à tous nos outils métier, dans DxCare, ORBIS ou encore Dopasys.
Ces travaux font écho à votre stratégie D4U, qui consiste à intégrer des modules nouvelle génération à toutes les solutions du groupe, sans migration lourde.
Toutes les spécialités couvertes par nos solutions sont en effet concernées par cette convergence vers un système modulaire et intégré, qui sera au cœur de la e-santé de demain. Actuellement en cours d’installation sur la base ORBIS, la plateforme D4U sera déployée sur les bases DxCare à partir de 2022 et Dopasys à partir de 2023. Les utilisateurs pourront alors « plugger » de nouvelles fonctionnalités pour développer de nouveaux cas d’usage, sans migration ni stress. Ce chantier est donc primordial pour nous et nous mobilise grandement, tout comme, d’ailleurs, la mise en conformité de notre portefeuille produits avec les exigences du Ségur Numérique. Toutes nos solutions seront prêtes avant la fin de l’année. Par ailleurs, pour ne pas parasiter les nombreux projets auxquels nous participons actuellement – tous ceux que j’ai évoqués, mais aussi les installations dans les Groupements Hospitaliers de Territoire, les services managés, etc. –nous sommes en train de nouer des partenariats avec des intégrateurs tiers, qui seront missionnés pour accompagner le déploiement de ces mises à jour dans le respect des échéances imposées par les pouvoirs publics. Tous les moyens sont et seront mis en œuvre pour que la transition numérique des établissements de santé se fasse dans les meilleures conditions possibles.
Article publié dans l'édition de décembre 2021 d'Hospitalia à lire ici.
Frédéric Vaillant : Notre suite WebGeOFac pour la gestion administrative des malades dans le domaine privé (GAM), la régulation des séjours et l’optimisation de la facturation, a en effet connu deux beaux succès dans le secteur de l’hospitalisation privée. Le groupe ELSAN, avec lequel nous collaborons de longue date, nous a ainsi renouvelé sa confiance pour le déploiement de 11 nouvelles cliniques et la mise en jour d’une quarantaine d’autres établissements. C’est donc là un projet ambitieux, qui nourrira par ailleurs d’autres travaux autour de l’innovation. L’année 2021 a également signé notre retour dans le groupe Ramsay Santé – le numéro un français –, qui a lui aussi choisi WebGeOFac pour un déploiement au sein d’une dizaine d’établissements sur les deux prochaines années. Notre mobilisation est ici totale pour assurer la réussite du chantier dans les délais impartis et continuer de consolider notre position dans le paysage sanitaire français.
Ce sont loin d’être les seuls événements marquants de l’année : vous êtes aussi engagés dans un projet inédit en France avec le groupe de laboratoires privés Inovie.
Cet acteur majeur du diagnostic médical, qui est aujourd’hui le deuxième groupe français de laboratoires d’analyses médicales, nous a en effet approchés pour transposer notre portail patient Engage4me, aujourd’hui bien implanté dans les établissements de santé, vers les laboratoires de ville. Cette nouvelle plateforme, intitulée Engage4Lab, comprendra par exemple un serveur de résultats augmenté, qui intègrera de l’IA suggérant des examens complémentaires à réaliser si les constantes de référence sont dépassées. Elle proposera également la prise de rendez-vous en ligne pour lisser les flux sur la journée et limiter le temps d’attente des usagers, tout en autorisant les échanges directs et sécurisés entre patients et biologistes. C’est donc effectivement un projet inédit qui permettra d’offrir plusieurs nouveaux services très attendus par les utilisateurs. Les premiers déploiements ont d’ores et déjà été initiés, et devraient se poursuivre jusqu’en 2023. Nous continuons, en parallèle, à réfléchir à d’autres innovations dont pourront à terme bénéficier tous les laboratoires de biologie médicale.
Justement, innovation et co-construction ont été vos maîtres-mots en 2021, comme le montre également l’Hospital-Living Lab créé à Montpellier. Que pouvez-vous nous en dire ?
Lancé en partenariat avec le CHU et l’Université de Montpellier, cet Hospital-Living Lab intègre une participation à l’Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) Santé Numérique, dans le cadre duquel une présélection a été faite par BpiFrance. Il vise, plus concrètement, à concilier digitalisation et amélioration de la qualité de vie au travail (QVT), à travers l’identification d’une douzaine de cas d’usages qui, au cours des cinq prochaines années, feront l’objet de développements et d’une mise en production rapides. Par exemple, avec le Docteur David Morquin, infectiologue et président de la délégation au numérique du CHU, nous travaillerons prochainement sur la production de données dynamiques à la voix. Nous comptons également concevoir un chat-bot, ou agent conversationnel, qui viendra guider les utilisateurs dans le choix de la meilleure application informatique en fonction de leurs besoins spécifiques.
Autre thématique, autre succès : votre PACS de nouvelle génération DeepUnity est pour la première fois déployé en France. Pourriez-vous nous évoquer ce projet ?
Cette plateforme clinique universelle offre une vue d’ensemble qui va nettement plus loin que les PACS actuels : 100 % interconnectée, utilisable en mobilité, elle comprend un gestionnaire de flux et tous les services liés aux images – visionneuse, stockage, archivage, accès aux antériorités, outils de reconstruction avancés, etc. Déjà installé en Allemagne, DeepUnity est en cours de déploiement au CHU d’Amiens, qui devient le premier établissement de santé public français à bénéficier de fonctionnalités nouvelles faisant la part belle aux technologies les plus abouties. Nous avons, dans cette même optique, récemment engagé des travaux autour de la pharmacie. Nous avons ainsi récemment noué un partenariat avec Synapse Medicine, pour enrichir notre offre avec l’intégration d’un module de conciliation médicamenteuse. Surtout, nous participons au projet PharmIA, avec le CH de Valenciennes et le CHU de Montpellier, avec l’objectif d’intégrer, à terme, les technologies d’Intelligence Artificielle à tous nos outils métier, dans DxCare, ORBIS ou encore Dopasys.
Ces travaux font écho à votre stratégie D4U, qui consiste à intégrer des modules nouvelle génération à toutes les solutions du groupe, sans migration lourde.
Toutes les spécialités couvertes par nos solutions sont en effet concernées par cette convergence vers un système modulaire et intégré, qui sera au cœur de la e-santé de demain. Actuellement en cours d’installation sur la base ORBIS, la plateforme D4U sera déployée sur les bases DxCare à partir de 2022 et Dopasys à partir de 2023. Les utilisateurs pourront alors « plugger » de nouvelles fonctionnalités pour développer de nouveaux cas d’usage, sans migration ni stress. Ce chantier est donc primordial pour nous et nous mobilise grandement, tout comme, d’ailleurs, la mise en conformité de notre portefeuille produits avec les exigences du Ségur Numérique. Toutes nos solutions seront prêtes avant la fin de l’année. Par ailleurs, pour ne pas parasiter les nombreux projets auxquels nous participons actuellement – tous ceux que j’ai évoqués, mais aussi les installations dans les Groupements Hospitaliers de Territoire, les services managés, etc. –nous sommes en train de nouer des partenariats avec des intégrateurs tiers, qui seront missionnés pour accompagner le déploiement de ces mises à jour dans le respect des échéances imposées par les pouvoirs publics. Tous les moyens sont et seront mis en œuvre pour que la transition numérique des établissements de santé se fasse dans les meilleures conditions possibles.
Article publié dans l'édition de décembre 2021 d'Hospitalia à lire ici.